Ma question est adressée à M. le ministre délégué chargé des transports. Depuis 2014, la maire du XVIIe arrondissement que j'étais, puis les élus de la majorité municipale, le maire de Clichy ainsi que le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine ont tenté d'intéresser l'État à la création d'une bretelle d'accès au périphérique extérieur au niveau de la porte de Clichy. Elle est en effet victime d'une thrombose en matière de circulation. Ce sont 4 600 véhicules qui y transitent chaque heure pendant les périodes de pointe et ce n'est pas la porte d'Asnières, déjà elle-même saturée, qui nous permettra de résoudre ce problème d'engorgement routier. Cette situation ne peut perdurer, compte tenu de l'installation du tribunal de Paris et de la direction régionale de la police judiciaire et de l'aménagement du nouveau quartier des Batignolles, qui a vu la construction de 140 000 mètres carrés de bureaux et de 3 500 logements.
Les ministères de la justice et de l'intérieur attendent eux aussi cette nouvelle infrastructure. Les agents du tribunal ainsi que ceux de la direction de la police judiciaire, au « 36 Bastion », sont confrontés chaque jour à l'aggravation des conditions de trafic. Rappelons que le préfet de police s'est lui-même déclaré favorable à la création de cette bretelle d'accès. L'immobilisation de cortèges pénitentiaires à haute sensibilité fait en effet peser une menace sur les forces de l'ordre ainsi que sur les automobilistes. Dans le contexte des procès liés aux attentats terroristes commis en France, il est impossible de continuer d'ignorer le danger existant.
Les études techniques ont démontré la faisabilité de cette infrastructure et sa pertinence pour désengorger la porte de Clichy. Le coût de ce chantier serait estimé à 6 millions d'euros. À quelle échéance le Gouvernement entend-il construire cette bretelle d'accès non seulement pour fluidifier le trafic mais, surtout, pour améliorer la sécurité des convois pénitentiaires et des habitants du quartier ?