Nous avons eu ce débat et c'est un moment qui a été un peu difficile pour moi. Je suis d'ailleurs allé présenter mes excuses à Michel Herbillon, parce que j'avais un peu surréagi. Je sortais de l'hémicycle où le débat sur le projet de loi confortant le respect des principes de la République était difficile, quand j'ai découvert, en commission, cet amendement qui me paraissait être mal inspiré. J'en ai discuté avec mon collègue, ce qui m'a permis de comprendre le sens de ce qu'il souhaitait faire.
Nous avons rédigé, Sira Sylla et moi-même, un rapport sur les visas. Pour prendre l'exemple de l'Algérie, nous avions délivré en 2018 470 000 visas, contre un peu plus de 200 000 en 2019. Cette baisse n'est pas sans lien, me semble-t-il, avec le fait que l'Algérie ne délivre pas de laissez-passer consulaires pour ses ressortissants en situation irrégulière attrapés sur notre territoire. Il s'agit d'une simple question de mobilité : c'est tout à fait normal que les personnes en situation irrégulière arrêtées soient renvoyées. En revanche, jouer sur l'APD – ce ne serait pas le cas pour l'Algérie, qui n'en bénéficie pas – reviendrait à imposer une double peine aux populations concernées, d'où ma réaction un peu vive pour laquelle je m'excuse à nouveau, cher collègue.