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...ernés par les aides aux entreprises. Le plan « Alimentation animale » de 400 millions d'euros reviendra principalement aux éleveurs de monogastriques, volailles et porcs, très touchés par la crise car ils dépendent souvent à 90 % des achats d'aliments. Pour ce qui concerne la prise en charge des cotisations, je salue le fait que l'enveloppe passe de 60 à 150 millions d'euros. Dans le domaine de l'élevage, une décapitalisation encore plus forte que celle que l'on a connue depuis dix ans est à craindre. Dans les zones intermédiaires, la culture de céréales devient beaucoup plus rentable que l'élevage, malgré la hausse du prix des engrais. Même s'ils ont augmenté, les prix de vente de la viande, notamment bovine, ne sont pas à la hauteur des coûts de production d'avant la crise, ni a fortiori...
... qui laisse entrevoir l'inhumaine perspective de famines dans de nombreux pays ; ainsi qu'avec la raréfaction des engrais, qui fait flamber leur prix et fait craindre des baisses de rendement. Comme si cela ne suffisait pas, l'ouest de la France, plus particulièrement le département du Maine-et-Loire, est confronté à une épidémie de grippe aviaire d'une intensité inégalée, qui touche de nombreux élevages. Sans la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques, la gestion de cet épisode de grippe aviaire aurait certainement été plus facile à envisager. La situation des éleveurs de volailles qui commercialisent leur production en vente directe est particulièrement préoccupante. Hors des organisations de producteurs, ils connaissent un isolement angoissant, du fait de l'absence de visibilité, e...
...e à la française et du modèle européen. Au-delà des mesures fiscales ciblées, ne doit-on pas penser un rééquilibrage des moyens, des revenus et des prix, entre les gagnants et les perdants de cette crise à court terme ? Les mesures que vous envisagez sur le plan fiscal ne sont-elles pas homéopathiques, au vu des grands écarts qui s'établiront entre les prix des céréales et de leur incidence sur l'élevage ? La décapitalisation de l'élevage et la perte de notre capacité à produire du lait et de la viande sur le territoire français seraient dramatiques à moyen terme. Pouvez-vous garantir que le court terme n'insultera pas le moyen terme ?
... est surprenant d'entendre affirmer que l'on en reste au plan stratégique national et à la logique « Farm to fork ». Sans vouloir les remettre en cause, il me semble qu'un message indiquant que l'on doit prendre le temps d'une révision générale serait peut-être mieux compris sur le terrain. D'une façon plus urgente et s'agissant des productions végétales – mais cela a été aussi dit pour l'élevage –, l'important est de sécuriser notre capacité de production. En particulier, nous sommes un peu démunis pour ce qui concerne les engrais. Nous devons y réfléchir sur le moyen terme. Ces questions ont naturellement été évoquées lors de la réunion du Bureau de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, hier à Berlin. Comme à l'accoutumée, l'Allemagne se tourne vers les États-Unis et adopte un re...
...ité et au monde paysan. La gestion de la pandémie de grippe aviaire soulève de réelles difficultés. On en vient à demander aux éleveurs d'enterrer eux-mêmes les cadavres des animaux ou d'arrêter la ventilation, ce qui asphyxie les bêtes. Il n'est plus possible de continuer dans cette voie, d'autant que la grippe aviaire est récurrente depuis plusieurs années et qu'elle frappe majoritairement les élevages industriels claustrés. Au lieu de remettre en cause ces derniers, on pénalise l'élevage en plein air. On continue à considérer les animaux comme un minerai et non des êtres vivants. L'agriculture conventionnelle fonctionne sous perfusion d'hydrocarbures, puisque les pesticides de synthèse sont des dérivés de la pétrochimie. Les engrais azotés sont produits à partir du gaz naturel. Pourquoi pour...
...s ont été adoptés : le plan de résilience, doté de 400 millions d'euros, et l'initiative FARM. Nous pouvons être fiers que la France soit l'instigatrice et la locomotive des trois dispositions que vous avez évoquées concernant les stocks, les jachères et l'accompagnement. Cela étant, mon territoire ne se sent pas concerné par l'enveloppe de 400 millions d'euros, puisque, a priori, la polyculture-élevage ne sera pas valorisée. Pouvez-vous nous dire si des dispositions seront prises en faveur de ce secteur d'activité ?
...storique pour la cause animale. À une époque où les vidéos choc d'animaux agonisants et maltraités inondent internet et où les ONG s'indignent à juste titre, relayées par les médias, rappelons quelques-unes de ses avancées : les sanctions applicables en cas de sévices graves, d'actes de cruauté et d'abandon sont renforcées – trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende ; il est mis fin à l'élevage des visons d'Amérique pour leur fourrure – il s'agit d'un enjeu animal, sanitaire et environnemental. Notre société a évolué, notre considération pour les être sensibles également. Monsieur le ministre, quelles mesures ont été prises pour améliorer les conditions d'élevage et d'abattage ? Dans le cadre du plan d'investissement France 2030, le Président de la République a annoncé son intention de...
...aites un bon ministre de l'agriculture. Vous avez entièrement raison, le revenu des agriculteurs reste la mère des batailles. Beaucoup de bonnes choses ont été faites, mais dans le bref temps qui m'est imparti, je préfère évoquer mes inquiétudes. En agriculture, il n'y a pas de place pour le « en même temps ». Le prochain mandat devra être placé sous le sceau de la clarté. Ainsi, s'agissant de l'élevage, on ne peut pas à la fois prétendre vouloir le développer et tolérer des accusations permanentes sur le bien-être animal ou les abattoirs. En matière de bien-être animal, il faut engager une transition, et cela demande du temps. Il faut également expliquer à l'opinion publique et à ceux qui attaquent l'agriculture, en particulier l'élevage, que nous vivons dans un monde ouvert, celui de l'espace...
Je me joins à mes collègues pour saluer nos échanges sur divers sujets, même si nous ne sommes pas toujours d'accord, ainsi que la disponibilité de vos équipes. En cet épisode de grippe aviaire, nous constatons que les élevages confinés sont tout de même frappés par la maladie. Le lien entre propagation du virus et faune sauvage n'est ainsi pas clairement établi et le confinement ne semble pas être la solution appropriée. Le vide sanitaire, qui consiste à abattre des milliers d'animaux, ne l'est pas plus. La situation se répétant depuis quatre ou cinq ans, il va bien falloir trouver une solution. D'après ce que j'ai co...
...u moment où un grand nombre d'agriculteurs partent à la retraite. Si nous ne mettons pas « un frein à l'immobilisme », comme disait Raymond Barre, les industriels iront demain faire leur marché ailleurs, alors qu'une partie des consommateurs cherchent pourtant à retrouver la qualité d'origine France dans les assiettes. Un produit est emblématique de la crise du lait et de la dévalorisation de l'élevage, c'est le beurre. On nous dit qu'on manque de beurre ; la tonne de beurre est passée de 3 200 euros à 6 000 euros en un an – les Français l'ont mesuré avec l'augmentation du prix de la galette des rois. Le Président de la République avait affirmé au sortir du confinement que nous devions recouvrer notre souveraineté alimentaire. Mais qui sont les rois de la galette ? Les rois du beurre ! tandis q...
Pour ce qui est de votre action en matière de bien-être animal, vous avez réussi à mettre fin à deux pratiques particulièrement décriées dans l'élevage, la castration à vif des porcelets et le broyage des poussins. Nous pouvons également nous féliciter, de façon plus générale, de la fin progressive de la présence de la faune sauvage dans les cirques itinérants ou des orques et dauphins dans les delphinariums, ou encore de l'interdiction des élevages de visons. Étant particulièrement sensible au bien-être animal, je suis fière que la majorité ait...
Monsieur le ministre, au-delà du fait que nos positions aient été souvent divergentes sur de grands sujets comme l'élevage ou les pesticides, je salue votre travail acharné, votre sincère disponibilité et votre réel respect de la démocratie parlementaire. Ma question porte sur le domaine de Grignon, dans les Yvelines, qui, depuis 1826, accueille l'Institut national d'agronomie, devenu AgroParisTech. Ce haut lieu de recherche, d'innovation et de formation en matière d'agriculture, d'élevage et de gestion des eaux et ...
...r ce que l'agriculture apporte en matière de production d'énergie, qu'il s'agisse des usages traditionnels, comme la traction animale ou le bois de chauffage, ou des solutions nouvelles telles que les biocarburants. Aujourd'hui, la situation est un peu délicate : on rencontre des difficultés en matière de méthanisation, qui offre pourtant des possibilités importantes, notamment dans les régions d'élevage comme la mienne ; on a également du mal à valoriser le biocarburant issu des graisses animales ; et on voit émerger des procédés innovants, à partir d'algues ou de levures par exemple. Comment voyez-vous le rôle de notre agriculture dans le domaine de la production d'énergie ? Comment faire en sorte que les conséquences négatives, sur le plan environnemental, de l'exonération des taxes sur le ca...
...c les services de la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises – DGPE – et du ministère, un exercice qui me paraissait être de très bon aloi. Il s'agissait d'un état complet des revenus par actif, par exploitation, dans les différents territoires français. On y trouvait la plaine céréalière du bassin parisien, le système landais, le système de polyculture-élevage des régions intermédiaires, etc. Si vous avez ce document, monsieur le ministre, il faut le transmettre. Lorsque Stéphane Le Foll se livrait à cet exercice terrible qui est le vôtre aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il recevait ici la gauche, la droite, les centristes, les libéraux et les autres, il leur disait : « Vous voulez un milliard ou 100 millions de plus ici ? Vous voulez bouger les écorégimes...
...actérisés par la prédominance des petites exploitations, le revenu moyen est de 24 000 euros en Martinique, 12 000 euros en Guadeloupe et seulement 6 500 euros à Mayotte. Le diagnostic souligne que les prix des productions agricoles sont soumis aux risques du marché, mais aussi aux risques climatiques. En moyenne, les subventions représentent 14 % des recettes des exploitations, mais 35 % pour l'élevage bovin ou ovin. Quant aux charges, elles ont augmenté bien plus vite que les prix : de 84 % entre 2000 et 2018. Il est bon de se rappeler ce chiffre lorsque nous débattons de taxes et autres contributions, fussent-elles motivées par des causes environnementales. Les agriculteurs ont heureusement développé de nouvelles activités comme l'agrotourisme, la transformation et la vente directe ainsi que ...
...es distorsions de concurrence entre les États membres. Mes préoccupations vont au-delà de ces questions d'architecture. Elles concernent également les dispositifs de soutien. Ainsi, la nouvelle mouture des aides couplées m'interpelle. Le projet prévoit de prélever une part importante de l'enveloppe destinée aux éleveurs de ruminants au profit des protéines végétales, des petits maraîchers et des élevages laitiers. Les premières victimes en seront les élevages bovins qui pourraient perdre près de 250 millions d'euros qui leur sont aujourd'hui destinés. Les élevages ovins pourraient eux aussi en subir les conséquences, alors même qu'ils sont très souvent installés dans des territoires fragiles, où leur contribution à l'entretien des paysages et à la préservation de la biodiversité est indispensabl...
...par ailleurs nécessaire de stopper ou, à tout le moins, de limiter les exportations de bœuf à l'engraissement au-delà nos frontières et, pour ce faire, d'étendre les aides couplées bovin allaitant à l'UGB, ou unité de gros bétail, avec, pourquoi pas, un seuil lié à l'âge et un plafond pour le chargement à l'hectare. Cette mesure permettrait de diversifier la production, par exemple de valoriser l'élevage du bœuf ou d'engraisser des génisses ou des vaches de réforme, ce qui me semble plutôt positif. Enfin, il semble éminemment important que les aides couplées comportent un lien avec l'herbe. Il est, en outre, nécessaire de resanctuariser l'ICHN, l'indemnité compensatoire de handicaps naturels. Tous ces éléments permettront de mettre en œuvre un modèle agricole équilibré et cohérent.
...ides. S'il est nécessaire d'inciter à de nouvelles pratiques, comment comptez-vous y parvenir sans moyens supplémentaires ? Autre sujet de préoccupation : que vont devenir les aides couplées attribuées à certaines productions en difficulté avec cette nouvelle PAC ? Sur ce point, je crains que vous ne choisissiez la méthode des vases communicants, en déshabillant Paul pour habiller Jacques. Notre élevage est déjà en souffrance et cette décision pourrait signer l'arrêt de mort d'un grand nombre de nos exploitations. La proposition discutée pourrait conduire à une baisse des aides spécifiques à l'élevage bovin de 610 à 360 millions d'euros par an, alors que les éleveurs bovins souffrent déjà de prix sous-rémunérateurs. En moyenne, un éleveur a gagné 8 000 euros en 2020, soit moins de 700 euros par ...
...prête à entrer dans une nouvelle phase caractérisée par le plan stratégique national. Établi pour cinq ans – 2023-2027 –, il devra respecter les deux piliers de la PAC à travers neuf objectifs spécifiques et sera présenté par la France et les pays voisins devant la Commission européenne en juin prochain ; l'échéance approche et les enjeux sont énormes. Je veux aborder de nouveau la question de l'élevage bovin allaitant. L'Allier, mon département, est le deuxième producteur de France. Il semble que les conditions d'attribution et la répartition de l'enveloppe des aides couplées entre les éleveurs allaitants soient encore en cours de réflexion, voire d'arbitrage. J'ai une question un peu technique : quelles seraient les conséquences d'un passage à une aide déterminée en fonction de l'UGB pour une...
... des surfaces sur lesquelles ils travaillent peu afin de gonfler leurs droits à paiement de base (DPB). Non seulement cette tendance conduit à un mauvais fléchage des aides, mais elle rend également difficile l'installation des jeunes agriculteurs. Il serait donc préférable d'instaurer un principe de proportionnalité entre la quantité produite et le nombre d'hectares détenus. Dans l'exemple de l'élevage pastoral, notamment sur l'ensemble des massifs montagnards, l'instauration d'un seuil de chargement minimum permettrait de limiter le nombre d'hectares déclarables. Dans la même logique, il est primordial de garantir l'intégralité des droits aux aides de la PAC exclusivement aux agriculteurs dont les revenus agricoles sont supérieurs aux revenus non agricoles. Un principe de dégressivité des dro...