Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier
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Voilà un an, à la même époque, madame la ministre, vous étiez devant nous pour nous présenter un texte visant à rétablir la confiance entre nos concitoyens et le monde politique. Un an plus tard, vous êtes ici, dans cet hémicycle, en train d'administrer les éléments de langage du Gouvernement en cherchant à transformer cette affaire collective ...
Vous avez théorisé la République de la responsabilité. Celle-ci supposerait qu'il y ait aujourd'hui des responsables qui viennent ici s'expliquer sans fard. Vous avez raison de dire que vous n'êtes pas les premiers à connaître des tourments, car cela a été le cas dans toutes les majorités, mais toutes les majorités n'y ont pas réagi de la même...
Jérôme Cahuzac n'a pas simplement menti à la France, mais aussi à son propre parti, à ses propres amis. Nous étions nous-mêmes les victimes de cette histoire, et nous l'avons payé chèrement.
Ce qui est différent aujourd'hui, c'est que ce n'est pas simplement M. Benalla qui ment : c'est un système qui se met en place pour le défendre et c'est vous qui mentez avec lui.
C'est là toute la difficulté et c'est la raison pour laquelle, mes chers collègues, vous avez le choix et devez savoir si vous voulez être complices ou être à la hauteur de l'événement.
C'est accepter l'idée que des responsables politiques doivent aujourd'hui s'exprimer. C'est votre responsabilité et cela vous mettrait à la hauteur de vos responsabilités.
Monsieur le président, votre position, pas plus que celle de la ministre et des parlementaires de la majorité, n'est pas confortable et nous en sommes conscients. Vous nous trouvez sévères, mais ce n'est pas avec vous que nous le sommes : c'est avec un pouvoir qui, aujourd'hui, se joue de nous tous – et j'imagine bien que vous découvrez comme n...
J'y viens. Laissez-moi finir. Dans de tels cas, il faut faire en sorte que personne ne puisse nous reprocher de n'avoir pas été à la hauteur d'un moment aussi important.
Merci, monsieur le président. Hier, si les groupes de l'opposition n'avaient pas exigé cette commission d'enquête, il n'y en aurait pas eu, car cette proposition, je vous le rappelle, n'est pas venue de vos rangs, comme je l'aurais souhaité. Il est maintenant nécessaire de réunir cette commission d'enquête. Tant qu'elle ne se sera pas réunie, ...
Tant que vous donnerez le sentiment de jouer la montre, rien ne sera possible ici. Tant que vous aurez le sentiment que vous…
Monsieur le président, je suis interrompu en permanence, y compris par vous. Ce ne sont vraiment pas les meilleures conditions pour m'exprimer.
Je finis donc. Nous voulions entendre le ministre de l'intérieur. Après avoir demandé, voilà quelques jours, que le Président de la République puisse désormais assister à nos débats et nous répondre, vous ne voulez pas qu'un simple ministre, qui n'est pas le Président de la République, puisse venir devant nous pour nous répondre ! Quelle est la...
Nous demandons en vain, depuis cet après-midi, que le Premier ministre, le ministre de l'intérieur et les principaux conseillers du chef de l'État s'expriment soit devant l'hémicycle, soit devant la commission d'enquête. En revanche, et cela ne me surprend pas complètement, l'Élysée communique sur cette affaire. Je viens de lire à l'instant un ...
Le 1er mai s'est produit un fait divers, l'affaire Benalla. Le 2 mai, ce fait divers devient une affaire d'État. Pourquoi ? Parce que le pouvoir sait et le pouvoir camoufle.
Le 1er mai, l'affaire est limitée à un seul homme, mais le 2 mai, parce que le ministre de l'intérieur sait et qu'il transmet l'information à l'Élysée – la présidence était au courant, puisque le directeur de cabinet du Président de la République a indiqué qu'une sanction avait été prise à l'encontre de M. Benalla – , le fait divers devient un ...
Le porte-parole de l'Élysée, dont M. Castaner nous disait hier qu'il était la parole du Président lui-même, nous ment lui aussi. En effet, il dit que M. Benalla a été sanctionné, et que jamais une sanction aussi sévère n'avait été prise contre un membre du cabinet du Président de la République.
Qu'apprend-on depuis ? Que M. Benalla était de toutes les grandes opérations : l'entrée au Panthéon de Simone Veil, la visite de Tom Cruise à l'Élysée ou la descente des Champs-Élysées en bus par les Bleus. Après l'arrivée de l'avion de l'équipe de France, il a même cherché à prendre le commandement des forces de police sur le tarmac de l'aérop...
… qu'il s'agit bien d'un scandale d'État et qu'il est nécessaire d'entendre, dès à présent, le ministre de l'intérieur. Nous ne sommes en effet ni juges ni policiers, …
… mais le problème est que les enquêtes en cours n'épousent pas le périmètre des questions que nous nous posons.
Nous avons donc besoin d'entendre le ministre de l'intérieur et le Premier ministre, de même que le Président de la République devrait s'exprimer devant les Français.