Madame la ministre déléguée chargée de l'autonomie, je souhaite vous interroger sur la situation du service de cardiologie de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. Le 4 janvier dernier, la direction générale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, l'AP-HP, informait celle de l'Agence de la biomédecine de la cessation de toute activité de transplantation cardiaque au sein de ce site, au profit d'un transfert de cette dernière vers l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Autant vous dire que cette décision, visiblement prise sans concertation préalable avec les acteurs et les élus concernés, a suscité de leur part, tant sur le fond que sur la forme, l'incompréhension et la critique.
Je rappelle qu'un tel transfert avait déjà été envisagé et rejeté à deux reprises, en 2010 puis en 2012. Le 18 janvier 2021, avec mon collègue des Républicains Michel Herbillon, soucieux de préserver le maintien d'une activité contribuant à l'excellence du site, nous avons rencontré, à notre initiative, je le précise, le directeur général de l'AP-HP, afin de souligner notre opposition à tout projet de nature à affaiblir l'hôpital Henri-Mondor.
Le 30 janvier 2021, ce sont les dix-sept parlementaires du Val-de-Marne, tous bords politiques confondus, qui ont écrit au ministre de la santé pour exprimer leur refus de tout démantèlement de l'hôpital Mondor. Ils ont manifesté leur grande préoccupation au sujet du projet de l'AP-HP, craignant que sa mise en oeuvre ne conduise à affaiblir et déclasser l'hôpital Henri-Mondor au profit des hôpitaux parisiens. Nous n'avons pas encore reçu de réponse à notre courrier.
Je rappelle aussi qu'en 2018 nous avons vécu la douloureuse fermeture du service de transplantation hépatique de ce même hôpital.
Si, lors de nos échanges avec l'AP-HP, des engagements ont été pris dans le cadre du futur partenariat Mondor-Pitié-Salpêtrière, notamment quant au renforcement du service de cardiologie de l'hôpital Henri-Mondor, je souhaiterais, madame la ministre déléguée, que vous apportiez toutes les garanties nécessaires afin d'assurer l'entière indépendance du site de Créteil et le développement en son sein d'un service de cardiologie porteur d'une vision universitaire ambitieuse, à même de permettre aux habitants du Val-de-Marne et de l'Est parisien de bénéficier, en toute sécurité, d'une médecine de haut niveau, ce que l'on attend de notre système de santé.