Pour commencer, je me réjouis que notre assemblée consacre une exposition à l'agriculture et aux agriculteurs, qui, privés cette année du salon de l'agriculture, ne peuvent témoigner au grand public de leur savoir-faire qui nous rend si fiers.
Je tiens également à souligner leur résilience : depuis que la crise sanitaire a débuté, il y a un an, ils n'ont cessé de travailler pour nourrir les Français. Alors qu'est actuellement négociée la future politique agricole commune pour les années 2021 à 2027, les défis ont rarement été aussi nombreux, aussi vitaux pour les Français et pour l'agriculture, notamment celle de montagne.
Les aléas climatiques et la crise sanitaire ont renforcé la nécessité d'assurer notre souveraineté alimentaire. Agir est urgent car de nombreuses exploitations agricoles sont menacées : dans les cinq prochaines années, plusieurs milliers d'emplois risquent de disparaître dans les territoires de montagne et, avec eux, des pans entiers de la ruralité et de la vie économique. Il est essentiel que la nouvelle PAC soit tournée en priorité vers les productions les plus durables, parmi lesquelles l'élevage dans les massifs, et celles implantées dans les zones défavorisées.
En dépit de toute rentabilité, l'agriculture de montagne représente un modèle à haute valeur environnementale.