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Nous semblons manquer d'imagination et nous butons sur un problème : les intérêts particuliers ne se confondent pas toujours avec l'intérêt général. En l'occurrence, l'intérêt général consiste à ce que des candidats aux élections puissent ouvrir un compte et obtenir un prêt pour être en situation d'égalité vis-à-vis de leurs concurrents. Tout d'abord, il se pose un problème de rupture d'égalité dès lors que l'on instaure tout à la fois un plafond remboursable et un plafond total, car certains ont les moyens de dépasser le plafond remboursable et d'autres non. L'inégalité entre eux est flagrante. Dans un monde idéal, peu...
...qui la règle, mais la Banque de France. Ce n'est d'ailleurs pas une disposition très originale, même si elle est saine, car elle vaut aussi en droit commun : tout concitoyen auquel une banque a refusé l'ouverture d'un compte pour des raisons diverses et variées est en droit de saisir la Banque de France qui, elle, peut imposer l'ouverture du compte. Cette disposition est étendue aux candidats aux élections, et c'est une évolution significative qui devrait permettre à tous les candidats d'accéder à un compte bancaire. Quant au financement de la partie nécessaire pour mener une campagne électorale, nul ne saurait nier qu'il constitue une difficulté. Si l'on veut établir une véritable égalité devant les suffrages, les candidats doivent disposer des moyens nécessaires pour se présenter face aux élect...
Je ne comprends pas l'urgence qu'il y aurait à légiférer par ordonnances. Les élections européennes de 2019 seront la prochaine échéance électorale. Nous pourrions par conséquent tout à fait créer, comme pour les questions de pantouflage, par exemple, une commission qui proposerait à la représentation nationale un projet bien ficelé.
...opérateur existant, […] » – on voit là tout de suite qui on va « taper » : la Caisse des dépôts et consignations. Or je crois bien plus à un mécanisme tel qu'un fonds de garantie, lequel inciterait à prendre quelque risque. Quel est en effet le risque d'un banquier ? C'est que le candidat réunisse moins de 5 % des suffrages et qu'un parti politique fasse faillite à la suite d'une raclée subie aux élections puisque, en gros, les partis dépendent du financement public. En outre, la banque risque d'être assimilée à tel parti qu'elle financerait, ce qui explique sa réticence. De nombreux partis ont conclu un accord bancaire pour permettre à tous leurs candidats – en particulier ceux qui ne franchiront pas le seuil de 5 % des voix – de financer leur campagne avec la garantie du parti. Reste, j'y insis...
Par cet amendement, nous proposons d'abaisser le droit de vote à 16 ans. À cet âge, on a le droit d'être émancipé, de travailler – et cela dès 14 ans pour les apprentis –, de voter aux élections professionnelles et d'exercer l'autorité parentale, mais pas celui de participer aux élections qui conditionnent l'avenir du pays. Cette proposition, qui est dans le droit fil de notre programme de campagne, élargirait et rajeunirait le corps électoral.
...résentativité des organisations d'employeurs qui siègent dans des commissions paritaires et doivent être soumises aux mêmes règles de transparence que les organisations de salariés. Pourquoi les premières bénéficieraient-elles de conditions plus avantageuses, comme celles que leur a octroyées la loi El Khomri ? Nous proposons donc qu'elles prouvent qu'elles sont représentatives en organisant des élections, qui seraient le gage de plus pluralité, de diversité et de transparence.
À la faveur des dernières élections, le mouvement En Marche ! s'est attaché à investir comme candidats des personnes issues de la société civile et ayant des expériences variées. Nous n'avons donc pas besoin d'un dispositif de ce genre, même s'il est toujours utile de faire des stages. Avis défavorable.
...itutionnel comme une interférence avec le libre choix de l'électeur, comme l'indique l'étude d'impact, si le Président en fonction sollicite un second mandat. Pour cette raison, il est proposé que la HATVP se limite à un avis sur la variation de patrimoine, sans que des investigations soient conduites sur l'ensemble des éléments de la déclaration. De plus, rappelons que les autres candidats à l'élection, eux, ne verront pas leur patrimoine analysé par la HATVP. Il est normal que le Président sortant soit traité différemment, mais pas au point de créer une forme d'inégalité d'accès à l'information en pleine campagne électorale Nous estimons que l'avis de la Haute Autorité doit être limité à un examen portant sur la variation du patrimoine.
Cet amendement me paraît tout à fait légitime et judicieux. Il me semble pourtant que cette disposition devrait être étendue aux autres élus ainsi qu'aux autres candidats soumis à déclaration de patrimoine devant la HATVP. En clair, aujourd'hui, un parlementaire sortant qui déclare son patrimoine voit cette déclaration mise à disposition du public à la préfecture de son département d'élection. Comme vous venez de l'exposer, cela crée une rupture d'équité par rapport aux autres candidats à la même fonction qui, candidats pour la première fois, n'ont pas déposé de déclaration publique de patrimoine.
Il s'agit d'appliquer aux candidats à l'élection présidentielle les dispositions que nous avons adoptées il y a quelques heures pour les candidats aux autres élections : la personne qui représentera l'ensemble des Français, et occupera les plus hautes responsabilités de la République, doit d'autant plus être soumise à cette exigence d'exemplarité.
Cet amendement vise à élargir à la fonction de ministre l'interdiction de cumul de mandats afin de ne plus voir de ministres chargés de fonctions exécutives locales. Cette promesse avait été faite par plusieurs candidats à la dernière élection présidentielle ; il est temps de la traduire dans la loi, et ce texte constitue une bonne occasion. de le faire.
J'émets un avis défavorable, car nous considérons qu'il n'y a besoin d'aucune disposition légale pour permettre au Gouvernement d'obtenir un formulaire B2 à cette fin. En effet, il ne s'agit pas d'une élection, mais d'une nomination.
...parallélisme des formes. Dans les articles précédents, nous avons décidé qu'il fallait pouvoir fournir un extrait de casier judiciaire, en termes d'image, il serait préférable que les membres du Gouvernement puissent justifier d'un casier B2 vierge. Là encore il s'agit d'affichage, nous voulons aller jusqu'au bout de la démarche par parallélisme des formes, quand bien même il ne s'agit pas d'une élection, mais d'une nomination.
L'amendement du Gouvernement est la transposition d'une disposition que nous avons votée dans le projet de loi ordinaire. Le sous-amendement, outre des améliorations rédactionnelles, dispose que les parlementaires déclarés inéligibles à l'issue de la vérification de leur situation fiscale le sont pour toutes les élections et non pour les seuls mandats à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il s'agit de rétablir les dispositions proposées par le Gouvernement prévoyant, pour la clarté et l'efficacité du dispositif, que chaque situation fiscale, conforme ou non, donne lieu à la production d'une information : il convient alors d'attester que l'examen de la situation fiscale de tous les élus a bien été fait. À cette fi...
Si le sous-amendement est voté, certains candidats à une élection locale verront leur situation fiscale examinée et d'autres non. C'est une vraie rupture d'égalité.
Je profite de cet échange pour présenter l'amendement CL13, qui vient normalement en discussion avant l'article 3 mais qui est étroitement lié à notre débat. L'idée initiale, qui avait déjà fait l'objet de plusieurs amendements à des textes antérieurs, est celle du quitus fiscal : il s'agit, en d'autres termes, de vérifier, au moment du dépôt de candidature – en préfecture pour les élections législatives –, que le candidat a bien payé ses impôts. Ce qui nous est proposé aujourd'hui, c'est une vérification a posteriori, susceptible d'entraîner l'inéligibilité de députés qui viendraient d'être élus, provoquant autant d'élections législatives partielles. Je ne suis pas sûre que le Gouvernement et la majorité aient bien mesuré la portée de cette disposition, notamment en cas de majorité...
Il est sage de retirer l'amendement, car il est manifestement inconstitutionnel, en l'état actuel des textes. Toute atteinte à la liberté du citoyen de se présenter à une élection et à celle de choisir ses représentants nécessite en effet une disposition constitutionnelle.
Cet amendement vise à définir des conditions de probité strictes, non seulement pour les candidats aux élections, mais aussi pour les ministres et secrétaires d'État, pour les membres de leurs cabinets, et pour les membres du CESE. Nous considérons que, pour prétendre à la dignité de telles fonctions, ces personnes doivent être vierges de tout crime ou délit.
Cet amendement vise à limiter à deux le nombre d'élections successives possibles à un même mandat. J'ai bien entendu l'argument selon lequel une telle mesure relèverait de la loi constitutionnelle, mais je pense, pour ma part, qu'une loi organique suffit. Des propositions de loi organique allant dans le même sens ont d'ailleurs déjà été déposées au Sénat – même si elles n'ont pas encore été examinées. Je ne vois donc pas pourquoi nous ne pourrions pas p...
...ident de la République, d'interdire le cumul entre le mandat de député et tout exercice d'une fonction de conseil. Nous sommes aujourd'hui dans une situation totalement hypocrite, que vous nous proposez de remplacer par une nouvelle hypocrisie. Le régime actuel des incompatibilités interdit aux députés de créer une activité de conseil, mais leur permet de l'exercer si elle a été créée avant leur élection. C'est ainsi qu'un de nos anciens collègues a pu créer un cabinet de conseil quatre jours avant d'accéder à son mandat ! Il nous est proposé, à cet article, d'imposer un délai d'un an avant l'élection – un an au lieu de quatre jours… Or, à notre sens, c'est le cumul même de la fonction de conseil avec l'exercice d'un mandat parlementaire qui permet d'organiser la corruption, en rémunérant un dépu...