Au moins 500 milliards d'euros : c'est ce que l'État et les territoires injecteront dans l'économie française au cours des cinq années à venir pour indemniser les secteurs en difficulté, accompagner les populations les plus fragiles, soutenir la relance et, bien sûr, ouvrir la voie de la transition écologique. Ces mesures budgétaires d'une ampleur sans précédent posent naturellement la question de l'outil qui permettra à l'État et aux territoires de piloter et de sécuriser la dépense publique, ainsi que d'en optimiser la productivité.
La France dispose des technologies et des savoir-faire pour appuyer l'État dans cette démarche au moyen d'une plateforme numérique de fléchage qui déterminerait l'usage des sommes allouées, à l'image d'un chèque-restaurant, et apporterait l'assurance qu'elles sont bien utilisées au sein du seul périmètre auquel elles sont destinées. Grâce au fléchage, le bon montant parviendrait au bon destinataire, pour le bon usage. C'est indispensable, lorsqu'un pourcentage de 1 % d'évaporation ou de gaspillage revient à une perte de 5 milliards d'euros. Les sommes en jeu imposent que nous nous dotions d'un tel outil régalien. Actionnable par tous les services de l'État, déclinable selon les régions et les territoires, il permettrait d'évaluer facilement en temps réel et d'ajuster et de rendre compte en toute transparence de l'action publique. Pilier d'un pôle éco-numérique national, la plateforme de fléchage pourrait constituer un élément clé de notre souveraineté.
Nous en avons les moyens : dans ma circonscription du Val-d'Oise, par exemple, un projet est prêt. Baptisé France Fléchage, il est défendu par Alain Schott, ses associés et ses équipes d'Ekwee. Il ne tient qu'à nous de le faire entrer dans une phase pilote et opérationnelle. Comment pourrions-nous travailler et avancer ensemble, monsieur le secrétaire d'État, pour mettre au point cet outil de fléchage, et dans quel délai ? Vous l'avez compris, je suis prête à vous faire des propositions concrètes pour faciliter la reconstruction nationale.