Je reviens sur un point qui a fait l'objet d'un débat assez substantiel en commission avec le ministre et nos collègues : le suivi précis du décaissement des prêts et des dons. Cette question est importante, parce qu'on voit très bien aujourd'hui – je pense en particulier aux secteurs en crise et aux populations du Sahel – que les engagements s'accumulent, mais que les décaissements ne suivent pas, ce qui du reste n'est pas forcément le fait du bailleur de fonds, mais tient à des difficultés en termes de capacité d'absorption.
Il est très important, lorsqu'on contrôle une politique publique, d'examiner son degré d'exécution et le niveau des dépenses. Cela ne signifie pas que les dépenses doivent être l'alpha et l'oméga de la performance des politiques de développement, mais une telle mesure de transparence permettra d'assurer un meilleur pilotage et de mieux rendre compte de la réalité et des difficultés.
M. le ministre m'a demandé de regarder où l'on pouvait inscrire ces informations. L'endroit est que nous vous proposons est assez discret, mais il est le seul dans le texte qui évoque le DPT, le document de politique transversale : c'est dans ce document budgétaire qu'il est proposé de détailler les décaissements en dons et en prêts, par pays et par secteur.