Les amendements de Marc Le Fur pour ce dossier
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Monsieur le ministre, si nous vous apprécions, si nous reconnaissons tous votre engagement, votre travail, votre bonne foi,
il n'empêche qu'en politique, on juge sur les résultats. Or nous ne voyons pas venir de résultats, ce qui m'évoque le roman d'Honoré de Balzac, Illusions perdues. Des illusions, il y en a eu, voici quelques mois. Rappelez-vous, chers collègues, les propos du Président à Rungis ou les états généraux. Un peu comme lors du Grenelle, tout démarra...
Aucun outil n'est en place pour défendre les revenus de nos agriculteurs. Bien que les négociations commencent dans quelques semaines, rien n'est prêt. Ne serait-ce qu'en termes de calendrier, vous n'êtes pas au rendez-vous ! Sur le fond, monsieur le ministre, votre loi, qui devait initialement traiter essentiellement du revenu agricole, a été...
Il n'empêche que les illusions sont bien là, notamment celle, initiale, de laisser croire que le revenu serait fixé en fonction du prix de revient. Exactement comme lorsqu'en 2015, votre prédécesseur, M. Le Foll, laissait croire que les revenus agricoles, en particulier les prix du cochon, seraient fixés dans le bureau du ministre de l'agricult...
Pardonnez-moi, monsieur Potier, mais il l'a dit. Et vous êtes aujourd'hui bien seul pour le défendre, cher collègue et ami, sur les bancs d'un parti autrefois très majoritaire. Quel est ce prix de revient ? Doit-il être calculé par exploitation ? Par région ? Au niveau national ? Européen ? Intègre-t-il la marge de l'exploitant ? Toutes ces qu...
C'est dire que si nous ne mettons pas nous-mêmes ces sujets en avant, si nous ne parlons pas de ces questions devant nos interlocuteurs, rien ne se passera. J'attends que nous défendions la politique agricole commune et que nous cessions d'attaquer ceux qui, en Europe, peuvent être nos alliés – en particulier les pays d'Europe orientale, qui s...
Nous aimons bien M. Hulot et M. Lecornu, nous les connaissons bien, mais nous vous préférons, monsieur le ministre. C'est ainsi. Et nous souhaitons que vous traitiez certains sujets. Car c'est un sujet agricole, qui concerne toute la France – pas seulement le Sud-Ouest, contrairement à ce que vous venez de dire. Il est vrai que M. Habib est tr...
La Bretagne pratique la culture dite du « légume industrie », destinée à la congélation ou la conserve. Cette culture exige de grandes réserves en eau. On ne peut pas en permanence parler du réchauffement climatique et ne pas en tirer quelques conséquences. L'une d'entre elles est que l'eau se fait plus rare. Il nous faut donc créer des réserve...
Je saisis cette occasion pour continuer un débat qui a été interrompu pour des raisons de procédure, mais qui ne laisse pas de m'inquiéter. Les chambres d'agriculture représentent le monde agricole au sens large, dans sa diversité, syndicale d'abord, mais aussi statutaire – il y a des exploitants, mais aussi des salariés. Par parenthèse, ce te...
Ce n'est peut-être pas la bonne réponse, mais c'est un vrai sujet. Certains pays qui importent nos produits sont aujourd'hui plus exigeants que nous en matière d'antibiotiques – les Chinois sont très sourcilleux sur la dose d'antibiotiques administrée aux animaux qui leur sont vendus. Je partage votre sentiment, monsieur le ministre. Il faut r...
En matière agricole, les coopératives sont nées en Bretagne ! On ne doit pas grand-chose aux Anglais !
N'en déplaise à M. Potier, la notion de coopération n'est pas née en Grande-Bretagne ; elle est née en Bretagne, dans le monde agricole et dans une sensibilité politique qui n'est pas la sienne et qui est beaucoup plus proche de la nôtre. Cette sensibilité coopérative a prospéré de différentes manières, en particulier grâce aux CUMA. Les entre...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, je considère que l'article 9 est l'un des plus important du projet de loi.
Nous devons donc prendre le temps d'aller au fond des choses. Je regrette, comme notre collègue Jumel, que le détail de cet article si important soit renvoyé à des ordonnances. Hormis quelques principes généraux, nous n'avons pas la clé. L'article comporte deux parties : l'une relative à l'encadrement des promotions commerciales, l'autre relat...
Monsieur Jumel, vous dénonciez tout à l'heure l'augmentation des bénéfices de la grande distribution, mais en l'espèce, la marge augmentant, les bénéfices augmenteront aussi, et très sensiblement. Nous organisons l'augmentation des bénéfices de la grande distribution. Il est d'usage, dans cette enceinte, de lui taper dessus, mais en l'espèce, n...
C'est dans le texte ! Il s'agit d'une donnée. Qui paiera ? Ne nous leurrons pas : à un moment donné, si le dispositif fonctionne, celui qui paie, c'est le consommateur. Certains évaluent à 5 milliards d'euros le coût de la mesure pour le consommateur. J'ignore ce qu'il en est, mais il est certain qu'il paiera. Monsieur le ministre, il faudra l...
En outre, je m'inscris là dans l'hypothèse selon laquelle le dispositif fonctionne : alors, l'augmentation des prix pour le consommateur se répercutera positivement sur l'industriel et le paysan. Pourquoi pas, mais quelle garantie avons-nous qu'il fonctionnera ? À l'heure actuelle, la grande surface achète à l'industriel à 100 et peut vendre à...
Que les marges de la grande distribution augmentent ce n'est pas un risque, c'est inscrit dans le texte, cher collègue.
Qu'en résultera-t-il pour le consommateur ? Plus ou moins 5 milliards d'euros de pouvoir d'achat, peut-être pas ; mais une baisse de pouvoir d'achat sans aucun doute. Quant à ce qu'il en résultera pour l'industriel et l'agriculteur, on ne le sait pas. Attention, monsieur le ministre ! Je vous invite à la plus grande prudence et à la plus grande...
Je m'en excuse auprès de M. Jumel, mais je ne voterai pas son amendement, car l'article contient une mesure qui me convient – je l'ai dit d'entrée – : l'encadrement des promotions.