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Si vous ne la prenez pas, vous irez expliquer aux Français qui, alors qu'ils cotisent, n'arrivent pas à se soigner et voient régulièrement la liste des médicaments déremboursés s'allonger et les frais hospitaliers augmenter que, dans notre pays, quand on est clandestin et qu'on viole les lois, on bénéficie de la gratuité totale des soins. Quant aux demandeurs d'asile dont la demande a été rejetée, ils bénéficient encore aujourd'hui de un an de soins gratuits, période que vous allez réduire à six mois. Mon Dieu ! Quelle fermeté…
Il faut raison garder. Ce qui est important, madame la ministre, c'est qu'on ne touche pas à l'essentiel. L'amendement ne concerne pas le droit d'asile, qui est sacré dans notre pays, …
… et il ne porte pas sur les soins urgents, ce dont je vous remercie. La mesure est symbolique et non financière : 15 millions ne représentent pas grand-chose. Il s'agit non de diminuer l'incidence de l'AME sur le budget, mais d'envoyer un message concernant l'immigration médicale.
L'objectif de la mesure n'est pas financier, je le répète. L'amendement ne réduit pas le droit d'asile. Il porte sur l'immigration médicale et concerne des soins non urgents. C'est pourquoi le groupe MODEM votera l'amendement.
Car quel est le dernier gouvernement à avoir réduit le panier de soins de l'AME ? C'est le gouvernement socialiste, pour lequel il travaillait alors.
Certains, dans cet hémicycle, ont voulu de tout temps supprimer l'AME. Ils pensent que les personnes faibles en situation irrégulière doivent être expulsées, quand bien même elles seraient malades. Nous refusons cette perspective, et c'est cela, notre âme.
tant sur l'émigration professionnelle que sur la politique d'intégration, que nous réorientons de manière fondamentale. L'amendement du Gouvernement en est la traduction.
...lustration. On nous a dit que la mesure concernant l'aide médicale de l'État était symbolique. De fait, le Gouvernement agite un symbole pour combattre 0,06 % de fraude et supprimer une enveloppe de 15 millions d'euros qui ne compte pour rien dans le budget. L'an dernier encore, j'ai entendu des voix courageuses s'élever sur les bancs de la majorité. L'an dernier encore, ici, vous teniez bon, madame la ministre, et l'on entendait Mme Tamarelle-Verhaegue répéter « Liberté, égalité, fraternité ». Vous teniez bon. Et voilà que la falaise s'érode. Mais, au fond, ce n'est pas nouveau. Cela s'inscrit dans une séquence qui s'est ouverte avec le grand débat, pendant lequel, nous a-t-on expliqué, il ne fallait pas aborder les questions de santé, mais on pouvait parler de l'immigration. Pourquoi ? P...
Cette séquence s'est poursuivie de manière très cohérente avec le voile, avec les quotas, avec l'AME et avec la une de Valeurs actuelles.
Je voterai évidemment contre l'amendement en discussion et les amendements suivants du Gouvernement. D'abord, il y a un vrai problème de méthode. Après les annonces, hier, les amendements ont été déposés quelques heures avant notre débat, lequel commence sur de mauvaises bases. Il n'y a qu'à voir les sourires radieux, à l'opposé de l'hémicycle, pour comprendre que la discussion sert des thèses extrêmes. Au prétexte de lutter cont...
Peut-être est-ce le cas sur certains bancs : nous pouvons décerner à Mme Le Pen le Molière de l'interprétation pour la régularité de son jeu ! Le groupe UDI, Agir et indépendants votera cet amendement, comme tous les autres présentés par le Gouvernement. En effet, il ne s'agit pas d'adopter uniquement un amendement de suppression de 15 millions d'euros de crédits : c'est une politique globale. Monsieur Orphelin, il n'est pas question de diminuer l'accès aux soins : Mme la ministre a répété à de nombreuses reprises qu'il était important de pouvoir continuer à soigner ceux qui en ont beso...
Je ne pense pas que les mesures remettent en question ce qui fait l'âme de notre pays : la liberté, l'égalité et la fraternité. Si j'avais ne serait-ce que l'ombre d'un doute, je ne voterais évidemment pas cet amendement.
Madame la ministre, vous prenez en otage la vie d'êtres humains en espérant des retombées électoralistes.
Ils refusent de choisir entre ceux qui pourront être soignés et ceux qui seront laissés pour compte – ce sont leurs termes. Il est encore temps, madame la ministre. Soyez courageuse et prenez la seule décision qui convienne : renoncez à réduire l'AME !
Il y a eu de nombreux orateurs, mais c'est un sujet important. Pierre Dharéville a dit tout à l'heure que nous étions face à un symbole. Charles Péguy disait : « Tout commence en mystique et finit en politique. » Bien que vous ayez vous-même déclaré que l'AME pesait en réalité peu dans les dépenses de santé, vous entretenez le mythe d'un coût trop important de l'AME, qui grèverait les finances publiques. Dire de ce constat qu'il n'est pas complètement faux, c'est afficher symboliquement auprès de vos électeurs une action sur le sujet de l'immigration. Vous pourrez ainsi leur dire que Mme Le Pen n'est pas la seule à être ferme et à dire que les personn...
Allons bon ! Madame Le Pen, réagissez, dites quelque chose ! La ministre est en train de réciter votre texte !
La commission n'a pas examiné cet amendement.
Un peu similaire à celui de M. Ciotti, cet amendement tend à réduire les crédits de l'AME de 534 millions d'euros et d'accompagner cette réduction d'une réforme de fond du système. À titre personnel, je donnerai évidemment un avis favorable à cet amendement, puisque c'est moi qui le soutiens. Si j'ai pu donner un avis défavorable à des amendements de réductions de crédits, il y a quelques instants, c'est parce que ces réductions n'étaient pa...