Les amendements de Xavier Breton pour ce dossier

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Je ne défendais pas seulement les droits de Mme Ménard, monsieur le président, mais également ceux de M. Chiche et de tous les députés ! Sur un sujet tel que la bioéthique, nous devrions avoir le temps de débattre. Vos propos laissant entendre qu'il convient d'accélérer le rythme de la discussion parce que nous sommes en troisième lecture m'in...

Notre collègue Caroline Fiat a fait référence à des situations causées par la guerre et que l'on a tenté de réparer, des situations qui, à la différence d'aujourd'hui, n'étaient pas créées ex nihilo par un texte de loi. Il est évidemment différent de chercher à réparer une situation dramatique et d'en créer une délibérément. Vous parlez...

…ni entre un homme et une femme, ni entre deux hommes ou deux femmes. Quand j'entends dire que le bonheur d'une famille repose sur l'amour qui unit ses membres, je redoute que l'on cherche à écrire cela dans la loi. Quelle est cette prétention totalitaire que de vouloir inscrire l'amour dans la loi ?

Nous sommes là pour prévenir les excès. On nous dit que c'est une loi d'amour alors que, je le répète, cela n'est pas le sujet : nous ne sommes pas là pour légiférer sur l'amour mais sur les relations conjugales et la filiation. Tant mieux s'il y a de l'amour en plus, mais même sans amour, les familles continuent de toute façon à exister.

C'est quand même terrible, monsieur le rapporteur, de tout voir en termes de bonheur et de malheur. Contrairement à ce que vous affirmez, nous n'avons jamais dit – j'y insiste : jamais – que les enfants sans père seraient condamnés au malheur.

Pas plus que le bonheur, le malheur n'est pas automatique dans la loi. En revanche, nous disons que les enfants qui auront été délibérément privés d'un père resteront toute leur vie dans cette situation.

Avec ce texte, vous dites aussi à tous les hommes que le père n'est pas indispensable. Même si nous convenons qu'il est loin d'être parfait, tant s'en faut, le père est indispensable dans l'ordre symbolique. Nous ne sommes pas dans l'ordre réel, celui du bonheur et du malheur ; arrêtez avec ça ! La loi n'a rien à voir avec l'émotion. Nous somme...

…aucune d'entre elles ne permet de trancher dans un sens ou dans un autre : d'une part, il est trop tôt pour mesurer les effets.

D'autre part, les enfants font preuve de résilience et prennent sur eux pour que tout se passe bien – pour les adultes, en fait – malgré les vicissitudes familiales. Rien de tout cela ne dit quoi que ce soit du schéma symbolique que le projet de loi prévoit. Dans ces conditions, je le répète : laissez de côté les questions de bonheur et de mal...

M. le rapporteur dit, en substance, qu'à leur naissance, les enfants n'ont pas d'a priori sur leur filiation. Mais alors que faites-vous de la grossesse, de ces neuf mois passés dans le ventre des femmes ? Elles seraient beaucoup mieux placées que moi pour en parler, d'ailleurs.

Je peux du moins témoigner de ce que m'a raconté mon épouse ! Que faites-vous donc du lien entre la mère et l'embryon, puis le foetus ? Un lien durable se crée-t-il entre les deux, ou s'évanouit-il le jour de l'accouchement, ouvrant la porte à l'abandon de l'enfant, à la GPA et autres ? De même, les gamètes masculins ne créent-ils pas un lien a...

L'amendement est défendu. Je souhaite répondre à Caroline Fiat au sujet de l'adoption. Bien sûr, lorsque la mère ne porte pas l'enfant, la relation ne débute qu'au moment de l'adoption, je n'ai jamais dit le contraire. Mais justement, demandez aux couples qui adoptent combien il est douloureux pour eux de ne pas avoir pu vivre la grossesse ! Vo...

Je voudrais tout d'abord m'associer d'une part aux voeux de prompt rétablissement formés pour notre collègue Raphaël Gérard, d'autre part aux propos de Patrick Hetzel. Il est en effet regrettable que M. le secrétaire d'État, représentant le Gouvernement, n'ait pas pris la peine de répondre aux questions, alors que la discussion générale doit no...

Encore une fois, nos interrogations sont balayées d'un revers de main, au motif qu'il faut faire au plus vite et que l'on ne va pas perdre de temps à discuter. Nous pouvons déplorer l'absence de nos collègues, tout à l'heure, en début de séance ; nous pouvons déplorer la réponse expéditive de M. le secrétaire d'État. Cet amendement vise à supp...