Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 23 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Ségur de la santé pour les personnels médico-sociaux

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Votre question, madame la députée, s'inscrit dans la continuité de celle du député Viala. Je vais donc apporter quelques éléments de réponse supplémentaires au risque d'être un peu redondant par rapport à celle que je viens de donner.

Vous avez justement rappelé l'historique des accords signés en juillet 2020, qui ont permis une revalorisation salariale des agents travaillant à l'hôpital ou en EHPAD à hauteur de 183 euros dans le public et de 160 euros dans le privé, revalorisation qui participait évidemment de l'indispensable reconnaissance des pouvoirs publics pour le dévouement de ces professionnels de première ligne dans la lutte contre la covid-19. Une fois encore, je souligne qu'il n'était pas question d'en rester là et le Gouvernement a exprimé à de nombreuses reprises son souhait de continuer à soutenir les professionnels du secteur médico-social et de prendre des mesures en conséquence.

C'est le sens du Ségur de la santé que de rendre plus attractifs les métiers sanitaires et médico-sociaux publics, d'où une première extension du Ségur qui a permis de faire bénéficier des revalorisations que j'ai rappelées certains professionnels de structures et de services médico-sociaux qui relevaient de la fonction publique hospitalière, notamment ceux des SSIAD qui seront concernés à compter du mois de juin par cette revalorisation de 180 euros nets mensuels. Le travail se poursuit pour les personnels des autres établissements et services médico-sociaux, en particulier pour ceux travaillant dans le secteur privé, associatif ou lucratif que vous évoquiez, sous l'égide, je le redis, de Michel Lafourcade, missionné en tant que coordonnateur des métiers de l'autonomie par le Premier ministre. Vous avez raison de souligner que les enjeux sont importants et qu'ils dépassent la seule question de la rémunération. Vous avez ainsi parlé d'équité, et c'est bien de cela aussi qu'il s'agit.

Pour ce qui est des aides à domicile, je rappelle que votre assemblée a voté cet amendement mobilisant 200 millions d'euros pour compléter la négociation de l'avenant 43 et refondre les grilles indiciaires de ces professionnels qui relèvent de la compétence des départements car, dans le contexte sanitaire de la crise pesant sur les finances des collectivités, il fallait que l'État soit au rendez-vous et ce fut le cas. J'ajoute que M. Lafourcade mène également une réflexion sur la question des formations.

Le processus de reconnaissance et de revalorisation de ces métiers est donc bien en cours et se poursuivra autant que nécessaire en prenant en compte, au-delà de la question de l'équité de traitement, celle de la juste reconnaissance de l'engagement de ces professionnels. Sachez, madame la députée, que le Gouvernement, à commencer évidemment par la ministre Brigitte Bourguignon, est pleinement engagé dans cette démarche.

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