Il faut bien voir dans quel état d'esprit les relations doivent être établies entre cette commission d'évaluation et l'Assemblée nationale, notamment la commission des affaires étrangères. Il a ainsi été décidé qu'elle ne comporterait pas de parlementaires. Je crois que c'est bien, parce qu'il faut toujours avoir présente à l'esprit la formule d'Auguste Comte : « On ne peut pas à la fois marcher dans la rue et se regarder par la fenêtre. » Eh bien là, nous nous en sommes souvenus !
En outre, intimer à cette commission de faire preuve de diligence à l'égard de l'Assemblée nationale aurait donné l'impression d'un manque de sérénité de notre part, voire d'une forme de panique, alors qu'elle va pleinement jouer son rôle, et dès lors rendre des comptes au Parlement, sans aucune difficulté.
Je ne comprends pas très bien ce que signifierait une saisine. Il ne s'agit pas du Conseil constitutionnel, ni d'une juridiction. Cette commission va analyser la politique de développement, les actions de l'AFD, en bref tout ce qui se fait dans le domaine de l'aide publique au développement, en rendre compte annuellement et présenter ses conclusions. De leur côté, les parlementaires vont lui poser des questions. Il n'y aura pas de saisine en tant que telle, mais certainement des rendez-vous tout à fait réguliers, et un rapport sur la base duquel seront formulées des demandes d'informations complémentaires. Tout cela doit se passer extrêmement sereinement entre notre comité d'évaluation et cette commission qui n'aura pas à être dans une relation du type « debout, assis, couché » par rapport à qui que ce soit, y compris par rapport à nous. Elle sera indépendante et elle jouera son rôle, un point c'est tout. Il faut voir tout cela avec confiance et sérénité, ce qui ne nous empêchera pas d'être exigeants quand nous recevrons ses membres et liront leur rapport, et ce sera bien ainsi.