Cet enjeu pourtant tout à fait décisif constitue un angle mort du texte. L'opacité de certains financements publics est bien réelle. Nous savons qu'une part substantielle des financements de PROPARCO transite par des paradis fiscaux. La massification du recours au secteur privé doit nous alerter, parce qu'elle dénature l'objet même de l'aide publique au développement. Mes chers collègues, les intérêts des entreprises ne correspondent pas à l'intérêt commun et il existe aujourd'hui, vous le savez, une déviation très dangereuse, une dénaturation de l'aide publique au développement par le biais d'une privatisation. La mise en examen pour corruption de M. Bolloré, dont le groupe, à travers certaines filiales, a pu bénéficier de retombées d'investissements de PROPARCO en Afrique, est un rappel parmi d'autres de cette situation.