Les amendements de Jean-Michel Clément pour ce dossier

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Seulement 389 000 : c'est le nombre d'exploitations agricoles en France selon les résultats provisoires du recensement décennal organisé par votre ministère. Entre 2010 et 2020, 100 000 exploitations ont disparu, soit plus de 20 % d'entre elles, notamment sous l'effet de nombreux départs à la retraite d'agriculteurs non remplacés. Si l'on ajout...

Avec votre proposition de loi, vous avez souhaité faire un petit pas vers la sauvegarde du modèle français d'agriculture familiale, mais, parce que vous créez les conditions d'un contournement important de ces nouvelles obligations, vous risquez de contraindre les petites exploitations, sans être en mesure de freiner l'accaparement des terres p...

Ces amendements proposent de retenir un chiffre très clair pour le niveau de contrôle et, s'ils n'étaient pas retenus, il me semble que la question consistant à savoir si des cessions de parts sont, ou non, constitutives d'une prise de contrôle pourrait alimenter la polémique. En effet, il n'est pas aisé de déterminer dans quels cas une personn...

Si je partage l'avis du secrétaire d'État quant au fait que la rédaction de cet amendement pose problème, sur le fond, il pose une vraie question. En cas de liquidation judiciaire, la SAFER dispose bien d'un droit de préemption. Cependant, quand une société est mise en liquidation judiciaire, ce sont les titres sociaux qui sont cédés ; si la so...

Le nouveau mécanisme de contrôle prévoit une exemption pour les opérations réalisées à titre gratuit. Mais si elle est légitime pour certaines opérations, ce que tout le monde admet, elle ne l'est pas pour toutes. Il existe des risques de contournement : pour échapper au dispositif prévu, certaines personnes souhaitant prendre le contrôle d'une...

Il couvre différents aspects, et impliquerait de modifier les alinéas 21 à 36. Nous proposons tout d'abord que le silence du représentant de l'État pendant un délai de deux mois ne vaille pas acceptation, comme le prévoit le texte, mais plutôt refus. En effet, nous ignorons encore quel sera le volume de dossiers et quels moyens seront mobilisés...

Je veux compléter le raisonnement que M. Terlier a brillamment tenu. Vous l'aurez compris, le risque est de provoquer une insécurité juridique durable, de susciter des contentieux – devant le tribunal administratif, la cour administrative d'appel, voire le Conseil d'État – qui auront pour effet de retarder la réalisation des opérations, et donc...

Il s'inscrit dans le même esprit que celui que vient de défendre notre collègue Dominique Potier : il me paraît nécessaire d'harmoniser les dispositions applicables. Je ne comprends pas, monsieur le rapporteur, le raisonnement qui vous pousse à distinguer les deux opérations : il ne tient pas. Cette approche vous conduira à créer une brèche tot...

Avec cette proposition de loi, vous avez souhaité faire un petit pas vers la sauvegarde du modèle français de l'agriculture familiale mais, en retardant la grande loi foncière nécessaire, vous renoncez à lutter contre l'agrandissement des exploitations, l'attrition du nombre d'agriculteurs et l'arrivée d'investisseurs financiers. Pour ma part, ...

Notre pays perd chaque année un peu plus d'exploitants, et les cinq prochaines années ne laissent rien augurer de mieux compte tenu de la pyramide des âges des actifs d'aujourd'hui. Dès lors, la superficie des exploitations ne cesse de s'accroître et la financiarisation a gagné les campagnes. Ces maux sont bien connus maintenant. Vont-ils deven...

Il expose tous les maux constatés jusqu'à ce jour, qui nous conduisent à nous interroger : comment réguler l'accès au foncier pour les jeunes agriculteurs ? C'est d'eux, en effet, que nous devons parler, autrement dit du renouvellement des générations dont nous avons besoin. Depuis quelques années déjà, l'invention était au pouvoir ; l'imagina...

En vous écoutant, monsieur le ministre, j'imaginais déjà toutes les subtilités grâce auxquelles certains pourraient détourner la lettre du texte à leur profit. Quand on examine l'organisation des structures d'exploitation, on voit un enchevêtrement de droits réels, de droits personnels, de droits de propriété divers et variés, avec des titres q...

Il s'agit là encore de l'alignement des seuils. Dans le cas du contrôle des structures classiques, lorsqu'un exploitant agricole cesse ses activités, il est évident que la disponibilité prochaine de ses terres est connue de tous. Les demandes sont directement adressées à l'administration, indépendamment du fait de savoir si le propriétaire ser...

Monsieur le ministre, je ne partage pas votre analyse. Dans votre dispositif, à l'issue d'un délai de deux mois, le silence vaut acceptation. Autrement dit, l'information échappera au plus grand nombre

et la SAFER ne pourra que constater un accord tacite. À l'inverse, dans un contrôle des structures, tout l'environnement sait que des terres sont disponibles.

Par ailleurs, vous connaissez la pudeur de certains exploitants qui ne voudront pas s'immiscer dans une société qui existe déjà par crainte que d'autres veuillent à leur tour s'immiscer un jour dans leur propre société. Aussi, une omerta s'installera, rien ne sera fait, et en définitive, l'agrandissement se poursuivra.