Interventions sur "acte"

343 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Dunoyer :

Cet amendement consiste simplement à nous rappeler que l'article 3, qui a été adopté hier, et cet article 4 ont les mêmes objectifs. Il s'agit, dans les deux cas, de prévenir exclusivement la commission d'actes de terrorisme, lorsqu'il existe des raisons sérieuses de penser qu'une personne a des comportements qui représentent une menace sérieuse et grave pour la sécurité et l'ordre publics et que cette personne soutient ou diffuse des thèses qui incitent à des commissions d'actes de terrorisme, ou y adhère. Or il manque dans l'article 4 le terme « diffuse », présent à l'alinéa 8 de l'article 3. La diff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

J'entends les arguments que vous m'opposez et prends acte de l'intention que vous affichez. Le problème, c'est que nous ne précisons rien dans la loi, et, chaque fois que nous essayons de faire des propositions pour tenter d'encadrer les procédures, vous nous répondez de la même façon. Je regrette que, sur un sujet aussi sensible que la protection de l'enfance, vous ne fassiez pas un petit effort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Nous allons dans le même sens. Les perquisitions sont encadrées dans notre droit et ne peuvent intervenir la nuit, à l'exception – c'est la règle de procédure pénale qui le stipule – de certains délits particulièrement graves tels que le trafic de stupéfiants, le proxénétisme et la traite d'êtres humains. Nous considérons que la commission d'actes terroristes est suffisamment grave pour entrer dans la liste des circonstances dérogatoires au régime général des perquisitions. Nous proposons donc de supprimer l'alinéa 12, dans la même logique que l'amendement précédent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur :

Selon l'article 11 de la loi relative à l'état d'urgence : « La décision ordonnant une perquisition précise le lieu et le moment de la perquisition. La perquisition ne peut avoir lieu entre vingt et une heures et six heures, sauf motivation spéciale de la décision. » L'alinéa 12, que vous proposez de supprimer, définit exactement le même régime que celui de l'état d'urgence. La perquisition de nuit, entre vingt et une heures et six heures du matin, reste possible, même dans un cadre judiciaire ; le juge des libertés et de la détention la soumet simplement à des conditions spéciales, à savoir des conditions d'urgence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur :

Pour répondre à la question posée tout à l'heure par M. Diard, et qu'il a renouvelée : s'il n'y a personne dans le lieu qui fait l'objet de la visite, alors les agents doivent prendre deux témoins, exactement comme pour une perquisition judiciaire. J'en viens aux amendements qui visent à faire passer la durée de la retenue administrative de quatre à six ou douze heures. Nous avons posé la question, au cours de nos auditions, aux policiers, aux gendarmes et à la DGSI : à aucun moment ils n'ont demandé que la durée maximale de la rétention passe à six ou douze heures. D'ailleurs, dans le cadre de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vanceunebrock :

Le but de cet amendement est de permettre une conservation des données sur la durée totale d'un éventuel procès afin de s'assurer d'une efficacité maximale dans la poursuite judiciaire des individus poursuivis pour des actes de terrorisme. N'oublions pas qu'il s'agit ici d'une personne entrant dans la définition de l'article L. 228-1, et non d'un individu coupable d'un simple vol à l'étalage, ce qui justifie de conserver ces données plus longtemps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...es, contenues dans les articles 1 à 4, le Sénat a voulu faire preuve de compromis et d'une certaine forme de sagesse, en espérant de fait « limiter la casse ». Reste que cet article de repli constitue un recul majeur, puisqu'il assume d'insérer le droit de l'état d'urgence dans le droit commun. Quand bien même les dispositions en cause ne seraient applicables que jusqu'en 2021, voire 2020, elles acteraient le passage de l'exceptionnel au quotidien. Cette grave difficulté montre toute l'hypocrisie du texte. Puisque les amendements de raison que nous avons proposés n'ont pas été adoptés, pas plus que les amendements de suppression des articles 1 à 4, nous ne pouvons pas souscrire à la tartufferie qui consiste à déshabiller Pierre pour habiller Paul. Si la représentation nationale estime que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je ne peux que l'espérer mais, malheureusement, j'en doute ! Peut-on être à ce point naïf face à l'ennemi islamiste ? Va-t-on encore continuer à penser que les terroristes ne sont que des déséquilibrés, comme la plupart des médias aiment à le répéter ? Non, ce sont des hommes conscients de leurs actes, poursuivant des objectifs clairs : ils veulent l'instauration d'un califat en France, ils veulent que les femmes soient cachées derrière un voile, ils veulent que l'âme heureuse de la France s'éteigne. Leur projet n'a pas de limite temporelle. Jamais ils ne s'arrêteront, ou plutôt, si : ils s'arrêteront le jour où, sur chaque mairie, chaque école, chaque église, trônera le drapeau glaçant de l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Je voudrais répondre à Mme Ménard, qui a fait une confusion. En effet, il arrive que des gens souffrant d'une pathologie psychiatrique commettent des actes en pensant que cela les rendra importants, que l'on parlera d'eux dans les médias : à force de fermer des hôpitaux psychiatriques, on en arrive à ce type de cas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...dministration. Sinon, on va noyer le poisson. Cela en dit long, d'ailleurs, sur votre réflexion. En fait, vous êtes en train de nous faire voter ce soir une toute petite loi administrative. Vous suivez une logique défensive molle, et vous ne cernez ni les enjeux, ni les contraintes propres à la lutte contre le terrorisme islamique. En réalité, vous n'avez pas cerné cette dimension spécifique de l'acte terroriste, et vous apportez des réponses qui sont complètement à côté de la réalité. On nous propose à présent des missions d'évaluation administrative, un peu comme en Union soviétique il y a cinquante ans. C'est ça, le nouveau monde ? Non !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Dussopt :

... temps réel la présidente de la commission des lois de l'Assemblée nationale et le président de la commission des lois du Sénat de toutes les actions entreprises en application des dispositions relatives à l'état d'urgence. C'est ce contrôle particulier qui a permis à la commission des lois et, plus largement, à notre assemblée, d'être informées, de manière anonyme évidemment, de la totalité des actes et des décisions pris en application de ces dispositions. Les articles 1 à 4 du projet de loi sont inspirés de l'état d'urgence, je l'ai dit tout à l'heure, car il s'agit des mêmes mesures et dispositions, limitées à la prévention du terrorisme et écartant la question du maintien de l'ordre. Notre groupe est convaincu que la meilleure façon de prévenir les abus dans l'utilisation de l'état d'urg...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Dussopt :

Par ailleurs, je ne crois pas que mon amendement porte atteinte à la séparation des pouvoirs. Il demande que les actes et les décisions pris par les autorités administratives soient transmis au Parlement, mais à aucun moment il ne parle des autorités judiciaires. Quand bien même nous aurions cité ces dernières pour la transmission en nombre des ordonnances prises par les juges des libertés et de la détention, il n'y aurait pas eu d'atteinte à la séparation des pouvoirs car cela n'aurait pas créé d'interférences ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ne peut ainsi réduire le champ du contrôle à deux articles, ce qui est en jeu est trop grave. Il s'agit de lois d'exception, on sort du cadre de l'état d'urgence pour les raisons que vous avez exposées ; que craignez-vous au sein du contrôle parlementaire ? Qu'avez-vous à redouter de ce contrôle ? Pendant les attentats, nous étions convoqués à Matignon tous les quinze jours ; on nous expliquait exactement où on en était et tous les groupes parlementaires étaient associés et informés. Quelles difficultés voyez-vous à ce que nous puissions interpeller le Gouvernement, évaluer, contrôler, améliorer les choses ? Nous le savons, cela a été dit tout à l'heure, le risque est protéiforme, terrible. Il risque d'y avoir des attentats tôt ou tard, et notre arsenal juridique se doit d'être le plus adapté....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Cet article, nous le voterons – une fois n'est pas coutume ! Adopté en commission, il améliore la protection des repentis. Nous estimons qu'il va dans le bon sens. Il rend manifeste que c'est bien la dimension humaine, et singulièrement la judiciarisation, plutôt qu'une fuite en avant technique ou répressive, qui est susceptible d'apporter une réponse efficace à la commission des actes de terrorisme. La question du retour des individus embrigadés dans des groupes terroristes est capitale et le sera de plus en plus. Cet article, issu d'un amendement déposé par le Gouvernement, est utile car il favorisera à la fois le recueil de renseignements – notons bien l'utilité et l'importance du renseignement humain dans la lutte contre le terrorisme – mais aussi, le cas échéant, la déra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Compte tenu du fait que nous avons un nouveau Président de la République et un nouveau gouvernement, qui s'efforce de clarifier un certain nombre de très gros et douloureux sujets dans notre pays, ne serait-il pas bon que le Président de la République fasse le point sur notre relation avec le Proche-Orient et le Moyen-Orient ? Que faisons-nous exactement avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar ? Leur vendons-nous toujours des armes ou non ? Sont-ils des amis notoires de notre pays ? Quelles sont leurs relations avec Daech ? Daech recule-t-il ou non depuis que ses combattants sont progressivement chassés de Syrie, d'Irak et de Libye ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Par ailleurs, les textes que nous votons ici empêchent-ils des individus de commettre les actes tragiques que nous avons connus ? Même si nous prenons des dispositions de plus en plus strictes, je n'en suis pas certain. Si j'avais obtenu 21 % de voix en plus au premier tour des élections présidentielles, ainsi que les 20 millions d'euros qui m'y auraient aidé, j'aurais immédiatement mis en place la quatrième arme de lutte contre la cybercriminalité. Ceux qui restent au Moyen-Orient veulent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

... la part du président de l'Assemblée nationale, et nous n'en avons plus entendu parler. Ma collègue Danièle Obono a écrit un mail lundi soir demandant expressément au président de l'Assemblée nationale de statuer sur la recevabilité de notre amendement. Il n'a toujours pas répondu à ce stade. Notre demande doit donc être considérée comme déposée et devant être discutée. Si vous ne comprenez pas exactement notre argumentation, nous demanderons une suspension de séance pour éclaircir ce point.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobin Reda :

Les deux amendements nos 220 et 36, que je présenterai conjointement, ont vocation à renforcer la sévérité de l'incrimination relative à la participation à des associations de malfaiteurs à but terroriste. Il s'agit évidemment d'un élément central de l'arsenal que nous construisons pour lutter contre le terrorisme, qui vise, afin d'anticiper et d'éviter la commission d'actes terroristes, à réprimer le simple projet criminel. L'amendement no 220 vise à porter la peine d'emprisonnement encourue de dix à quinze ans, créant ainsi un nouvel étage dans la qualification délictuelle et donc dans les peines encourues. L'amendement no 36 est, quant à lui, un amendement de mise en cohérence, consécutif à la création de cette catégorie. Il permet de conserver la compétence du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Mes chers collègues, un étranger coupable d'actes terroristes doit faire l'objet d'une peine d'interdiction définitive du territoire français : cela permettrait de faciliter les expulsions et d'empêcher les retours des djihadistes partis combattre en Syrie. Je précise que cet amendement n'est pas incompatible avec le respect du principe d'individualisation de la peine, car le juge pourra toujours décider de son échelle. Il n'est cependant pas...