Il s'agit de créer une exception à la limitation à trois mandats pour permettre aux dirigeants de fédération française qui exercent une responsabilité à la tête d'une fédération continentale ou mondiale de continuer à le faire en faisant un ultime et quatrième mandat national. J'entends bien les comparaisons avec les mandats politiques, mais le monde sportif fonctionne assez différemment : pour arriver à ce type de responsabilités au niveau national, il faut généralement en avoir exercé au niveau local puis régional et, de même, présider une fédération européenne ou mondiale suppose d'avoir exercé cette fonction au niveau national, certains statuts de fédérations internationales prévoyant même qu'on ne peut exercer le mandat de président qu'en étant titulaire de la présidence dans sa fédération nationale.
En limitant le nombre de mandats à trois, nous risquons de réduire sensiblement l'influence française dans les instances internationales sportives et donc de passer à côté d'événements de prestige organisés dans notre pays, lesquels sont une dynamique, faut-il le rappeler, pour inciter nos jeunes à venir au sport, mais aussi un marché de 50 milliards d'euros par an qui fait fonctionner notamment les acteurs de la filière de l'économie du sport. J'appelle la représentation nationale à faire preuve de sagesse en prévoyant une exception pour un quatrième mandat dans les conditions prévues par mon amendement.
Le rapporteur a suscité ma curiosité en indiquant que certains présidents de fédération voulaient s'autolimiter à deux mandats : je serais très intéressé de savoir lesquels.