Intervention de Cédric O

Séance en hémicycle du mardi 23 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Soutien au secteur de l'événementiel

Cédric O, secrétaire d'état chargé de la transition numérique et des communications électroniques :

Le ministre délégué Alain Griset a beaucoup travaillé avec les organisations du secteur de l'événementiel, qu'elles représentent le domaine professionnel – celui des congrès, des foires et des salons – ou particulier – celui des mariages, notamment. Ces organisations ont été reçues plusieurs fois au ministère, et chacun a parfaitement conscience des enjeux très spécifiques qui pèsent sur le secteur, comme la nécessité d'anticiper ou comme le travail de préparation préalable à toute juste rétribution. Ces impératifs sont profondément perturbés par les contraintes qu'impose la pandémie, d'autant plus que le virus ne cesse de surprendre.

Pour le Gouvernement, l'enjeu a consisté à mettre en place les bons outils pour les bonnes personnes. Or l'événementiel ne recouvre pas une activité unique, comme la restauration ou la vente de vêtements : c'est un écosystème. Dans l'événementiel professionnel, on trouve non seulement les traiteurs, les gestionnaires de sites, les agences d'hôtes et d'hôtesses, mais aussi des menuisiers spécialisés dans la conception de stands, des concepteurs de signalétique, des fabricants de matériel de son et lumière, des agents de sécurité, des agences de communication et des chauffeurs – sans oublier les commerçants et les artisans qui réalisent l'essentiel, sinon la totalité de leur chiffre d'affaires, lors de foires et salons. Dans l'événementiel particulier, on trouve les traiteurs, ainsi que plusieurs professions dont certaines, comme les wedding planners – organisateurs de mariages – sont si récentes que leur nom n'a pas encore de traduction française.

L'identification des acteurs du secteur a donc été un défi. Elle était nécessaire pour permettre à tous de bénéficier des aides les plus importantes, qui n'ont pas d'équivalent en Europe – notamment le fonds de solidarité renforcé qui leur permet de bénéficier chaque mois d'un droit d'option entre l'indemnisation, allant jusqu'à 10 000 euros de perte de chiffre d'affaires, et la compensation de 20 % du chiffre d'affaires, plafonnée à 200 000 euros. Citons aussi l'activité partielle sans reste à charge, les exonérations de cotisations patronales et l'aide au paiement des cotisations salariales. Je rappelle qu'il existe aussi des solutions de financement, en particulier le prêt garanti par l'État, dont le remboursement du capital peut commencer deux ans après la conclusion, dont les taux sont sans équivalent sur les marchés et dont nous avons également acté le décalage des amortissements.

En somme, si le secteur n'enregistre pas de recettes, nous nous assurons qu'à la fin il n'ait plus de charges. Cette politique, nous la menons non seulement pour lui mais aussi pour tous ceux qui sont fortement affectés par les conséquences économiques de la crise sanitaire. Je rappelle, comme cela a été évoqué un peu plus tôt, que la Commission européenne a constaté que la France avait dépensé 50 % de plus que l'Allemagne pour soutenir ses entreprises. Cette politique est sans équivalent en Europe et dans le monde.

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