Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 23 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Centre hospitalier de bastia

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Votre question est tout d'abord pour moi, ainsi que pour tout le ministère, auquel j'associe l'agence régionale de santé, l'occasion de saluer de nouveau l'engagement des personnels soignants, notamment en Corse, face à l'épidémie.

Vous avez parlé de « dévouement exceptionnel », des mots qui me semblent tout à fait adaptés, entre autres s'agissant du centre hospitalier de Bastia. Durant la crise, l'établissement a été en première ligne, tant dans l'accueil des patients covid que dans le déploiement des politiques de dépistage et de vaccination.

Je vous rappelle qu'un programme de modernisation du site principal a été lancé il y a quelque temps. Le centre hospitalier avait réalisé une première tranche de travaux de restructuration et exprimé son intention de poursuivre cette démarche sur l'ensemble du site. À l'occasion de sa venue sur l'île en février 2018, le Président de la République lui-même avait confirmé que l'État assurerait un accompagnement pour la réalisation d'une deuxième tranche de restructuration. « L'État fera pleinement ce qui est attendu de lui », avait-il précisé.

L'établissement a par la suite réalisé un diagnostic architectural, un travail de fond visant à formaliser un projet médico-soignant, notamment à travers l'expertise d'organisations en ressources humaines.

À cette occasion, vous le savez, d'importantes limites structurelles au développement du site ont été identifiées. Je pense par exemple à la configuration architecturale des ailes qui ne permettaient pas d'atteindre le standard de vingt-huit à trente lits par unité d'hospitalisation, au trop grand nombre de chambres à deux lits et mal équipées, au nombre insuffisant d'espaces médicaux, paramédicaux et de locaux logistiques dans les services ou encore au sous-dimensionnement des surfaces consacrées aux activités d'urgences et de SAMU.

Conscient des enjeux, l'établissement avait alors souhaité formaliser, dans le cadre d'un projet médico-soignant concerté, les priorités architecturales à prévoir. Au moment du déclenchement de la crise du covid-19, tout cela était en phase de finalisation en vue d'un passage en comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers à l'été 2020.

En fonction des besoins identifiés dans le cadre de la gestion de crise, l'établissement a été amené à mettre en oeuvre plusieurs réorganisations architecturales internes qui ont conduit, d'une part, à conforter les évolutions issues des précédents travaux et, d'autre part, à mettre en lumière des contraintes majeures, plus fortes que celles qui avaient été identifiées dans un premier temps.

La crise a notamment mis en évidence la nécessité de regrouper et de développer l'offre de soins critiques, ou encore l'insuffisance de l'équipement en ascenseurs qui ne permet pas de distinguer les flux au sein du centre hospitalier.

Ces éléments ont conduit l'établissement à actualiser son programme d'investissements et à solliciter une étude technique complémentaire, l'objectif étant bien d'approfondir les possibilités offertes par le site existant d'un point de vue architectural mais aussi de bénéficier d'un appui permettant de vérifier la faisabilité et le coût d'une restructuration in situ.

Tant l'ARS que le Gouvernement sont particulièrement attentifs au suivi de ce dossier. Des réunions de travail, vous le savez certainement, ont d'ailleurs encore eu lieu récemment. Nous espérons tous qu'elles permettront d'avancer sur les évolutions que je viens d'évoquer en partie et que nous considérons comme indispensables. Tels sont, monsieur le député, les éléments de réponse que je pouvais vous apporter à ce stade.

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