Interventions sur "épidémie"

717 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Le Président de la République a annoncé que le 11 mai marquerait le début du déconfinement. Pouvez-vous nous préciser sur quelles considérations scientifiques et médicales il a été décidé de retenir cette date ? S'agit-il de considérations liées à l'épidémie ou à la disponibilité des masques et des tests, qui ont fait défaut jusqu'à présent ? Si vous avez fait un effort de pédagogie et de transparence au cours des dernières semaines, certains points restent à préciser. Jusqu'à présent, le confinement a visé à limiter la propagation du virus afin d'atteindre un plateau et d'éviter que notre système de santé ne soit débordé, en dépit de l'augmentation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

... de porter un masque – du moins avez-vous indiqué que, du fait de la pénurie, les soignants seraient les seuls à en être équipés dans un premier temps, ce qui peut se comprendre. Comment expliquer que l'on n'ait pas imaginé que la crise née en Asie et commençant à gagner le reste du monde allait inévitablement nous frapper ? En janvier, vous et d'autres scientifiques français affirmiez que cette épidémie allait sans doute passer comme était passé le SRAS, ce qui n'a pas été le cas. Partant de ce principe, la France, qui ne possédait pas de masques au début de la crise, ne s'est pas équipée en temps utile. Aujourd'hui, on nous dit que les masques ne sont peut-être pas nécessaires – alors même que tout le monde court après –, tandis que le Président de la République garantit que l'État, en lien ave...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...nous préciser quelles sont les cibles ? Il nous faudra également des réponses sur la question des respirateurs : on ne peut pas en rester là. Sur la nécessité de redévelopper l'offre de soins, quelles mesures prenez-vous d'ores et déjà pour assurer que les autres pathologies seront bien traitées ? Il va falloir anticiper un coup de fatigue à l'hôpital, déjà sujet à une crise avant le début de l'épidémie. Qu'envisagez-vous pour la suite, notamment du point de vue des embauches ? Ma dernière question concerne le traitement du traumatisme social qui risque de survenir dans la société : que prévoyez-vous à ce sujet ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...ssante qu'elle rejoint certains enseignements que l'on peut tirer de comparaisons internationales. François Amblard, physicien et biologiste, directeur de recherche au CNRS, résidant en Corée du Sud, a récemment publié sur Mediapart un article intitulé « Comment la démocratie coréenne a-t-elle dompté Covid-19 ? ». C'est un récit détaillé, très structuré, de la façon dont se passe le contrôle de l'épidémie en Corée du Sud. Il relève en premier lieu qu'en temps d'épidémie, le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies (KCDC) prend le contrôle des opérations avec rang de ministère et a le pouvoir d'imposer ses décisions aux administrations, en même temps qu'il impose une doctrine sanitaire. Cette instance est d'autant mieux acceptée par la population qu'elle ne représente pas le gouvern...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Cariou, députée :

...car les hôpitaux manquent encore de personnel. Au-delà d'une adaptation du numerus clausus, qui ne serait une solution qu'à long terme, il faudrait s'interroger sur la possibilité de former plus rapidement anesthésistes, infirmiers et aides-soignants. On s'achemine en effet vers une mobilisation des hôpitaux pendant plusieurs mois et ceux-ci devront prendre en charge les conséquences de l'épidémie, notamment les personnes qui, sorties de réanimation, présenteront des séquelles – phénomène que commencent à évoquer un nombre croissant de personnels de santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

, a souligné que la France avait quand même fait preuve d'un curieux aveuglement collectif lorsque la Chine mettait en confinement une ville de 10 millions d'habitants et construisait un hôpital dédié à la prise en charge de l'épidémie. Cela passait pour un problème asiatique qui ne pouvait survenir en Europe. Il y a beaucoup à apprendre de notre propre inertie : il est commode de chercher ailleurs des coupables, dont l'OMS, mais peut-être la France devrait-elle d'abord balayer devant sa porte. Même quand le virus sévissait déjà en Italie, au début du mois de mars, certains éminents professeurs affirmaient que le système frança...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...e telle possibilité n'a jamais été ouverte par Apple, que ce soit à un acteur institutionnel ou à un acteur privé. Apple s'attache en effet à démontrer qu'elle fait tout pour préserver la confidentialité des données de ses utilisateurs et de ses processus de développement. Le gouvernement se heurte actuellement à cette politique. Cependant, Apple et Google voulant montrer leur engagement contre l'épidémie, leurs positions pourraient évoluer. Le débat est donc en cours, sans qu'on puisse discerner aujourd'hui la façon dont il pourrait se dénouer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

... du seuil qui garantirait une immunité collective. Cela nous oblige à laisser perdurer après cette date les mesures barrières et la distanciation physique. Cela sera-t-il suffisant ? Pensons au cas de Singapour. Touchée parmi les premières hors de Chine, cette cité-État a été donnée en exemple pour sa maîtrise de la propagation du virus. Pourtant, elle subit depuis peu une résurgence brutale de l'épidémie : l'explosion des cas à la fin du mois de mars a conduit les autorités à décider d'un confinement total. La deuxième vague est bel et bien un risque et il nous faut très humblement nous y préparer, en tenant compte de la situation des pays où l'épidémie s'est déclarée plus tôt. Comment envisagez-vous de dimensionner notre offre de soins, qu'il s'agisse du nombre de lits de réanimation, des perso...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

Je remercie chaleureusement les militaires qui participent à la lutte contre l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'opération Résilience, notamment le régiment médical de l'armée de terre et le 68e régiment d'artillerie d'Afrique, stationnés dans l'Ain. L'épidémie de Covid-19 révèle à quel point nos armées sont à la limite de la rupture, en tout cas en tension. L'armée française doit déjà mener de front deux opérations majeures : l'opération extérieure Barkhane et l'opération Se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...rendues publiques, mais j'ai déjà été inspecteur durant ma carrière : j'ose espérer que chacun pourra s'exprimer sans trop de difficultés. Quelle durée avez-vous prévu pour garantir tout à la fois la rapidité des résultats et un travail en profondeur ? Par ailleurs, vous avez rappelé l'exemplaire mobilisation des armées. Une prime est-elle prévue pour les militaires engagés dans la lutte contre l'épidémie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès :

J'adresse mes pensées émues aux familles et aux camarades des deux soldats du 5e RHC qui ont récemment trouvé la mort. Comme vous, Madame la ministre, j'estime qu'un militaire doit être en bonne santé pour accomplir sa mission, et que l'engagement de nos forces contre le coronavirus est essentiel. Alors que cette épidémie menace le monde entier, un autre fléau perdure, celui du terrorisme, que nos forces combattent en de nombreuses régions du monde, notamment au Sahel et au Levant dans le cadre des opérations Barkhane et Chammal. Les États africains déjà fragilisés voient eux aussi ce virus affaiblir davantage leur structure politique et sociale. Au Sahel, l'opération Barkhane contribue à déconstruire les nœuds te...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Ferrara :

Quel est l'impact de l'épidémie sur la préparation opérationnelle et sur le calendrier des relèves ? Quelles mesures ont été prises pour accompagner les familles confrontées à un allongement des absences ? Peut-on envisager une participation logistique des armées à l'acheminement d'équipements de protection individuelle ou d'autres types de matériels en Corse ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay :

La pension afférente au grade supérieur (PAGS) empêche les sous-officiers et les officiers ayant quitté les armées de rejoindre la réserve opérationnelle mobilisée dans la lutte contre l'épidémie. Philippe Gosselin avait déposé l'an dernier une proposition de loi visant à permettre le cumul afin de valoriser la garde nationale en disposant d'un vivier de personnes compétentes sans être forcément âgées. Qu'en pensez-vous ? Par ailleurs, les personnes sous engagement à servir dans la réserve (ESR) qui se trouvent éloignées de leur lieu d'affectation du fait du confinement regrettent de ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...olidarité entre territoires joue dans l'hexagone – nous l'avons vu avec les transferts de patients assurés par l'armée –, elle est très difficile à mettre en œuvre dans ces départements et collectivités éloignés. Certes deux bâtiments sont déjà sur place et un A400M est prévu pour la Polynésie. Est-il prévu une montée en puissance des moyens de secours s'ils sont confrontés à une aggravation de l'épidémie ? Des mécanismes de solidarité avec les pays voisins sont-ils envisagés afin d'assurer un soutien mutuel ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

En Allemagne, des soldats de la Bundeswehr ont été mobilisés pour tester une future application de traçage permettant de lutter contre l'épidémie. Est-il envisagé de solliciter nos soldats pour la mise en œuvre technique de l'application Stop-Covid ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...rès contaminants, peut-on envisager un traitement visant à diminuer la charge virale sans présence d'aucun symptôme et a-t-on une idée précise de la stratégie de test à grande échelle qui serait la plus efficace ? En sait-on plus sur la possibilité d'une recontamination qui pourrait être associée à une faible immunisation? Qu'en est-il de l'entreprise canadienne qui avait décelé l'apparition de l'épidémie avant même sa révélation par les autorités chinoises ? S'agissant de l'étude de la propagation du virus, un projet construit autour de l'institut IPSOS vise à évaluer précisément l'étendue des contaminations en région parisienne. Sa méthode consiste à contacter un échantillon représentatif aléatoire de 8 000 personnes par téléphone et courrier, afin de les questionner et les inviter à passer un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...st normal car le sujet dépasse le cadre scientifique, technologique, éthique et pose des questions sur l'acceptation des populations ou sur la fracture numérique. L'intervention du Président de la République a suscité des interventions assez vives ; des syndicats d'enseignants ou des médecins ont notamment réagi à la date du 11 mai annoncée pour une reprise progressive de l'école. La gestion de l'épidémie mêle donc intimement l'information scientifique et décision politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Cariou, députée :

... donner un sentiment de sécurité et faire relâcher les gestes barrières, mais c'est justement l'intérêt d'un message qui insisterait sur le caractère complémentaire des gestes barrières et du port du masque. Par ailleurs, l'Office pourrait-il se pencher sur les conséquences systémiques de l'arrêt annoncé du financement de l'OMS par les États-Unis, notamment quant à une éventuelle résurgence de l'épidémie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

, a souligné que si la stratégie III.A est retenue, il faut ralentir l'épidémie au maximum dans la perspective d'un vaccin, alors que la stratégie III.B suppose le contraire. Le choix entre ces deux stratégies aura des implications quant au port du masque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

, a relevé que la France aborde la transition entre les phases I et II, telles que décrites par l'Académie, et que l'objectif reste donc de ralentir l'épidémie au maximum. C'est à l'entrée dans la phase III que se posera la question du mode d'obtention de l'immunité – vaccinale ou naturelle – donc le choix entre les propositions III.A et III.B et la politique à suivre au regard du port du masque. Pour l'instant, nous ne pouvons qu'être d'accord avec la généralisation du port du masque.