Depuis un an, je suis particulièrement attachée à ce que le sport fédéral et associatif puisse surmonter les difficultés auxquelles il est confronté. C'est pourquoi, dès le début de la crise, au début du mois de mars 2020, le choix que nous avons privilégié a consisté à autoriser certains sportifs à poursuivre leur pratique en permanence, à l'intérieur ou à l'extérieur, dans tous les équipements sportifs. Il s'agit des sportifs de haut niveau ou professionnels, des personnes qui font du sport sur ordonnance, des stagiaires en formation professionnelle ainsi que de toutes les personnes en situation de handicap qui pratiquent du sport parce que cela leur est indispensable.
Au-delà de ces situations, nous nous sommes efforcés de favoriser, à chaque nouvelle phase de la crise, le maintien d'une activité minimale pour les associations. À un moment donné, cela s'est traduit par l'autorisation accordée aux mineurs de pratiquer un sport. En outre, depuis le 28 novembre dernier, chacun, qu'il soit majeur ou mineur, est autorisé à faire du sport en extérieur, en pratique individuelle ou encadrée. Nous prenons ces décisions parce que nous faisons confiance aux éducateurs des associations sportives et à leurs dirigeants.
Malheureusement, depuis le 16 janvier, l'arrivée du variant anglais a rendu impossible l'autorisation d'une pratique en intérieur, aussi bien dans le cadre scolaire qu'associatif.
Néanmoins, vous le savez, nous avons annoncé il y a quelques jours la reprise de l'éducation physique et sportive – l'EPS – à l'école parce que l'activité sportive est indispensable au bien-être de nos enfants. M. le député Di Filippo l'a dit également tout à l'heure, le danger de la sédentarité guette les enfants comme les adultes. En raison du changement dans nos routines quotidiennes, nous risquons d'exclure le sport de notre vie de tous les jours. Nous ne voulons pas qu'une telle situation se produise. Nous devons maintenir le sport en vie quoi qu'il arrive.
Les collectivités et les fédérations ont imaginé des solutions permettant aux associations qui proposent une pratique en intérieur et à celles qui proposent une pratique en extérieur de collaborer. Des équipements sportifs et des cours de récréation sont mis à la disposition des associations pour que les adultes et les enfants passent du temps dehors. Nous devons nous adapter à cette situation de crise.
Il est indispensable de continuer à soutenir financièrement le monde associatif. Nous le faisons au quotidien à travers des aides significatives : 100 millions d'euros seront ainsi débloqués, sous la forme d'un dispositif nommé pass'sport, pour favoriser la reprise des licences et des adhésions à la rentrée prochaine.
Tous ensemble, nous arriverons à passer ce cap grâce à un monde du sport motivé et conscient de sa responsabilité en matière de santé des Français.