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Si, c'est pareil ! En tout cas, c'est mon analyse : c'est un accord de libre-échange, le énième du genre. Il s'agit d'un « accord de coopération en matière de partenariat et de développement » entre l'Union européenne et l'Afghanistan : par la force des choses, il s'agit d'un accord de libre-échange.
...'agit d'un accord de libre-échange. D'ailleurs, en matière de commerce, on n'a jamais vu l'Union européenne signer autre chose que des accords de libre-échange. Maintenant, puisque M. le secrétaire d'État m'y invite de manière impatiente – je le vois bien – , je veux aussi vous dire que le reste ne sent pas meilleur. L'article 4 promeut les droits de l'homme : c'est parfait, puisqu'ils n'ont en Afghanistan aucune réalité, la Constitution elle-même étant placée sous l'empire de la religion. Il existe un conseil qui examine chaque loi à l'aune de sa conformité à la religion. Or, le premier des droits de l'homme est la liberté de conscience. Elle n'existe pas dans ce pays. Évidemment, je le déplore. Non pas qu'il ne faille pas avoir de religion, ou qu'un législateur ne puisse s'inspirer de ce que...
Nous, Français, avons payé cher : quatre-vingt-neuf morts ! Nous avons eu jusqu'à 5 000 soldats sur place, car le Président Nicolas Sarkozy avait tenu à ce que nous figurions de manière très digne dans la bataille – si bien que nous avons eu le coin le plus pourri d'Afghanistan, tout là-bas, au fond, où les Anglais étaient installés dans leur propre guerre, dont ils sont revenus cahin-caha, les deux-tiers de leurs contingents ayant été assassinés en cours de route ! Voilà ce que nous avons fait. Pour terminer, je redis ma gratitude aux combattants français et je répète que nous sommes en train de ne rien régler. Pour ma part, je ne voterai pas pour quelque chose ...
...fs. Si c'est votre crainte, je vais la balayer tout de suite : il ne s'agit en aucun cas d'un accord commercial ou de libre-échange. Il s'agit de s'entendre sur quatre points : la paix ; la bonne gouvernance, l'État de droit et les droits humains ; le développement économique ; les migrations. À la fin de votre propos, vous avez laissé entendre que vous préféreriez que nous laissions tomber les Afghans, que nous les laissions se débrouiller tout seuls. Ce n'est pas notre conception de la solidarité, de la détermination, des efforts collectifs. S'agissant plus particulièrement des défis migratoires, je rappelle que l'Afghanistan compte 37 millions d'habitants, ce qui représente la moitié de la population de la France. Cependant, il y a près de 10 millions de personnes qui sont réfugiées notamm...
... Gauche démocrate et républicaine, j'ai eu l'occasion de me rendre auprès de leurs frères d'armes, notamment auprès de ceux qui avaient subi l'embuscade d'Ouzbine. À l'époque, des représentants de tous les groupes de l'Assemblée nationale s'étaient rendus sur place. Il était important que nous y allions, pour témoigner de notre solidarité, mais aussi pour comprendre la réalité de la situation en Afghanistan, qui est loin d'être simple. Il était nécessaire de prendre plusieurs minutes pour la décrire. Dans sa motion de rejet préalable, Jean-Luc Mélenchon a bien analysé la situation, ce qu'on ne peut pas faire en évoquant d'un mot les propositions contenues dans ce traité. La situation est trop subtile et le traité trop faible, compte tenu de la puissante réponse que nous devons au peuple afghan...
… il pourrait peut-être faire évoluer la société dans la durée. On ne peut pas prôner l'égalité des droits entre les femmes et les hommes dans nos pays et ne pas soutenir, avec force et moyens, l'idée que l'avenir de l'Afghanistan pourra rayonner de manière un peu plus heureuse grâce à ses femmes. Par conséquent, nous voterons la motion.
...a levée des entraves à la circulation... L'article 20 parle des règles de l'OMC comme d'un modèle. Il tend à faciliter la circulation des capitaux et l'article 37, l'exploitation des ressources naturelles. Si cela n'est pas un accord de libre-échange ! C'en est un. En tout cas, c'est un cadre pour que cet accord se mette en place. Vous voulez faciliter la circulation des capitaux. Lesquels ? En Afghanistan, la production de drogue a progressé de 67 % au cours des cinq dernières années. L'argent qui en sortira est de l'argent sale. C'est l'argent du crime. Je ne suis pas d'accord pour que les capitaux circulent librement entre l'Afghanistan et le reste du monde.
...me ! Certains pensent qu'il vaut mieux que cela circule. Non ! Nous pensons le contraire et nous vous l'avons expliqué. Tout cela mérite mieux que de bonnes intentions. Personne ne peut croire qu'il suffit d'annoncer que l'on veut tous s'aimer et s'entendre pour que la chose soit dite. Ce n'est pas le cas. Nous parlons d'une présence nord-américaine de 6 000 jours. Les Américains sont restés en Afghanistan plus longtemps qu'à l'extérieur de leurs frontières pendant les deux derniers conflits mondiaux. Ce n'est pas rien comme engagement ! Ils y ont dépensé 900 milliards de dollars, un montant plus élevé que celui du Plan Marshall. Et regardez dans quel état est ce pays. Il s'est passé là-bas quelque chose qui mérite que nous disions, au moment où l'on revient nous jouer de la flûte : non, nous...
Mes chers collègues, cet accord porte en lui les failles béantes d'une diplomatie européenne qui, au fond, ne parvient pas à jouer le rôle qui devrait être le sien : un rôle d'impulsion, de médiation, de proposition dans le jeu international. L'a-t-elle jamais joué ? Je laisse la question ouverte mais vous imaginez la réponse que je lui donne. L'Afghanistan est devenu le lieu d'influences croisées de pays comme les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Iran ou le Pakistan. L'Union européenne, qui est pourtant le deuxième donateur du pays, brille par son absence à la table des différentes initiatives menées pour la paix. On aurait espéré un accord ambitieux, porté vers la consolidation d'un État de droit encore rongé par la corruption, et qui fass...
Penser les relations commerciales entre l'Union européenne et l'Afghanistan dans le seul cadre de l'OMC, cela reviendra toujours à affaiblir l'économie locale du pays, donc à fragiliser tous les efforts déployés en faveur de l'éducation et en soutien à la société civile. C'est cela qu'il faut comprendre : les mots deviennent creux parce qu'ils se fracassent sur le mur de la logique libérale et capitaliste. J'en viens à la question des réfugiés afghans. Alors que «...
...u'ils soient, avec les enfants, la famille et les amis de Johanna. J'ai choisi de m'associer à eux, en ce moment, pour faire résonner ici leurs voix et leurs exigences, pour que nous prenions toute la mesure de ce fléau dit « féminicide », afin de répondre à cette urgence à agir autrement que par des mots. Je reviens au texte qui nous est proposé. La fin du conflit entre les talibans et l'État afghan est l'un des plus grands défis pour la paix dans le monde. Pourtant, nous avons ici, comme si de rien n'était, un accord de partenariat entre l'Afghanistan et l'Union européenne. Cet accord n'est pas digne de la gravité de la situation. La raison en est simple et elle tient en deux points. Tout d'abord, les députés communistes sont, par principe, contre ce type d'accord dont le seul objectif es...
… l'a expliqué dans le journal La Croix de lundi dernier, que l'Union européenne et la France soutiennent davantage l'instauration d'un dialogue intra-afghan sous l'égide de l'ONU et non pas uniquement un dialogue bilatéral entre les États-Unis et l'Afghanistan. L'Union européenne s'honorerait à apporter sa pierre à l'édifice de la paix plutôt qu'à celui du commerce. Les communistes voteront donc contre cet accord.
Monsieur le ministre, j'ai bien écouté votre présentation de cet accord de coopération – j'insiste – en matière de partenariat et de développement entre l'Union européenne et ses États membres, d'une part, et la République islamique d'Afghanistan, d'autre part. Cet accord a été signé en février 2017 par les chefs d'État européens et nécessite maintenant la ratification des parlements nationaux et de quelques parlements régionaux. Il est le fruit de près de quatre ans de négociations, tenues entre 2011 et 2015. C'est un texte riche, dense, profond, couvrant un nombre considérable de domaines, ce qui témoigne des besoins non moins con...
Les raisons pour lesquelles cet accord doit retenir notre attention ont déjà été rappelées par ma collègue Nicole Trisse : l'Union européenne est présente dans le pays depuis plus de quarante ans et y a déjà investi près de 3,7 milliards d'euros pour l'aider à se consolider – dont 72 millions d'euros dédiés spécialement à l'accompagnement des migrants afghans. Ajoutons qu'elle est le deuxième donateur dans le pays, après les États-Unis, et qu'elle y a engagé des forces armées de plusieurs États membres, notamment de l'Allemagne, de l'Italie et de la Roumanie. Enfin, elle n'a eu jusqu'à présent, malheureusement, qu'un rôle insignifiant dans le processus de paix. L'Europe est bien trop effacée. Le soutien de l'Union européenne à l'Afghanistan est donc...
L'Afghanistan est en grande souffrance. Nous savons tous les difficultés que le pays doit surmonter depuis son indépendance, particulièrement depuis la chute du régime des talibans. De nombreux contours des relations internationales et lignes de force de ce siècle trouvent leur origine sur ce territoire, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises. Aussi, madame la rapporteure, votre rapport très compl...
L'Afghanistan doit donc faire face à des défis multiples. Ce pays a besoin de l'appui de la communauté internationale pour ne pas replonger dans le chaos. Je partage le souci de M. Mélenchon de laisser ce pays en paix, mais il nous faut au préalable lui assurer la paix, ainsi que les moyens de son développement. La France devra continuer à veiller à la poursuite du dialogue entre les acteurs. C'est la co...
...sation. Facteur aggravant : ce processus démocratique déjà chaotique, marqué par deux précédents reports du scrutin, est doublement menacé. De fait, en plus de l'hostilité des talibans, les anciens seigneurs de la guerre multiplient les signes de défiance et de désintérêt, préférant se concentrer sur leurs fiefs, ce qui accroît les risques de fragmentation du pays, alors même que le gouvernement afghan ne contrôle que la moitié du territoire. Parallèlement à cette actualité inquiétante et à cette situation politique précaire, l'Afghanistan reste un pays marqué par des difficultés nombreuses et profondes. Comme le souligne notre rapporteure, le pays continue de figurer parmi les moins avancés, malgré le versement, depuis 2001, d'une aide de plus de 40 milliards de dollars. L'insécurité alimenta...
Quant à l'OFPRA – l'Office français de protection des réfugiés et apatrides – , il souligne la dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain du fait des combats entre les insurgés et les autorités afghanes. Pour toutes ces raisons, les députés du groupe Socialistes et apparentés ne voteront pas le projet de loi ratifiant cette convention.
...correction de répondre aux interrogations de l'ensemble des députés. J'en parlais justement avec Jean-Paul Lecoq : cela ne se fait pas toujours ! Alain David a très bien présenté notre position. Nous ne voterons pas ce texte, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la situation est très compliquée du fait du trafic de drogue. C'est terrible : 85 % de l'héroïne que l'on trouve chez nous provient d'Afghanistan ! Longtemps, on n'a pas parlé de ce pays, si ce n'est pour évoquer la politique étrangère britannique au XIXe siècle…
Absolument ! Or, d'un seul coup, l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques a rendu ce pays extrêmement important. Il n'empêche que l'économie souterraine de la drogue, qui n'est d'ailleurs pas vraiment souterraine puisque les trafics se font au vu et au su de tout le monde, nuit à l'ensemble des pays occidentaux. La deuxième raison pour laquelle nous ne pourrons pas voter ce texte a été très bien exposée par Alain David : la convention ...