Les amendements de Stéphane Mazars pour ce dossier
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Ces trois amendements visent à conditionner l'expérimentation à une initiative prise par les collectivités locales, considérant que ces dernières seraient les mieux à même d'apprécier, sur leur terrain et au quotidien, ce dont elles ont besoin en matière de différenciation. Cependant la Constitution ne le permet pas, puisqu'elle prévoit bien qu...
Nous avons déjà eu cette discussion en commission : vous souhaitiez introduire la notion de loi d'habilitation et je vous avais alors indiqué que cela pouvait prêter à confusion. En effet, dans un autre cadre, l'article 38 de la Constitution prévoit déjà expressément l'existence de lois d'habilitation. En séance, vous proposez donc une nouvell...
Vous souhaitez supprimer la disposition du code général des collectivités territoriales qui précise que les collectivités mènent des expérimentations dans leur champ de compétences, ce qui est contraire à la Constitution. En effet, c'est bien l'article 72 de la Constitution qui prévoit que les expérimentations ne peuvent être menées par les col...
Monsieur Molac, vous avez dit que l'amendement s'inscrivait dans la même veine que le précédent, je donnerai donc le même avis défavorable pour la même raison : une loi organique ne peut pas déroger à l'article 72 de la Constitution, sinon elle serait exposée à la censure – qui ne manquerait pas d'intervenir – du Conseil constitutionnel qui en ...
Vous souhaitez que toute proposition de loi comportant une demande ou proposition d'expérimentation comporte une étude d'impact. Cela reviendrait à alourdir la procédure sans justification alors que, je le répète, nous souhaitons que les expérimentations soient plus simples, plus faciles et plus rapides. Une proposition de loi peut par ailleurs...
C'est la même logique que les amendements présentés aux débuts de nos travaux. Vous considérez que l'initiative doit être prise par les collectivités locales et vous voulez vous affranchir des termes mêmes de l'article 72 de la Constitution. Je répète que nous travaillons à cadre constitutionnel constant ; seule la loi peut donc permettre aux c...
Nous ne souhaitons pas alourdir le texte en précisant les organes qui participent au rapport d'évaluation. Les CESER peuvent s'autosaisir sur n'importe quel sujet. Ils auront donc tout le loisir, à l'avenir, de se saisir d'une expérimentation pour se prononcer à son sujet. Avis défavorable.
Les expérimentations menées sur le fondement du quatrième alinéa de l'article 72 de la Constitution ont été peu nombreuses jusqu'ici. Sur les quatre qui ont eu lieu, deux ont fait l'objet d'une généralisation alors même que les rapports d'évaluation n'avaient pas été présentés. Tel est l'esprit dans lequel nous souhaitons travailler, même si no...
L'article 6 est au coeur du dispositif que nous souhaitons mettre en place puisqu'il offre la possibilité, en fin d'expérimentation, de la maintenir à l'échelle des collectivités territoriales qui l'ont appliquée ou de l'étendre à d'autres, ce qui, en effet, consacre la différenciation – tel est précisément l'esprit du texte. Je connais la posi...
Cela ne va pas vous plaire, mais, encore une fois, votre proposition n'entre pas dans le cadre constitutionnel. En effet, l'article 72 de la Constitution dispose que c'est la loi qui régit les conditions de l'expérimentation, sa généralisation et, demain, le champ d'application de ce qui deviendra différenciation. L'avis est donc défavorable.
Vous l'avez rappelé, la loi décide du sort de l'expérimentation – généralisation, abandon ou poursuite – sur le fondement d'une évaluation de celle-ci. Je n'imagine pas un seul instant que cette évaluation se fasse sans solliciter l'avis des collectivités ayant conduit l'expérimentation. En outre, vous ne précisez pas quelles seraient les coll...
Avis défavorable. La durée actuelle de prolongation de trois ans donne entière satisfaction à toutes les personnes que j'ai auditionnées, notamment les associations d'élus. Personne n'a soulevé de difficulté sur cette durée, c'est la première fois que j'entends cette demande.
Votre amendement réduit les champs du possible, ce qui n'est pas du tout souhaitable. Si demain la Gironde mène une bonne expérimentation, pourquoi ne l'appliquerait-on pas en Aveyron ? Les expérimentations considérées comme bonnes doivent être généralisées lorsqu'elles peuvent l'être. Avis défavorable.
Ce n'est pas une mauvaise chose de réaffirmer ce principe auquel nous sommes tous très attachés, même si son application n'empêche pas de revenir sur certaines dispositions pour tenir compte de situations différentes ou mener des politiques d'intérêt général. Cette précision a-t-elle été apportée pour satisfaire les adeptes du centralisme démoc...
Décidément, monsieur Molac, vous aurez essayé jusqu'au bout de déroger aux termes mêmes de l'article 72, alinéa 4 de la Constitution, qui sont très contraignants : on ne peut réaliser d'expérimentations que dans le champ de compétence des collectivités territoriales. Avis défavorable.