Interventions sur "OAA"

51 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il vise à supprimer les alinéas 19 et 20 de l'article 11 bis car ils prévoient de sanctionner les OAA qui recueillent des mineurs en France, en vue de les proposer à l'adoption. Nous l'avons déjà dit, les OAA jouent un rôle très important en France alors que certains départements peinent à trouver des familles pour les enfants dits à particularité, à savoir ceux issus de fratries, âgés, handicapés ou malades. En 2019, vous avez dit, monsieur le secrétaire d'État, que 49 % des pupilles destinés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Il n'est nullement démontré que l'adoption par démarche individuelle, qui suppose l'obtention de l'agrément et le contrôle de la mission de l'adoption internationale pour la délivrance du visa d'entrée de l'enfant en France, soit moins sécurisante pour l'enfant. La démarche individuelle n'est pas à l'origine de trafics ou de fraudes ; l'accompagnement par un OAA n'est pas une garantie absolue contre la fraude. Cette disposition n'est pas en faveur des enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ter un enfant et l'accueillir en leur sein, qui n'ont pas pu le faire en France pour telle ou telle raison et qui ne souhaitent pas s'adresser à un organisme autorisé pour l'adoption. Je sais bien qu'il faut instaurer des garde-fous et être extrêmement vigilants, mais il n'en reste pas moins qu'on va priver ces familles de la possibilité d'adopter dans les pays qui refusent de travailler avec les OAA.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...portantes, je rappellerai que je suis, moi aussi, opposé à la GPA. L'article 11 quater n'a cependant rien à voir avec la GPA. Nous proposons de supprimer cet article qui a été rétabli et même modifié en commission. En effet, le Sénat avait voté, à juste titre, la suppression de l'incrimination nouvelle, n'étant pas favorable à l'interdiction de l'accueil des mineurs en vue de l'adoption par des OAA en France. Il avait également proposé la suppression de l'obligation d'accompagnement après l'adoption, qui semble inopportune et discriminatoire, pour conserver la base volontaire actuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il s'agit d'un amendement de coordination avec l'amendement no 73 portant article additionnel après l'article 11 ter, qui vise à redonner aux OAA – organismes autorités pour l'adoption – la possibilité de recueillir des enfants en vue de leur adoption.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

J'ai déjà eu l'occasion de préciser qu'il fallait recentrer la mission des OAA sur l'adoption internationale parce qu'il paraît préférable de faire bénéficier du statut de pupille de l'Etat, plus protecteur, les enfants qui peuvent entrer dans le cadre d'une adoption interne. Ce statut garantit en effet la définition, pour chaque enfant, d'un projet de vie qui peut, si tel est son souhait, prendre la forme d'une adoption. Si tel n'est pas le cas, ce statut assure au mineur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Vous nous dites que le statut de pupille de l'État est plus protecteur pour les enfants mais je ne comprends pas comment cela pourrait être le cas alors que tous les enfants recueillis par les OAA et destinés à l'adoption trouvent une famille adoptive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Nous revenons ici à l'étatisation à laquelle vous procédez. Les OAA vont devenir des prestataires, des départements en l'occurrence – des prestataires de l'État, au sens large. Vous êtes en train de supprimer le libre choix des parents, qui peuvent aujourd'hui s'adresser soit à l'État, via l'aide sociale à l'enfance, soit à une structure privée autorisée. Or le consentement à l'adoption est un acte grave. Les parents ne sauraient être contraints à un non-choix, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je ne peux que souscrire aux propos de M. Breton. Tout à l'heure, monsieur le secrétaire d'État, je vous disais ne pas comprendre en quoi le statut de pupille était plus protecteur qu'un autre, puisque 100 % des enfants confiés à des OAA trouvent une famille, qu'ils soient en bonne santé ou porteurs d'un handicap. Vous contestiez ce chiffre, j'ai donc vérifié : vous avez raison, il n'est pas exact, dans le cas de SOS Emmanuel France c'est 99,85 %. Avouez que l'on n'est pas très loin !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Nous en avons déjà parlé, cette proposition de loi, acceptée par le Gouvernement, propose un système visant à limiter l'action des OAA à l'adoption internationale. Or nous considérons que ce n'est pas ainsi qu'il faut envisager la chose. Nous prenons acte des dispositions relatives à l'adoption internationale, et nous sommes d'ailleurs très impressionnés par le fait que ce qui est bon pour l'adoption internationale ne serait pas bon pour l'adoption interne ; cela nous paraît une incongruité. Nous souhaitons, et c'est tout simpl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Cet article 11 bis modifie la proposition de loi initiale de façon opportune. Il doit pouvoir être complété de façon tout aussi opportune. En France, des parents contraints de confier leur enfant à l'adoption peuvent le remettre soit à l'ASE, soit à un OAA. L'activité de ces derniers est souvent ancienne, et le cadre est très strict : pour mener à bien leur mission, ils doivent y être autorisés par le président du conseil départemental, être agréés par le ministère des affaires étrangères, et avoir reçu une autorisation spécifique au cas où ils recueillent des enfants nés sur le territoire français en vue de les confier à une famille d'adoption. O...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il vise effectivement à supprimer l'article 11 bis, qui veut soumettre l'activité des organismes autorisés pour l'adoption à une autorisation du ministre des affaires étrangères et du ministre chargé de la famille. Concrètement, cela donnera la possibilité à l'État d'interdire l'activité des OAA en France. Actuellement, les parents qui confient leur enfant à l'adoption ont le choix de le remettre aux services de l'aide sociale à l'enfance ou à l'un des OAA. L'activité de ces derniers remonte, pour les plus anciens d'entre eux, au début du XIXe siècle. Leur travail est extrêmement encadré. En réalité, l'article 11 bis tend à supprimer leur activité d'intermédiaire pour l'adoption en Fra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Il vise également à supprimer l'article 11 bis. Nous pourrions effectivement nous accorder sur l'idée de faire un bilan de l'activité des OAA. En tout cas, décrétons un cessez-le-feu, si je puis dire, et interrompons le flingage organisé par ce texte ! Le rapport que vous aviez réalisé avec notre collègue sénatrice Corinne Imbert, madame la rapporteure, ne contenait pas de préconisation spécifique concernant les OAA ; ce n'était pas un sujet de préoccupation. De même, dans l'avis qu'il a rendu, le Comité consultatif national d'éthique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Monsieur le secrétaire d'État, en quoi les enfants sont-il davantage protégés lorsqu'il sont pupilles de l'État que lorsqu'il sont recueillis par un OAA ? L'argument ne tient pas, sachant que près de 100 % des enfants recueillis par les OAA – 99,85 % – sont adoptés in fine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

C'est même plutôt le contraire : les familles qui confie leur enfant à un OAA ont l'assurance qu'il sera adopté, alors que, pour les enfants confiés aux services de l'ASE, on est très loin des 100 % – il faudrait que nous disposions du chiffre exact. En disant cela, je ne formule pas un grief : nous savons que les choses sont compliquées. Simplement, si l'on examine objectivement les chiffres, on constate que la proportion d'enfants pour lesquels on trouve une solution d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Les chiffres que j'ai cités parlent d'eux-mêmes. Je ne comprends pas pourquoi vous n'acceptez pas de dresser tout simplement un bilan de l'activité des différents OAA, comme le propose Mme Karamanli, et de le comparer avec celui des services de l'ASE. Si le statut de pupille de l'État est plus protecteur, les chiffres le montreront ; nous verrons bien quelle procédure est la plus efficace du point de vue de l'enfant. Revenons à la base, à l'objectif initial de la proposition de loi tel que vous l'avez énoncé en introduction : offrir une famille à un enfant qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

...ues formulées jadis par certains contre l'école privée : elle n'était pas gratuite, elle n'offrait pas les mêmes garanties ni les mêmes chances que l'école publique… C'était vrai, mais on a précisément imaginé un système qui a permis de combiner le choix des familles et le service public, et qui satisfait beaucoup de monde. Qu'est-ce qui vous empêchait de réfléchir à un mécanisme dans lequel les OAA auraient été associés au service public ? Cela aurait permis aux enfants qui leur sont confiés de bénéficier d'un statut équivalent à celui de pupille de l'État. Simplement, il aurait fallu faire preuve d'imagination et, surtout, cesser de considérer que l'administration rend nécessairement un meilleur service que les associations. Vous auriez dû associer – c'est le cas de le dire – le mouvement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Revenons-en aux chiffres : 99,85 % des enfants confiés aux OAA sont adoptés, contre environ un tiers de ceux qui sont confiés aux services de l'ASE, d'après les données que nous avons pu obtenir. Autrement dit, les deux tiers des pupilles de l'État ne sont pas adoptés. Je le répète, il ne s'agit pas de montrer du doigt cette situation. Les services de l'ASE essaient de faire du mieux qu'ils peuvent : les enfants qui leur sont confiés ont souvent des besoins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

Les amendements nos 81 et 82 qui viendront juste après ont le même objet. Au préalable, même si nous en sommes probablement tous conscients, je tiens à rappeler à quel point est essentiel le rôle que jouent les OAA dans le dispositif de l'adoption, notamment de l'adoption internationale. Ils sont souvent les seuls opérateurs capables de constituer des familles en rapprochant des enfants et des candidats à l'adoption. Par exemple, COFA Cognac, le comité de Cognac de la Confédération française pour l'adoption, qui pratique des adoptions, est le seul opérateur agréé au Brésil. L'Agence française de l'adoption...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...tion. C'est le cas de la suppression de la possibilité de confier son enfant en vue de son adoption à un organisme autorisé pour l'adoption, alors que ces structures accomplissent, cela a été dit, un travail remarquable aussi bien en France qu'à l'international. Ces amendements visent donc à introduire dans le code de l'action sociale et des familles une section 2 bis rétablissant l'activité des OAA en France et définissant les conditions dans lesquelles ils sont autorisés à exercer leurs activités d'intermédiaire et de recueil d'enfants en vue de leur adoption.