Les amendements de Naïma Moutchou pour ce dossier
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Nous avons eu cette discussion il y a quelques minutes. Je vous renvoie donc à mes propos précédents : cette mesure complexifierait davantage l'accès à la justice qu'elle ne le faciliterait. Je demande donc le retrait des amendements.
Vous demandez que les inspecteurs de l'environnement, auxquels le projet de loi confère déjà des prérogatives de police judiciaire, ce qui est novateur, je le répète, puissent, sans aucun contrôle, révéler un certain nombre d'éléments d'enquête à des États étrangers, et pas seulement à des États européens, dans le dos du parquet, si je puis dir...
J'aurais tendance à être d'accord avec vous, mais en théorie seulement. La justice est une vertu, mais elle dépend d'une administration, et, comme beaucoup d'administrations, elle est soumise à des contraintes budgétaires. Même si nous devions doubler demain le nombre d'officiers de police judiciaire, je suis sûre que M. le garde des sceaux leu...
Une fois n'est pas coutume, je partage une partie des interrogations de M. Bernalicis quant aux cours criminelles départementales. En effet, je suis, moi aussi, très attachée à la cour d'assises, à l'oralité des débats et à une justice démocratique directe – la justice rendue par le peuple, au sens premier du terme. Cependant, une mission d'év...
Cet amendement légistique tend à concentrer dans une même loi toutes les dispositions relatives à la cour criminelle afin que, le jour venu, l'expérience puisse être généralisée plus rapidement ou que, le cas échéant, elle soit supprimée.
Je n'ai jamais caché n'être pas une grande amatrice de l'usage de la visioconférence dans les procédures judiciaires. Toutefois j'ai aussi conscience que la justice doit se moderniser et s'adapter aux évolutions technologiques. La crise sanitaire nous a d'ailleurs contraints à évoluer dans ce sens : il y allait du fonctionnement de la justice.
Cependant, il me paraîtrait excessif d'autoriser un examen médical de personnalité par visioconférence, par lequel le médecin identifierait à distance des pathologies préalablement à une décision d'injonction de soins. En tout cas je n'y suis pas favorable : je ne souhaite pas qu'on aille dans ce sens.
Je suis défavorable à cet amendement, dans le prolongement de ce que je viens de dire. J'y suis même encore plus défavorable qu'au précédent. En effet cela reviendrait à permettre d'évaluer par visioconférence la dangerosité d'un individu encourant une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison, car les infractions visées ne sont pas mineure...
Sur la visioconférence, chacun a livré son opinion et j'ai donné la mienne. J'ai rappelé notamment à quel point les événements sanitaires ont montré l'utilité des visioconférences – ou « visio-audiences ». Il serait très cavalier, en ce moment, d'y mettre un terme. Vous l'avez dit vous-même, cet amendement a déjà été examiné et rejeté par l'Ass...
Avis favorable, évidemment. L'amendement renforcera les droits des détenus tout en tenant compte des spécificités locales qu'en notre qualité de législateur, nous sommes toujours tenus de prendre en considération.
Tout a été dit par mes collègues sur le caractère superfétatoire et les difficultés d'application – y compris eu égard aux fichiers – de cette disposition. Je voulais remercier M. le ministre, les services de son ministère et les membres de son cabinet avec lesquels nous avons longuement échangé sur le sujet, même si nous n'avons pas surmonté m...
Monsieur Marleix, ajouter de la loi à la loi pour faire croire qu'on fait preuve de fermeté et qu'on est les champions de l'ordre public, ça n'a jamais marché, c'est un écran de fumée.
Parcourez le code pénal, vous verrez que toutes les dispositions utiles s'y trouvent. Écoutez aussi les acteurs de terrain – juges, procureurs, avocats, responsables des transports publics – qui disent qu'une telle disposition n'est pas applicable.
Je suis très défavorable à cet amendement. Premièrement, vous souhaitez que la peine de sûreté puisse être portée aux deux tiers de la peine. C'est déjà le cas. Deuxièmement, vous souhaitez que la période de sûreté puisse couvrir la totalité de la peine – la totalité de la peine ! – en cas de perpétuité. Aucune peine ne peut être prononcée de...
Je connais l'expertise de Mme Untermaier et de mon collègue Fabien Matras sur ces questions, auxquelles ils ont longuement travaillé. Ils ont d'ailleurs mené, au nom de la commission des lois, une mission d'information très approfondie sur l'exercice de leurs missions par les officiers publics et ministériels. Le garde des sceaux a annoncé, en...
Je comprends votre volonté d'informer les citoyens qui déposent une demande d'acte chez un notaire : c'est effectivement un enjeu important. Je vous avoue toutefois n'avoir pas moi-même travaillé sur cette thématique, même si j'ai tendance à être favorable à la mesure proposée. Comme précédemment, je demande le retrait de l'amendement.
Vous aviez déjà formulé cette demande de rapport en commission, me semble-t-il. Vous avez raison : il s'agit d'un enjeu majeur, dont vous avez fait une description très juste. Comme vous le savez, ces questions, parce qu'elles sont importantes, sont régulièrement évoquées, en commission, dans les ministères ou ailleurs – je vous épargnerai la l...
Je sais que beaucoup d'entre nous ont été frustrés de ne pas pouvoir traiter de l'écocide dans le cadre de ce projet de loi, mais je ne doute pas que nous en débattrons dans les semaines à venir. Vous le savez, le garde des sceaux a employé des mots très puissants en la matière, puisqu'il a dénoncé le « banditisme environnemental ». Un rapport ...
Il vise à ce que justice soit faite et à ce que le titre soit plus révélateur des travaux menés au Sénat, mais aussi à l'Assemblée nationale : nous avons considérablement enrichi le projet de loi en matière de protection de l'environnement, en ajoutant sept articles au chapitre consacré à ce thème. Je propose que nous en tenions compte en adopt...
Vous êtes hostiles, l'un à gauche de l'hémicycle et l'autre à sa droite, à la création du parquet européen. C'est votre droit, mais l'argument tiré de l'abandon de la souveraineté nationale ne tient pas. Nous sommes très loin de la première mouture du règlement européen : à l'origine, le problème se posait, puisque l'on avait imaginé un procure...