Interventions sur "SAFER"

72 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

Ne vous méprenez pas sur mes propos, monsieur le rapporteur : je ne conteste pas l'existence des SAFER ! J'ai simplement posé une question, à laquelle je n'ai pas reçu de réponse : aujourd'hui, lors d'une compensation, la SAFER peut être désignée bénéficiaire de terres agricoles et, éventuellement, des ensembles immobiliers situés sur ces terres. Or, je ne vois nulle part dans le texte – mais peut-être l'ai-je mal lu ou mal compris ? – de disposition garantissant que les terres dont pourrait bénéf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Plusieurs arguments plaident contre votre idée d'introduire un avis supplémentaire, donné par la CDOA. Je les ai déjà évoqués, mais je vais les détailler à nouveau. Tout d'abord, contrairement aux comités techniques des SAFER, les CDOA ne sont pas composées uniquement de spécialistes du foncier agricole. À l'inverse, tous les spécialistes du foncier agricole de la CDOA siègent aux comités techniques des SAFER. Pourquoi cumuler les avis – qui seront probablement très proches – de deux instances différentes mais dont les membres sont quasiment les mêmes ? Pour simplifier la procédure – nous en avons beaucoup parlé tout ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

Il s'inscrit dans la lignée de celui de M. Jolivet. Les SAFER souffrent globalement d'une inimitié réelle car elles ont la réputation de ne rien faire gratuitement et de facturer des frais illisibles. Manifestement, si on veut que les choses aillent plus vite, on peut payer plus cher – il semble que ça dépende des régions, nous en avons parlé. L'amendement vise à rétablir une certaine probité, du moins à éviter toute discussion relative aux frais demandés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Contrairement à ce que pensent certains collègues, je suis favorable à un droit d'entrée – M. Potier le sait bien. Je souhaite que le ministre travaille à le fixer, avec les SAFER, par arrêté, même s'il est symbolique. Sachez en tout cas que les SAFER ne nous ont jamais rien demandé. Si on peut évaluer le temps consacré à l'instruction des dossiers, on peut fixer le prix à payer. Cela sera justifié à mon avis, en tout cas, cela ne me gênerait pas. On verra ce que propose le ministère par arrêté. Je suis défavorable à l'amendement car, sur ce sujet, je m'aligne en quelque ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

...rder un sujet dont nous ont saisis des experts fonciers agricoles : certains d'entre eux, dans certains départements, constatent que l'accès à l'information pour mener une expertise est payant. Alors que la transparence en matière de foncier agricole est garantie par le code rural et de la pêche maritime, et que l'information est censée être gratuite et accessible, dans certains départements, des SAFER facturent une prestation. Cette facturation pourrait à la limite s'entendre, mais là où le bât blesse, c'est que le prix des prestations diffère d'une région à l'autre ou d'un département à l'autre. Monsieur le rapporteur, monsieur le secrétaire d'État, puisque vous évoquez un travail sur la facturation des prestations des SAFER, n'oubliez pas ce sujet !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Nous avons souligné que le dispositif que nous votons demanderait aux SAFER un travail supplémentaire et qu'elles devront sans doute renforcer leurs moyens. Est-il précisé, d'une manière ou d'une autre, qu'elles devront exécuter leur mission directement ou pourront-elles la sous-traiter en partie à un cabinet de conseil ou à un centre de gestion ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

...u des contacts avec des experts fonciers – j'ai parlé à certains d'entre eux au téléphone. On voit bien ce qui se passe sur le terrain : en réalité, il n'y a pas de gratuité, mais des frais qui ne sont pas encadrés. On peut aussi bien avoir une belle surprise que se retrouver à devoir payer si on veut obtenir une décision plus rapidement. Nous vous demandons d'encadrer les pratiques afin que les SAFER bénéficient d'une réputation de probité. Il faut un barème fiable. Nous parlons de l'exercice d'un pouvoir régalien : l'information sur le coût exact des opérations en question et la transparence sont des droits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...du contrôle des sociétés ne peut tenir lieu d'autorisation d'exploiter au titre du contrôle des structures. C'est exactement ce qu'ont déjà demandé plusieurs collègues des groupes Les Républicains et La République en marche, comme une roue de secours pour éviter les potentielles dérives. Inscrire ce principe dans la loi évitera tous les passe-droits. Ce qui se passe au sein d'un comité technique SAFER en vue de régler le problème d'accaparement des terres ne peut valoir autorisation ou subrogation par rapport à l'avis des CDOA. Nous devons nous assurer que tous se retrouvent à égalité. Sans la précision apportée par l'amendement, le principe républicain d'égalité des droits ne sera pas respecté et on créera une voie privilégiée pour l'agrandissement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Soyons clairs : il est question ici du rôle qui sera confié au comité technique de la SAFER. Le futur dispositif s'appuiera certes sur le comité technique tel qu'il existe actuellement, mais en appliquant de nouvelles règles. Reste que ses membres seront bien évidemment désignés selon les mêmes critères que ceux qui siègent à la CDOA. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Nous ne contournerons rien du tout, monsieur Potier, puisque les critères en vertu desquels les dossiers seront instruits seront quasiment les mêmes que ceux appliqués par la CDOA et que le comité technique de la SAFER, au sein duquel toutes les organisations professionnelles seront représentées, sera composé des mêmes personnes. Le dispositif sera donc sécurisé. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Paluszkiewicz :

... pour un statut d'exploitant unique ». Comme cela a été souligné, l'amendement vise à éviter le possible contournement du contrôle lors des ventes de foncier agricole par le biais de la transformation d'une entreprise en société civile d'exploitation agricole, ces structures échappant – il est bon de le répéter encore et encore – à la commission départementale d'orientation agricole ainsi qu'à la SAFER. Alors que les décisions de la CDOA ne valent pas attribution autoritaire des surfaces, le montage consistant à créer une SCEA permet à l'exploitant agricole cédant de transférer des parts de la société à une société acquéreur, pour, en définitive, céder la totalité du foncier à son seul bénéfice, sans la moindre demande d'autorisation et de contrôle des structures. Je puis vous assurer que ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Vous aspirez à encadrer la création d'une SCEA et l'intégration d'associés. D'abord, je comprends bien quelle opération se cache derrière le terme « création » : il s'agit de l'apport d'immeubles aux sociétés concernées. Cette opération entre dans le champ du droit de préemption de la SAFER, l'apport étant une aliénation à titre onéreux portant sur un immeuble. Elle est donc déjà régulée. En revanche, l'intégration d'associés est insuffisamment encadrée juridiquement. Elle s'opérerait vraisemblablement par l'achat de titres sociaux, opération qui sera contrôlée dans le cadre du dispositif que nous entendons créer si elle aboutit à donner le contrôle de la société à l'acquéreur. Je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Cariou :

Il vise, en quelque sorte, à renforcer votre proposition de loi. Cette dernière tend à accroître le contrôle, notamment par les SAFER, des pratiques en vigueur au sein des sociétés. En l'occurrence, nous proposons d'améliorer la régulation des investissements étrangers, qui font partie des volets que nous voulons absolument encadrer. Lorsque Hervé Pellois et moi-même étions rapporteurs spéciaux pour la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » du projet de loi de finances, nous avions souligné les import...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ce au développement des sociétés d'exploitation en France, cela impose à l'État de disposer de la transparence suffisante sur les personnes morales et d'effectuer ces contrôles. L'adoption de l'amendement n° 61, qui vise à apporter de la transparence au sein du marché sociétaire, serait utile non seulement pour faciliter la tâche du législateur et des opérateurs de l'État que seront, demain, les SAFER, mais aussi pour assurer un meilleur contrôle de l'attribution finale des aides de la PAC, ce qui est extrêmement important pour garantir l'équité entre nos agriculteurs. Je précise enfin que l'amendement n° 62 est une variante du n° 61 prenant en considération les golfs et les centres équestres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Perrot, rapporteur pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...tique publique majeur eu égard à la pérennité du modèle agricole, à la préservation de l'environnement, à la vitalité des territoires et des emplois ruraux. Je tiens vraiment à saluer le travail de Jean-Bernard Sempastous, dont la proposition de loi est l'aboutissement d'un travail parlementaire et de terrain d'une grande qualité. Je le remercie encore de s'être rendu dans la Nièvre en 2017. Les SAFER, je le rappelle, n'ont pas de but lucratif. Leurs interventions sont encadrées par la loi, qui leur assigne des objectifs d'intérêt général. S'agissant de la répartition des rôles entre la SAFER et l'État, le dispositif proposé par le texte est pragmatique et transparent. Les dispositifs de compensation permettent de conjuguer le critère de surface importante cumulée avec la réalisation d'objecti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani :

...on du foncier agricole, la concentration, l'opacité. Nous avons eu l'occasion d'en discuter, monsieur le rapporteur ; vous m'avez cité l'exemple frappant des constructions sociétales qui permettent de cacher la réalité agricole du terrain. C'est donc une proposition de loi bienvenue, d'urgence, qui ne prétend pas tout régler et qui s'appuie sur des dispositifs existants, en particulier celui des SAFER, pour enrayer le phénomène et le soumettre au contrôle. Aussi la soutiendrai-je. Toutefois, le diable est dans les détails. Certaines questions demeurent ; les débats en commission n'ont pas suffi à me faire considérer qu'elles étaient résolues, notamment celles relatives au seuil de déclenchement du contrôle – le fameux « seuil d'agrandissement significatif » que vous évoquez : comment le déterm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

...on examine l'organisation des structures d'exploitation, on voit un enchevêtrement de droits réels, de droits personnels, de droits de propriété divers et variés, avec des titres qui peuvent notamment être donnés ou cédés. Les praticiens habiles sauront utiliser toute la panoplie à leur disposition, et ce que vous escomptez n'adviendra pas car il sera impossible de dire autre chose que oui ! Les SAFER, censées valider l'opération, seront confrontées à une telle complexité qu'elles n'auront pas d'autre choix que de garder le silence, comme le prévoit le texte, et, deux mois plus tard, l'autorisation sera donnée. La proposition binaire – une autorisation est délivrée ou pas – est la plus simple, puisqu'elle place sur le même pied les entreprises individuelles et les entreprises sociétaires, com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

...s, deux mesures ». Non, il s'agit plutôt de deux situations et de deux manières différentes de les traiter : on ne peut pas considérer une personne physique et une personne morale de la même façon. C'est du droit pur : les droits attachés à une personne physique ne sauraient être les mêmes que ceux d'une personne morale. Les régimes juridiques doivent être différents. Si les lois foncières et les SAFER visaient à lutter contre un excès de concentration et d'accaparement par les personnes physiques, il faut désormais se doter d'outils similaires pour les personnes morales. Les dispositions me semblent tout à fait adaptées. Ces amendements sont d'un autre temps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

... permet pas, dans un bilan comptable, d'évaluer avec précision ce que le foncier représente vraiment, puisque sont mélangées des parts sociales qui peuvent être de nature différente. Il aurait sans doute fallu faire évoluer le droit des sociétés en introduisant une spécificité pour le domaine agricole, mais cela aurait exigé un texte plus important. Dès lors qu'un tel choix n'a pas été fait, les SAFER ne sont pas en mesure d'évaluer avec précision ce que représente le foncier, ce qui crée des difficultés. Vous avez choisi d'instaurer un régime spécifique pour les sociétés, distinct du contrôle des structures. De plus, le montage des sociétés permet de créer une myriade de structures – l'une dédiée à l'exploitation, l'autre au personnel, une troisième à la commercialisation – qui entretiennent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Un certain nombre d'intervenants parlent de l'agriculture française comme s'il s'agissait d'une agriculture industrielle ; or nous sommes dans un système d'agriculture familiale. Je voudrais insister ici sur le travail accompli par les organisations agricoles et les agriculteurs eux-mêmes : nous avons affaire à une profession qui s'est autogérée et qui, grâce aux SAFER et aux chambres d'agriculture, a fait en sorte de partager l'outil de production. Y a-t-il une seule autre profession qui a été capable d'en faire autant ? Non !