Les amendements de Sébastien Jumel pour ce dossier
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… on n'en veut pas ! Votre volonté de faire des femmes les victimes de votre mauvaise réforme, on n'en veut pas !
Votre refus de prendre en compte la précarité dans l'accès aux droits à la retraite, on n'en veut pas ! Vous déroulez votre projet, mais vous allez être rattrapés par la patrouille ! Vous vous éloignez de plus en plus des corps constitués, des corps sociaux et du peuple de France. Je vous invite à retrouver la raison, à vous ressaisir et à ren...
mais les Français, comme les oppositions, ont compris à quel point cette réforme est mauvaise. Ils ne sont toujours pas convaincus, malgré la pédagogie laborieuse dont le Premier ministre a tenté de faire preuve, hier, pendant quarante-cinq minutes !
Il s'agit également d'amendements de repli. Chacun a compris – c'est pourquoi les Français demeurent profondément opposés à ces mauvais projets de loi – que la règle d'or, c'est la règle pour les petits et l'or pour les autres ! Je dois cette formule à mon camarade Jean-Paul Dufrègne.
J'aimerais formuler deux observations. Premièrement, on oublie toujours – Thatcher n'étant pas encore passée par là jusqu'à présent – qu'en raison de l'originalité de notre modèle social – notamment la place qu'y occupent les services publics – , si une crise survient, nous disposons d'amortisseurs sociaux. Nombreux sont ceux qui l'ont démontr...
… le déficit public utilisé comme l'alpha et l'oméga de toute gestion et le ronronnement des chats passés du fauteuil rouge au fauteuil en or ! Avec ces amendements de repli, nous proposons de déplacer un peu le curseur, afin que le financement du système de retraite corresponde davantage aux cycles économiques ainsi qu'à la réalité des carriè...
Notre collègue Mattei nous dit que nous appartenons au passé. Mais MC Solaar chante : « Je suis passé pour être présent dans ton futur »… Patientez un peu ! Monsieur le secrétaire d'État, vous nous dites de ne pas nous inquiéter, que nous pourrons discuter de tout. Mais vous oubliez que le Premier ministre, lorsqu'il a écrit aux partenaires so...
S'agissant de la règle d'or, je n'y suis pas favorable du tout, moi non plus : lorsqu'elle a été appliquée au système de santé public, aux hôpitaux, l'austérité a aggravé la situation. La tarification à l'activité, les états prévisionnels des recettes et des dépenses ont creusé le déficit. Enfin, nous avons fait la démonstration, lors de l'exa...
À l'origine de la sécurité sociale se trouve un principe simple : en demandant aux représentants des salariés de s'occuper de leur protection sociale, on serait sûr qu'ils veilleraient aux intérêts des leurs. Voilà le fondement du paritarisme. Tout à l'heure, Dominique Potier a pris de la hauteur en réactualisant l'idée d'un État-providence qu...
À vous entendre, on pourrait croire que vous avez inventé l'eau chaude ou que cette règle d'or est une opération du Saint-Esprit. En réalité, elle est aussi vieille que le libéralisme. D'ailleurs, la Commission européenne avait déclaré en juin 2019 que la réforme prévue du système de retraite pourrait aider à alléger la dette publique à moyen t...
En effet, nous avons affaire à des libéraux qui ont décidé de vider de leur substance les outils stratégiques, de dénaturer la protection sociale à la française et d'affaiblir le service public. Je mesure à quel point la réactualisation de l'État-providence a pu heurter leur sensibilité libérale. Mais nous avons affaire à des libéraux qui, dan...
La manière dont vous avez géré la réforme des retraites en est une belle illustration : vous avez méprisé les corps constitués, vous avez méprisé les organisations syndicales, vous avez méprisé les oppositions. Vous vous êtes engagés dans une dérive vers le libéralisme autoritaire dont le recours à l'article 49, alinéa 3, est la plus flagrante ...
Vous actualisez, à votre manière, le libéralisme, et cela nous incite à redonner de la force à une certaine conception de l'État-providence.
En commission spéciale, nous avons assisté à l'enterrement de première classe du COR, après avoir rendu hommage à son travail. Nous avons remercié le COR pour services rendus en l'enterrant. Vous créez une instance au sein de laquelle les organisations syndicales seront contraintes, voire simplement spectatrices, tout en multipliant les occasi...
Comme me le souffle mon camarade Dominique Potier, votre projet n'a ni COR, ni âme, ni esprit de solidarité : voilà un beau résumé de l'article 2.
Devant une pensée aussi complexe, j'ai parfois l'impression d'être un imbécile : ceux qui sont actuellement obnubilés par une dette de 10 milliards d'euros oublient de dire qu'ils ont fait un cadeau de 4 milliards d'euros aux plus hauts revenus à la faveur d'un amendement qui a baissé le taux de cotisations sociales de 28 % à 2,8 %. Ni vu, ni c...
Les mêmes ont multiplié les cadeaux aux plus riches depuis qu'ils sont aux responsabilités ; s'il fallait faire l'addition, elle dépasserait largement 10 milliards d'euros. Deuxièmement – comme je suis un peu con, je me permets de poser des questions plus précises – …
… si l'on atteignait 10 milliards d'euros de déficit, sur quelles variables le Parlement pourrait-il jouer, si ce n'est le niveau des pensions, le taux de remplacement ou l'âge légal de départ à la retraite ?
J'ai bien compris qu'il s'agissait pour vous de ne pas annoncer toutes les bonnes nouvelles à la fois. Mais comment comptez-vous régler le problème ? Troisièmement, comme je suis un peu idiot, imaginons que, durant les cinq premières années d'un scénario catastrophe, on atteigne 10 milliards d'euros de déficit, mais que celui-ci soit immédiate...
Pour refuser un rappel au règlement, il faut qu'il y ait obstruction ! Monsieur le président, vous ne pouvez pas refuser un rappel au règlement s'il est fondé !