Chacun a pu constater, au sein de la commission et parmi les parlementaires qui se sont intéressés au texte, à quel point il est impossible d'avoir une vision globale et transversale de la politique d'aide au développement, d'abord parce que les intervenants sont très nombreux, qu'il s'agisse des différents opérateurs, des banques de développement, des ministères ou encore des agences, mais également parce que les modalités de financement sont multiples – prêts, garanties, aides budgétaires, actions de coopération technique, financements de fonds multilatéraux, etc.
Il s'agit désormais d'adopter une vision transversale, alors même que l'évaluation elle-même est éclatée entre le ministère de l'économie, des finances et de la relance, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères, et l'opérateur compétent. Pour la première fois, nous franchissons une étape vers la transversalité de cette politique. Je tiens à saluer l'effort important fourni par le Gouvernement. Je remercie aussi très chaleureusement le rapporteur, qui a permis de donner à cette commission indépendante une plus grande visibilité et de la placer auprès de la bonne institution, à savoir la Cour des comptes, lui conférant une puissance et une légitimité renforcées. Nous avons également – c'est important – précisé le rôle d'accompagnement du contrôle parlementaire que jouera cette commission.
Pour toutes ces raisons, j'estime que parmi ce que l'on retiendra de cette future loi de programmation, l'évaluation occupera une place centrale.