Interventions sur "accompagné"

64 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...r faire face à une situation d'urgence, vous auriez pu évoquer des dérogations de vingt-quatre heures, quarante-huit heures ou soixante-douze heures, mais pas de deux mois ! Nous aurons l'occasion d'y revenir. Vous avez vous-même reconnu en commission des affaires sociales, la semaine dernière, que ce délai correspondait au temps moyen d'évaluation de la minorité ou de la majorité des mineurs non accompagnés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...ion, mais parfois, il n'y a pas d'autre possibilité que de loger des enfants à l'hôtel, de façon temporaire. J'en citerai un exemple très précis : dans le département de la Meuse, dont j'ai été président, 750 enfants sont placés par des mesures de justice. Or, la gare Meuse TGV étant à une heure et demie de Paris, nous avons vu arriver il y a trois ans, en quelques semaines, 200 à 250 mineurs non accompagnés qu'il a fallu héberger. Nous ne pouvions tout de même pas construire du jour au lendemain un établissement pour 250 personnes !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

.... La commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse a interrogé certains de ces jeunes : pendant les confinements, ils n'ont eu aucun moyen de suivre les enseignements à distance. Il y va de la responsabilité de l'État. L'enjeu de fond est que l'État reprenne quelque peu la main sur la question des enfants placés et des mineurs non accompagnés, soit en signant des conventions – comme il le fait avec certains départements –, soit par la loi, en s'arrogeant plus de place dans la gestion des droits de l'enfant. On ne peut faire dépendre le respect des droits de l'enfant du bon vouloir de tel ou tel département, ou des capacités budgétaires de tel ou tel autre. Il me paraît donc important de renforcer le rôle de l'État dans la garantie de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...rtant, je le répète, avec cet article, vous légalisez pour deux mois – durée extrêmement longue – des atteintes graves aux droits de l'enfant – je cite ici la Défenseure des droits. Vous n'interdisez rien mais tolérez même que, pendant deux mois, on s'abstienne de respecter le droit des enfants. C'est inadmissible ! Quant à votre exemple dans lequel un département verrait arriver 500 mineurs non accompagnés, il est absurde : vous savez pertinemment que le projet de loi prévoit une clé de répartition.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

..., sinon que nous aurons bonne conscience. C'est pourquoi nous prévoyons des exceptions et donnons du temps aux départements, avec lesquels l'État contractualise. Laissons-leur un peu de temps, car on ne crée pas des places d'accueil du jour au lendemain. Pour avoir été chargée de cette politique publique dans le département de l'Isère, je peux témoigner qu'avant l'arrivée massive des mineurs non accompagnés – alors appelés mineurs isolés étrangers (MIE) –, on y arrivait : ils étaient peu nombreux, on créait une dizaine de places, ils allaient dans nos foyers, et on les accompagnait. Procureur, gendarmerie, préfecture, département… nous travaillions tous de concert, et cela fonctionnait. En revanche, nous n'avons pas su faire face à l'arrivée massive de mineurs non accompagnés : nous n'avions plus ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

... le cadre de l'article 3, nous nous sommes évidemment posé les questions que vous soulevez. J'aurais moi-même pu défendre l'interdiction totale d'héberger des jeunes à l'hôtel, mais je m'en remets à mon expérience dans le Val-de-Marne – personne ne peut dire que jusqu'aux dernières élections, il y a quinze jours, ce département n'était pas engagé dans la protection de l'enfance et des mineurs non accompagnés ; j'ai eu l'occasion de rappeler notre combat lors de la discussion générale, et nous aurons l'occasion d'en reparler au sujet du fichier d'appui à l'évaluation de minorité (AEM). En Val-de-Marne, aucun mineur non accompagné n'est hébergé à l'hôtel ; c'est un choix politique, conforme à cet article qui veut mettre fin à l'hébergement en hôtel, en autorisant des dérogations pour deux mois. Dans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

...à récrire l'article 3 et à limiter les dérogations dont on ignore à quel type de situation exceptionnelle elles s'appliqueront. J'ai discuté moi aussi avec les représentants des départements, et j'ai même présenté mon amendement, la semaine dernière, à l'Assemblée des départements de France. Nous convenons en effet que le problème est celui de l'afflux massif de ceux qui se déclarent mineurs non accompagnés. Je suggère donc de réserver les dérogations proposées par M. le secrétaire d'État uniquement à la durée de l'évaluation du supposé mineur non accompagné. L'hôtel n'est pas une solution, mais on doit entendre l'urgence. Tant qu'un jeune n'a pas fait l'objet d'une évaluation, on ne sait pas s'il est mineur ou majeur. Il relève alors de la mise à l'abri et du 115 et peut se retrouver hébergé à l'h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Puisque vous assurez en vous vantant qu'il est la source de votre dispositif, allez jusqu'au bout de la réflexion et donnez un avis favorable à cet amendement ! J'ai un raisonnement inverse du vôtre : un mineur non accompagné qui se présente comme étant mineur, je le présume mineur jusqu'au moment où il est avéré qu'il est majeur. Et il n'y a aucune raison pour placer un mineur supposé ou avéré en service hôtelier. Quoi qu'il en soit, en l'état actuel de la discussion, si j'étais à votre place, je donnerais un avis favorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont :

...ous retrousser les manches – départements, État… chacun en fonction de ses responsabilités. Certaines expérimentations démontrent leur efficacité. J'ai auditionné récemment des représentants du groupe Coallia, lequel rachète des hôtels pour en faire de vraies résidences d'accueil avec un accompagnement social, et cela sans surcoût. Cette transformation de l'accueil des enfants et des mineurs non accompagnés est sur la table. Attelons-nous à la tâche mais avec méthode, afin que le résultat de notre action ne soit pas contraire à ce que nous souhaitons, c'est-à-dire afin que nous ne retrouvions pas des enfants à la rue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Provendier :

...toire jusqu'à cet âge et que les jeunes en question n'ont pas le droit de travailler, sauf dérogation. En commission, madame la rapporteure, vous aviez fait valoir qu'il pourrait être difficile d'apprécier l'âge de certains enfants avant qu'ils aient fait l'objet d'une procédure d'évaluation de leur minorité. Aussi, j'ai retravaillé mon amendement : il propose désormais que, pour les mineurs non accompagnés, ce soit l'âge qu'ils déclarent qui soit pris en compte, le temps que l'évaluation soit achevée. Ainsi, il ne serait plus possible qu'un enfant de moins de seize ans soit placé à l'hôtel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Comme vous l'avez dit, nous en avons déjà débattu en commission. Votre amendement vise à limiter la dérogation aux mineurs ayant ou déclarant avoir plus de seize ans. Les mineurs non accompagnés déclarant avoir plus de seize ans resteraient placés à l'hôtel pendant la période d'évaluation, tant que leur âge n'a pas encore été évalué. Même si je partage votre souhait de limiter les dérogations aux mineurs ayant atteint un certain degré de maturité, votre demande est compliquée à satisfaire. En effet, si l'âge est un des critères d'évaluation de la maturité, les parcours de vie, souvent ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Provendier :

J'ajouterai une petite précision, le temps que les bancs se garnissent : nous faisons bien la différence entre un mineur « ayant » et un mineur « déclarant avoir » plus de seize ans. Entre 8 000 et 10 000 enfants sont hébergés à l'hôtel, dont une grande partie – 95 % – sont des mineurs non accompagnés. Le terme « ayant » concerne les enfants qui ne sont pas des mineurs non accompagnés et qui sont en possession de documents prouvant leur identité. S'agissant des MNA, c'est souvent pendant la période d'évaluation de leur minorité qu'ils sont placés à l'hôtel. Néanmoins, je voulais éviter, coûte que coûte et vaille que vaille, que de jeunes enfants soient placés dans ces hôtels, dans lesquels j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

...estion. En outre, la scolarité de ces enfants, qui est pour eux une planche de salut, est totalement chaotique. Pourtant, lorsqu'ils sont soutenus par leurs professeurs, nombre d'entre eux arrivent à la mener à bien parce qu'ils sont tenaces et courageux – ils ont surmonté tant d'épreuves qu'une difficulté supplémentaire ne suffit pas à les arrêter dans leur progression, si tant est qu'ils soient accompagnés. L'urgence et le manque de structures pérennes font que ces hôtels sont encore indispensables pour des mises à l'abri rapides ; c'est très clair, et je rejoins sur ce point ce que disaient les présidents de départements, bien évidemment. Notre devoir est d'en encadrer et d'en limiter l'usage : un mois pourrait suffire pour orienter les enfants protégés et passer de la mise à l'abri d'urgence à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...s jeunes de l'ASE, trois des vingt-neuf départements en question comptabilisant à eux seuls 62 % des mineurs hébergés à l'hôtel. J'ajoute un autre élément qui ne peut que retenir notre attention : selon les résultats des travaux menés et même si cette pratique est, là encore, très inégalement répandue entre les différents départements, 95 % des mineurs hébergés à l'hôtel seraient des mineurs non accompagnés, et 28 % des MNA admis à l'ASE seraient pris en charge à l'hôtel. Je vous passe le détail des coûts financiers mais, malgré un coût unitaire qui peut être minoré – on nous parle de 77 euros –, le coût total estimé de l'hébergement hôtelier pour l'ensemble des départements ayant répondu à l'enquête s'élève à plus de 72 millions d'euros pour l'année 2019, ce qui représente à peu près 6 % du total...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou :

...l vise à exclure sans dérogation possible l'hébergement de mineurs en hôtel. Ce n'est pas très original : cela fait une heure que nous en parlons, et nous sommes à peu près tous d'accord pour dire qu'il faut absolument l'éviter. Pourquoi ? Parce que dans de tels lieux il y a peu de surveillance et pas d'encadrement, et parce que l'hôtel n'est souvent pas très éloigné de l'endroit où le mineur non accompagné a été pris en charge pour la première fois, c'est-à-dire la ville, la rue et donc le danger. Je voudrais en profiter pour poser une question à mes collègues de la représentation nationale : en tant que parents, accepterions-nous d'héberger nos enfants de treize, quatorze, quinze, seize ou dix-sept ans, tous seuls, dans des hôtels où le danger est très présent, du fait des conditions mêmes d'hébe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont :

Avec la fin de l'hébergement massif en hôtel, que consacre l'article 3, nous franchissons un pas important, mais le maintien d'une dérogation inquiète nombre d'entre nous. La perspective de 2022 – la préparation du projet présidentiel – nous amène à interroger la manière dont nous devons adapter nos politiques publiques en matière d'accueil et d'immigration. S'agissant des mineurs non accompagnés, je pense que les arrivées de migrants étrangers en Europe et en France ne sont pas terminées ; elles continueront à l'avenir car elles sont liées aux désordres – y compris climatiques – du monde. C'est aujourd'hui que nous devons préparer à ces gens un accueil digne ; cela passe par la fin de l'hébergement en hôtel et nous y sommes bien entendu très largement favorables, mais il faut organiser ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Je partage complètement votre avis : il va falloir repenser et améliorer les conditions d'accueil des mineurs non accompagnés. Ce sujet me tient d'autant plus à cœur que j'avais des MNA comme élèves avant de devenir députée. En l'occurrence, monsieur le député Eliaou, vous indiquez qu'ils sont placés dans ces structures sans être encadrés. Quitte à me répéter, j'indique que le décret d'application du présent article fixera un niveau minimal d'encadrement et de suivi des mineurs concernés au sein de ces structures, ains...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Nous parlons du droit des enfants, que ces derniers soient placés sous la protection de l'aide sociale à l'enfance ou qu'ils soient mineurs non accompagnés. Je ne vois pas comment distinguer, au sein de l'article 3, deux catégories d'enfants. Je pense donc, comme la rapporteure et le secrétaire d'État, qu'il ne faut pas adopter un amendement qui crée une différence entre les mineurs confiés à l'ASE et les MNA. Il faut les protéger de la même façon.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Vous avez d'ailleurs vous-même évoqué ce type de situation. Madame Buffet, la nature d'un mineur placé à l'ASE et celle d'un mineur non accompagné diffèrent. S'agissant de cette dernière, on peut d'ailleurs discuter : un débat existe tout de même en France sur les MNA, notamment sur la quantité de mineurs non accompagnés qui arrivent sur le territoire national et sur la qualité de leur statut de mineur. On ne peut pas vraiment considérer de la même façon…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

La « qualité » et la « quantité » de mineurs non accompagnés ! Vous parlez d'êtres humains !