Interventions sur "élevage"

85 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

… moi qui habite aussi dans un territoire rural, je vous invite à manger un lapin qui a couru tous les jours de sa vie : c'est immangeable. Ne confondez pas le lapin d'élevage et le lapin de compagnie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

... sens, pour des raisons tout à fait compréhensibles, une certaine tension et je souhaiterais que nous en revenions à une forme d'échange respectueux des convictions de chacun, même si cela n'enlève rien à ce que chacun croit. Cela dit, j'en reviens au lapin, avec un certain nombre de questions. Je suis élu de la Vienne, où l'on trouve encore, comme dans le département voisin des Deux-Sèvres, des élevages de lapins. Cette filière est en voie de disparition, et cela pour plusieurs raisons. Les propos de M. Dombreval me font m'interroger car, pour moi, les antibiotiques étaient interdits en élevage cunicole, ce qui explique une forte mortalité. Comme on met plusieurs lapins dans la même cage, cela donne lieu à des blessures, voire à du cannibalisme et, faute d'antibiotiques, les problèmes sanitair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

En réponse à M. Besson-Moreau, qui a voté l'amendement visant à interdire l'élevage des poules en cages, je précise qu'il s'agit ici exactement de la même démarche. Je propose un amendement de repli visant à dupliquer, en les appliquant à l'élevage cunicole, les mesures prises pour l'élevage avicole. Il n'y a donc aucune différence ni aucune mise en difficulté de la filière. Il ne m'a pas échappé qu'un lapin de compagnie n'est pas un lapin d'élevage – je connais un peu ces ques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Monsieur Lachaud, veuillez m'excuser mais votre argumentation traduit votre méconnaissance totale des filières. Si un animal est stressé à l'abattage, le purpura se développe et la carcasse est saisie : il devient compliqué de consommer un animal stressé. De plus, l'impact économique de votre amendement est plus que significatif pour les filières d'élevage françaises. Cela crée une vraie rupture d'égalité et une distorsion de concurrence entre les régions : avec cet amendement, vous interdisez les exportations de broutards depuis la Bretagne vers l'Italie, alors qu'elles seront autorisées depuis le Sud-Est, créant ainsi une vraie distorsion de concurrence régionale. De même, vous interdisez la participation au Salon de l'agriculture de tous les éle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Les organisations de protection des animaux d'élevage doivent être reconnues comme parties prenantes légitimes du Conseil supérieur d'orientation et de coordination de l'économie agricole et alimentaire, le CSO, au sein duquel elles pourront participer à la définition, à la mise en oeuvre et à l'évaluation de la politique d'orientation des productions touchant l'élevage. Peuvent y être désignées des organisations de protection animale parmi celles q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...atière, encourage encore davantage cette pratique en relevant les seuils de l'autorisation préfectorale. Cet amendement vise, au contraire, à interdire les fermes usines pour promouvoir l'agriculture paysanne et des exploitations à taille humaine, indispensables à la dignité des agriculteurs et au bien-être des animaux et des consommateurs. Il s'agit ici de fixer des seuils maximums par filière d'élevage. Tournons définitivement le dos à l'agriculture du passé au bénéfice des circuits courts et des productions de qualité. Un de nos collègues nous enjoignait tout à l'heure de nous préoccuper du bien-être des agriculteurs autant que du bien-être animal. Par cet amendement, nous voulons précisément redonner du sens au métier d'agriculteur en faisant en sorte qu'il retrouve du revenu et des conditio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ateaux entiers d'Australie ou de Nouvelle-Zélande, c'est que, dans ces pays, ces carcasses de moutons sont un sous-produit de la laine : c'est la laine qui les intéresse et pas la viande. C'est la raison pour laquelle ils inondent les marchés d'une marchandise qui n'est pas payée à sa valeur puisque ce n'est pas celle-ci qui les fait vivre. Nous ne nions pas, monsieur le rapporteur, que ces maxi-élevages peuvent résulter, ici ou là, d'une association d'agriculteurs qui cherchent à améliorer leur performance économique. Toutefois, en tant qu'agriculteur vous-même, vous connaissez très bien les effets de seuil : à partir du moment où vous élevez 1 000 bêtes en commun, cela a des conséquences sur la manière dont elles sont traitées et sur le modèle économique. Si vous permettez à ce modèle de se r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Ce débat a été l'occasion de rappeler les difficultés que rencontrent les salariés des abattoirs, qui exercent ce métier particulier. L'abattage est évidemment l'étape la plus difficile à appréhender – et en même temps incontournable – du long processus d'élevage destiné à la consommation. Il fallait le rappeler car certains ont fait le choix de la facilité en pointant du doigt l'ensemble d'une profession sur la base de quelques documents vidéos qui, en effet, mettaient en lumière des comportements inappropriés. Peut-être n'ai-je pas été assez attentif, mais je souhaiterais obtenir une précision qui me semble importante, même si je crois que vous avez pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

... heures, les poulets étaient comme ébouillantés. » « Il y en avait combien ? », je lui ai demandé. « Dix-sept mille », m'a-t-il répondu. C'était finalement un petit incident informatique, la faute à l'ordinateur. Cette anecdote décrit bien, dans sa banalité, un système inhumain, au sens propre : sans humain. J'insiste : il s'agit d'un système ; un système, né dans l'après-guerre, qui a fait de l'élevage une industrie ; un système qui a aussi, je l'admets, permis de diminuer le coût de la viande. Vous savez comment, dans ce système, on nomme vaches, poules et cochons ? Du « minerai », comme s'il s'agissait d'une matière aussi inerte, aussi insensible que du charbon ; comme si, jusque dans le vocabulaire, il fallait réduire l'animal à l'état de minéral. C'est pourquoi votre texte de loi, monsie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Nous aurons ce débat tout à l'heure et, en toute franchise, j'ignore encore en quel sens je vais le trancher. C'est pourquoi, que des associations tournent des films dans un élevage en Bretagne, dans un abattoir du sud, je le comprends : il faut des exemples pour marquer les esprits. Mais de ce système, on ne sortira pas par des accusations en série, des procès à répétition. Je propose quoi, alors ? Je reprendrai simplement une promesse du candidat Emmanuel Macron, un engagement désormais oublié, renié : la fin de l'élevage des poules en cage. Ce ne serait qu'un début, je ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...entraîner les agriculteurs, il faut les convaincre que cette démarche est la bonne. Or, à vouloir trop stigmatiser un certain nombre de pratiques existantes, qui sont dures, qui ont leur histoire, je crains que l'on ne perde ce pari. La question du bien-être animal est légitime, de même que celle sur les méthodes d'abattage, mais attention aux réponses que l'on apporte. Si on se limitait au seul élevage en extérieur, avez-vous conscience que la surface agricole utile française ne suffirait pas à notre consommation d'oeufs ? Je comprends les limites du versant industriel de l'élevage mais se rend-on compte que la surface agricole française ne suffirait pas à notre consommation ? Il faut arriver à concilier ces exigences-là. En ce qui me concerne, je suis favorable à un temps d'adaptation et à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

...respectueux du bien-être animal. Les retombées économiques d'une agriculture respectueuse du bien-être animal seront très positives. Selon moi, le texte actuel donne une image négative du bien-être animal car il se focalise trop sur la répression de la maltraitance et pas assez sur l'incitation à promouvoir le bien-être animal. J'ai déposé plusieurs amendements visant, d'une part, à interdire l'élevage en batterie – avec, évidemment, les poules pondeuses en point de mire, si j'ose dire – , l'élevage en cage – et quelles cages ! – pour les lapins et, surtout, pour interdire les nouveaux couloirs de broyage des poussins mâles afin que cessent des méthodes aussi barbares. Vous savez que, depuis peu, l'animal n'est plus juridiquement un meuble mais un être sensible. Plus nous comprendrons l'intell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Le Peih :

Agricultrice de profession, je souhaite faire part de quelques réflexions sur le sujet qui nous préoccupe. La France est le premier producteur d'oeufs en Europe : 14 milliards sont produits chaque année et une moyenne de 220 consommés par personne et par an. La France possède quatre types d'élevages : les poules pondeuses en cage, les poules élevées au sol, les poules élevées en plein air et les poules bio. Quel luxe pour l'achat d'un oeuf : quatre choix ! Il est vrai qu'une attente sociétale existe concernant les conditions d'élevage, et c'est bien légitime. Le Président de la République a pris à cet égard des engagements forts pendant la campagne. Pour y répondre, le Gouvernement privilé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...ous offrent la possibilité d'aborder un sujet très sensible. Je voudrais aussi rappeler aux députés ayant quelque expérience parce qu'élus depuis plusieurs législatures comme aux nouveaux députés qu'en janvier 2015, le Parlement a modifié le code civil pour inscrire dans le marbre le fait que les animaux sont des êtres sensibles. Il a ainsi envoyé un signal fort tant aux acteurs de la chaîne de l'élevage qu'à l'opinion publique pour que tous prennent conscience du fait que les animaux, qu'ils soient de compagnie ou d'élevage, sont des êtres sensibles. Monsieur le ministre de l'agriculture, monsieur le rapporteur, la situation que nous connaissons aujourd'hui n'est pas de votre responsabilité mais, parce que vous avez travaillé ce projet de loi, vous serez les éléments modérateurs. C'est vous que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

qui, comme certaines autres régions de France, telle la Normandie, est une région d'élevage. Dans les années 1950 et 1960, dans les exploitations relativement petites de l'ouest de la France, les acteurs de la chaîne agroalimentaire ont convaincu les éleveurs de créer des bâtiments hors-sol, pour avoir un complément de revenus, dans les domaines du porc, du poulet ou du veau de boucherie. Ces élevages hors-sol, il faut le dire, étaient caractérisés par une concentration des animaux dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

… mais aussi à certaines autres régions du monde – , ces filières se sont modernisées et industrialisées. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui l'« élevage industriel ». Il y a eu, dans les années 1980 et 1990, une forme de dérive dans les techniques d'élevage comme dans la nutrition animale. Ce qui était apporté aux animaux n'était pas toujours vertueux. La France a ainsi connu le problème des farines animales. Depuis un peu plus de vingt ans, les éleveurs, les techniciens, les usines d'aliments du bétail, les usines de transformation des viandes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Nous avons vu des images terribles tournées dans des élevages. Souvent, ces établissements appartiennent à des agriculteurs en situation de totale désespérance, pour ne pas dire de déshérence, qui baissent les bras, nourrissent moins régulièrement les animaux, apportent moins de soins. On arrive ainsi à des situations dramatiques, épouvantables, inqualifiables et innommables. Pour ce qui concerne les abattoirs, c'est-à-dire les outils chargés de tuer ces ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... Tout cela pour dire que nos consommations et leur but varient et dépendent d'habitudes socioculturelles. Ensuite, la paysannerie a toujours été capable de s'adapter, et l'a toujours fait à condition qu'on ne lui mette pas la barre trop haut et qu'on ne lui demande pas d'aller dans une seule direction. Je voudrais rappeler, après mon collègue, de quel prix s'est payée la fâcheuse poussée vers l'élevage hors sol. Naturellement, au point de départ, il s'agissait de faire aussi bien que les autres. Mais, en vérité, cela a signifié faire aussi mal qu'eux. Aujourd'hui encore, on nous dit que, pour obtenir de la viande et du lait au tarif auquel les Allemands s'en procurent, avec des fermes de mille vaches, deux mille vaches, cinq mille vaches, dix mille vaches, il faudrait faire comme eux. Non ! Qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Je ferai court – à l'origine, je n'avais pas l'intention d'intervenir. Je voudrais simplement apporter un témoignage, en formulant le souhait qu'au cours de ce débat, l'élevage ne soit pas mis à terre, à l'opposé du but de ce projet de loi – vous en serez bien d'accord avec moi. Souvent, on voit le verre à moitié vide ; j'aimerais qu'on le voie à moitié plein. Monsieur Ruffin, vous avez visité – si j'ai bien compris, car je n'étais pas présent avec vous – un hangar vidé de ses bêtes, car toutes étaient mortes. Vous qui avez souvent cité mon voisin Bruno Dufayet, je vou...