66 interventions trouvées.
... Gauche démocrate et républicaine, j'ai eu l'occasion de me rendre auprès de leurs frères d'armes, notamment auprès de ceux qui avaient subi l'embuscade d'Ouzbine. À l'époque, des représentants de tous les groupes de l'Assemblée nationale s'étaient rendus sur place. Il était important que nous y allions, pour témoigner de notre solidarité, mais aussi pour comprendre la réalité de la situation en Afghanistan, qui est loin d'être simple. Il était nécessaire de prendre plusieurs minutes pour la décrire. Dans sa motion de rejet préalable, Jean-Luc Mélenchon a bien analysé la situation, ce qu'on ne peut pas faire en évoquant d'un mot les propositions contenues dans ce traité. La situation est trop subtile et le traité trop faible, compte tenu de la puissante réponse que nous devons au peuple afghan. No...
… il pourrait peut-être faire évoluer la société dans la durée. On ne peut pas prôner l'égalité des droits entre les femmes et les hommes dans nos pays et ne pas soutenir, avec force et moyens, l'idée que l'avenir de l'Afghanistan pourra rayonner de manière un peu plus heureuse grâce à ses femmes. Par conséquent, nous voterons la motion.
...a levée des entraves à la circulation... L'article 20 parle des règles de l'OMC comme d'un modèle. Il tend à faciliter la circulation des capitaux et l'article 37, l'exploitation des ressources naturelles. Si cela n'est pas un accord de libre-échange ! C'en est un. En tout cas, c'est un cadre pour que cet accord se mette en place. Vous voulez faciliter la circulation des capitaux. Lesquels ? En Afghanistan, la production de drogue a progressé de 67 % au cours des cinq dernières années. L'argent qui en sortira est de l'argent sale. C'est l'argent du crime. Je ne suis pas d'accord pour que les capitaux circulent librement entre l'Afghanistan et le reste du monde.
...me ! Certains pensent qu'il vaut mieux que cela circule. Non ! Nous pensons le contraire et nous vous l'avons expliqué. Tout cela mérite mieux que de bonnes intentions. Personne ne peut croire qu'il suffit d'annoncer que l'on veut tous s'aimer et s'entendre pour que la chose soit dite. Ce n'est pas le cas. Nous parlons d'une présence nord-américaine de 6 000 jours. Les Américains sont restés en Afghanistan plus longtemps qu'à l'extérieur de leurs frontières pendant les deux derniers conflits mondiaux. Ce n'est pas rien comme engagement ! Ils y ont dépensé 900 milliards de dollars, un montant plus élevé que celui du Plan Marshall. Et regardez dans quel état est ce pays. Il s'est passé là-bas quelque chose qui mérite que nous disions, au moment où l'on revient nous jouer de la flûte : non, nous avon...
Mes chers collègues, cet accord porte en lui les failles béantes d'une diplomatie européenne qui, au fond, ne parvient pas à jouer le rôle qui devrait être le sien : un rôle d'impulsion, de médiation, de proposition dans le jeu international. L'a-t-elle jamais joué ? Je laisse la question ouverte mais vous imaginez la réponse que je lui donne. L'Afghanistan est devenu le lieu d'influences croisées de pays comme les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Iran ou le Pakistan. L'Union européenne, qui est pourtant le deuxième donateur du pays, brille par son absence à la table des différentes initiatives menées pour la paix. On aurait espéré un accord ambitieux, porté vers la consolidation d'un État de droit encore rongé par la corruption, et qui fasse la ...
Penser les relations commerciales entre l'Union européenne et l'Afghanistan dans le seul cadre de l'OMC, cela reviendra toujours à affaiblir l'économie locale du pays, donc à fragiliser tous les efforts déployés en faveur de l'éducation et en soutien à la société civile. C'est cela qu'il faut comprendre : les mots deviennent creux parce qu'ils se fracassent sur le mur de la logique libérale et capitaliste. J'en viens à la question des réfugiés afghans. Alors que « l'Af...
...t leurs exigences, pour que nous prenions toute la mesure de ce fléau dit « féminicide », afin de répondre à cette urgence à agir autrement que par des mots. Je reviens au texte qui nous est proposé. La fin du conflit entre les talibans et l'État afghan est l'un des plus grands défis pour la paix dans le monde. Pourtant, nous avons ici, comme si de rien n'était, un accord de partenariat entre l'Afghanistan et l'Union européenne. Cet accord n'est pas digne de la gravité de la situation. La raison en est simple et elle tient en deux points. Tout d'abord, les députés communistes sont, par principe, contre ce type d'accord dont le seul objectif est l'augmentation des exportations européennes. Il cache mal l'ambition maladroite de l'Union européenne de faire du business en se drapant dans la vertu des...
… l'a expliqué dans le journal La Croix de lundi dernier, que l'Union européenne et la France soutiennent davantage l'instauration d'un dialogue intra-afghan sous l'égide de l'ONU et non pas uniquement un dialogue bilatéral entre les États-Unis et l'Afghanistan. L'Union européenne s'honorerait à apporter sa pierre à l'édifice de la paix plutôt qu'à celui du commerce. Les communistes voteront donc contre cet accord.
Monsieur le ministre, j'ai bien écouté votre présentation de cet accord de coopération – j'insiste – en matière de partenariat et de développement entre l'Union européenne et ses États membres, d'une part, et la République islamique d'Afghanistan, d'autre part. Cet accord a été signé en février 2017 par les chefs d'État européens et nécessite maintenant la ratification des parlements nationaux et de quelques parlements régionaux. Il est le fruit de près de quatre ans de négociations, tenues entre 2011 et 2015. C'est un texte riche, dense, profond, couvrant un nombre considérable de domaines, ce qui témoigne des besoins non moins considér...
... des migrants afghans. Ajoutons qu'elle est le deuxième donateur dans le pays, après les États-Unis, et qu'elle y a engagé des forces armées de plusieurs États membres, notamment de l'Allemagne, de l'Italie et de la Roumanie. Enfin, elle n'a eu jusqu'à présent, malheureusement, qu'un rôle insignifiant dans le processus de paix. L'Europe est bien trop effacée. Le soutien de l'Union européenne à l'Afghanistan est donc aujourd'hui plus que jamais nécessaire. Si nous n'y sommes pas, qui d'autre pourrait y aller ? Qui risquerait de menacer ce pays et cette région du monde ? Certes, ce texte ne présente aucune implication financière nouvelle et se révèle peu contraignant. Mais à l'heure où le président Trump décide de mettre fin brutalement à des pourparlers qu'il avait lancés à Doha avec les talibans, l...
L'Afghanistan est en grande souffrance. Nous savons tous les difficultés que le pays doit surmonter depuis son indépendance, particulièrement depuis la chute du régime des talibans. De nombreux contours des relations internationales et lignes de force de ce siècle trouvent leur origine sur ce territoire, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises. Aussi, madame la rapporteure, votre rapport très complet no...
L'Afghanistan doit donc faire face à des défis multiples. Ce pays a besoin de l'appui de la communauté internationale pour ne pas replonger dans le chaos. Je partage le souci de M. Mélenchon de laisser ce pays en paix, mais il nous faut au préalable lui assurer la paix, ainsi que les moyens de son développement. La France devra continuer à veiller à la poursuite du dialogue entre les acteurs. C'est la conditi...
...acé. De fait, en plus de l'hostilité des talibans, les anciens seigneurs de la guerre multiplient les signes de défiance et de désintérêt, préférant se concentrer sur leurs fiefs, ce qui accroît les risques de fragmentation du pays, alors même que le gouvernement afghan ne contrôle que la moitié du territoire. Parallèlement à cette actualité inquiétante et à cette situation politique précaire, l'Afghanistan reste un pays marqué par des difficultés nombreuses et profondes. Comme le souligne notre rapporteure, le pays continue de figurer parmi les moins avancés, malgré le versement, depuis 2001, d'une aide de plus de 40 milliards de dollars. L'insécurité alimentaire toucherait 45 % de la population, et le chômage presque une personne sur deux parmi les 15-25 ans. Pendant ce temps, la narco-économie du...
...correction de répondre aux interrogations de l'ensemble des députés. J'en parlais justement avec Jean-Paul Lecoq : cela ne se fait pas toujours ! Alain David a très bien présenté notre position. Nous ne voterons pas ce texte, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la situation est très compliquée du fait du trafic de drogue. C'est terrible : 85 % de l'héroïne que l'on trouve chez nous provient d'Afghanistan ! Longtemps, on n'a pas parlé de ce pays, si ce n'est pour évoquer la politique étrangère britannique au XIXe siècle…
Absolument ! Or, d'un seul coup, l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques a rendu ce pays extrêmement important. Il n'empêche que l'économie souterraine de la drogue, qui n'est d'ailleurs pas vraiment souterraine puisque les trafics se font au vu et au su de tout le monde, nuit à l'ensemble des pays occidentaux. La deuxième raison pour laquelle nous ne pourrons pas voter ce texte a été très bien exposée par Alain David : la convention perme...
Madame la Présidente, mes chers collègues, notre commission est saisie du projet de loi autorisant la ratification de l'accord de coopération en matière de partenariat et de développement entre l'Union européenne, ses États membres et l'Afghanistan. Je précise que ce projet de loi a déjà été examiné par le Sénat en février dernier et qu'à ce stade l'Afghanistan ainsi que 16 États membres de l'Union européenne ont déjà achevé leur processus de ratification interne. Cet accord, qui remplace une déclaration conjointe Union européenne–Afghanistan adoptée en 2005 reflète la volonté commune des parties de renforcer et d'étendre le dialogue et la ...
Après de nombreuses années de présence militaire, en Afghanistan, nous voyons bien que les relations entre la France et ce pays, notamment les relations commerciales, sont encore très modestes pour le moment. Ma question portera sur l'aide apportée au pays en développement à la suite des propos de mon collègue Jacques Maire. Selon l'Agence française de développement (AFD), cette aide est désormais conditionnée à un certain nombre de critères obligatoires. Un d...
Madame la rapporteure, votre excellent rapport nous permet de mieux comprendre la complexité des enjeux en Afghanistan. Les relations de l'Union européenne avec l'Afghanistan sont particulièrement diverses et nombreuses. Dans le cadre d'une situation sécuritaire et économique particulièrement difficile, l'Union européenne s'est révélée être un soutien important pour l'Afghanistan. Vous l'avez dit, ce pays est classé parmi les moins avancés de la planète, mais il a connu, ces dernières années, un développement cer...
Il semblerait qu'il y ait plusieurs contradictions dans cet accord. Comment peut-on accorder de la valeur à un accord signé avec un pays qui ne contrôle que la moitié de son territoire ? Ensuite, il existe de véritables difficultés s'agissant l'égalité hommes-femmes, par rapport à laquelle la population se révèle très rétive, et les droits de l'Homme, au sujet desquels l'Afghanistan apparaît très en retard et peut-être même en deçà de ce que l'on peut penser. Comment promouvoir la paix et la stabilité quand tout reste à construire ? C'est davantage un dialogue inter-afghan qu'il faudrait promouvoir, pour parvenir à fédérer le peuple afghan lui-même. Par ailleurs, l'Union européenne est aujourd'hui totalement absente des différents processus de paix en Afghanistan, ces discus...
Je pense qu'il faut de prime abord s'intéresser à ce qui pourrait être utile aux Afghans. Je suis davantage sur la ligne d'Alain David et je partage ses questionnements. Pour connaître un petit peu ce pays, ayant une fois participé à une réunion des gouverneurs des vallées afghanes, j'ai l'impression qu'il serait préférable de promouvoir l'émergence des « États-Unis d'Afghanistan », où chaque peuple, où chaque vallée, où chaque gouverneur de vallée pourrait jouer un rôle dans un modèle de démocratie ad hoc. Le modèle de la démocratie à l'occidentale ne semble pas correspondre à la situation du pays. L'élection d'un président de la république d'Afghanistan, qui n'existe pas, tout du moins dans la tête des Afghans, pose un véritable problème. Je pense que Jacques Maire a ut...