Il s'inscrit dans la même logique que celle défendue par notre collègue Chassaigne. Nous proposons toutefois que deux présidents de groupe puissent s'opposer au déclenchement de l'article 49-1 B, afin, précisément, d'éviter qu'un seul groupe puisse bloquer le processus.
Jean-Christophe Lagarde l'a indiqué à plusieurs reprises : nous sommes favorables à cette proposition de résolution, exception faite d'un point nous gêne : le pouvoir donné à la majorité de décider de tout. Dans une situation extraordinaire, il nous semble en effet important, pour donner encore plus de force à une décision de ce type, de s'assurer qu'elle est validée par toutes les parties et pas seulement par la majorité – comme cela s'est produit l'année dernière, tous les présidents de groupe s'étant montrés responsables – , donc qu'elle ne puisse pas être prise si deux présidents de groupe y mettent leur veto. Il s'agit simplement de permettre à chacun d'être associé aux choix plutôt que de laisser la majorité décider toujours seule de tout.
Nous l'avons dit, il n'y a là nulle critique de la majorité actuelle. Toutefois, un outil pareil, placé dans les mains d'élus ayant une autre conception de la démocratie, pourrait avoir d'autres effets.