Nous avons tenu à vous soumettre cet amendement, que nous n'avons pas déposé en commission, pour faire suite à nos échanges concernant les indicateurs alternatifs de richesse, au sujet desquels j'ai insisté lors de la discussion générale.
Mon amendement vise à inciter l'État à rechercher et à utiliser de tels indicateurs dans le suivi et l'évaluation de ses propres projets. L'Agence française de développement gagnerait à être pionnière en la matière, et donnerait un temps d'avance à la France. De toute évidence, le sens de l'histoire va à l'encontre du PIB : il mesure une donnée qui n'est plus viable pour la planète. À terme – mais ce n'est peut-être pas demain – , il faudra opérer de grandes mutations pour faire face aux changements majeurs de la biodiversité et du climat.
Si la France lance cette réflexion en utilisant ses propres projets pour évaluer la pertinence de tel ou tel indicateur, elle pourra aller de l'avant le jour où l'indicateur du PIB sera définitivement décrédibilisé.