Interventions sur "africain"

175 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...accord est un exemple concret du renouvellement de la relation entre la France et l'Afrique. La semaine dernière déjà, notre assemblée a voté la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal. Les chantiers sont nombreux : mémoriels, économiques, culturels, sécuritaires. Ils doivent tous servir à établir de véritables partenariats équilibrés, qui nous permettront d'être aux côtés des États africains dans leurs choix futurs. Pour l'ensemble de ces raisons, je vous invite, au nom du groupe La République en marche, à voter en faveur de ce projet autorisant l'approbation de l'accord de coopération entre le Gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l'Union monétaire ouest-africaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Nous examinons ce matin le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de coopération entre le Gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l'Union monétaire ouest-africaine. Cet accord, conclu le 21 décembre 2019 entre le Président de la République et le président de l'UMOA, est une réforme monétaire majeure. Soixante-quinze ans après la création du franc CFA, et compte tenu de l'histoire qui lie la France et les pays de l'UMOA, le sujet revêt une importance particulière. À l'exception de la Guinée-Bissau, les pays membres de l'UMOA, que sont le Bénin, le Burkina ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Avec la réforme du franc CFA, nous sommes au coeur de la démarche de refondation des relations liant la France à ses partenaires africains. Tourner la page du franc CFA, c'est la condition nécessaire et indispensable pour poser les bases d'un nouveau partenariat équitable avec l'Afrique. Et le fait que l'examen de ce texte intervienne la même semaine que l'adoption du projet de loi relatif à la restitution de biens culturels à la République du Bénin et à la République du Sénégal…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

...CFA prévient également le risque d'hyperinflation : à titre d'illustration, en 2020, l'augmentation des prix a été cinq fois plus importante au Nigeria qu'au Cameroun ou au Bénin. À l'inverse, pour ses détracteurs, le franc CFA est un frein à la croissance des économies de ses membres, qui se caractérisent par leur vitalité. Si la création de l'eco ne constitue pas une révolution pour les États africains concernés, elle représente néanmoins une avancée réelle vers leur souveraineté. Pour le groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés, avec le nouvel accord monétaire, nous nous inscrivons non seulement dans la bonne voie, mais dans la seule voie possible pour la refondation de relations d'État souverain à États souverains. Néanmoins, comme ont pu le souligner à juste titre le rapporteur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Par essence, cette décision relève du multilatéralisme. Elle a d'ailleurs immédiatement suscité une controverse, le président du Nigeria ayant demandé le report de la réforme du franc CFA. Un an après l'annonce, si de nombreuses questions n'ont toujours pas été tranchées, une grande partie des réponses relèvent désormais de la responsabilité des pays africains eux-mêmes – cela a été dit à l'instant et figure en bonne place dans le rapport de notre collègue Jean François Mbaye. Quelle articulation imaginer entre cette nouvelle monnaie et celle, également baptisée « eco », qu'envisagent les pays de la CEDEAO ? Quelle gouvernance établir entre les huit pays de la zone UEMAO, qui seront concernés par l'eco, et les six pays de la zone CEMAC, qui utilisent ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

Le 21 décembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara et le Président de la République, Emmanuel Macron, ont annoncé une réforme des relations de coopération monétaire entre la France et l'Union monétaire ouest-africaine. L'accord qu'ils ont signé s'inscrit dans le cadre de la constitution d'une monnaie unique de la CEDEAO. D'importance majeure pour la région, cet accord de coopération monétaire remplace celui du 4 décembre 1973 et préserve les paramètres économiques clés de stabilité monétaire et de résilience de l'UMOA, à savoir la parité fixe de la monnaie commune avec l'euro et le soutien procuré par la gara...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

... Comme l'a rappelé le rapporteur, le vote par l'Assemblée nationale de ce projet de loi autorisant l'approbation de l'accord marque une étape historique – qui en appelle d'autres – sur le chemin de l'intégration économique et monétaire en l'Afrique de l'Ouest. Partenaire historique et privilégié des pays membres de l'UMOA, la France se doit d'y contribuer. Aussi, à la demande de ses partenaires africains, elle met un terme à la centralisation des réserves de change par le Trésor français et renonce à la présence permanente de représentants au sein des instances monétaires ouest-africaines. Conformément à leur volonté, les États souverains de l'UMOA continueront de bénéficier de la convertibilité et de la parité fixe entre l'eco, leur nouvelle monnaie unique, et l'euro. Cette parité fixe, mainte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

...monnaies officielles en France : le franc Pacifique et l'euro. Chaque monnaie représente un rapport particulier au passé et à l'histoire, et nous nous félicitons vraiment que l'on oublie un peu un système qui prête le flanc à la critique. En effet, ce matin, le président Erdogan s'est encore permis d'attaquer la France sur le football, mais il profite aussi d'un créneau exceptionnel avec le franc africain : la Françafrique. Oublions, essayons d'oublier – ou plutôt, puisqu'on ne peut pas l'oublier, estompons ce qui existait. Pour cette raison, nous sommes partisans du projet de loi. En revanche, nous avons été trop vite : il fallait développer une méthode globale, beaucoup plus intelligente et plus coopérative, avec les pays d'Afrique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...rançais. Les contours de la nouvelle monnaie reprendraient presque totalement ceux du franc CFA, notamment les trois principaux critères que sont la parité fixe avec l'euro, la garantie de conversion illimitée entre l'euro et l'eco, et la liberté de mouvement des capitaux entre les deux zones monétaires. Ces critères monétaires favorisent les multinationales travaillant avec l'euro et les classes africaines aisées, au détriment de l'emploi, de l'industrialisation et du dynamisme des PME locales. Le maintien de ces caractéristiques pour l'eco va donc à l'encontre des revendications des classes populaires d'Afrique de l'Ouest, victimes du chômage de masse et de la faiblesse du tissu économique, qui veulent depuis longtemps en finir avec cette monnaie issue de la colonisation française. En même temp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Malheureusement, au-delà du symbole important qu'est la fin du franc CFA, il faut tenir compte de toutes les raisons que j'ai évoquées en discussion générale, mais aussi et surtout du calendrier de ratification. Pourquoi la France se précipite-t-elle pour ratifier l'accord en premier ? Pourquoi ne pas laisser le débat démocratique avoir lieu d'abord dans les parlements des pays africains concernés ? Il y a de nombreux accords que la France attend, et attend longtemps, avant de ratifier ; pourquoi se précipiter ? Il y a également le fait que nous empêchons la CEDEAO de jouer son rôle dans la construction d'un espace économique et monétaire dans l'ouest africain. Pour toutes ces raisons, le groupe de La France insoumise votera contre la ratification de l'accord.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot, rapporteur :

...en interne et avec les partenaires extérieurs, un poste de chargé de recherche a été spécialement créé au Quai Branly ; la conservatrice recrutée à cet effet prend ses fonctions ce mois-ci. En outre, dès que le contexte sanitaire le permettra, des missions seront effectuées dans différents pays d'Afrique concernés par cette question pour faciliter les échanges. Par réciprocité, des conservateurs africains seront invités à venir travailler à Paris. Ainsi, en 2021, le directeur du musée national du Tchad viendra étudier l'établissement d'un inventaire des collections tchadiennes en Europe, sur le modèle de ce qui a été réalisé pour le patrimoine kanak dispersé. Rappelons par ailleurs que le Tchad a formulé en 2019 une demande de restitution concernant 10 000 objets. C'est l'occasion de rappeler qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

Nous devons accorder la plus grande attention à la question des restitutions tant elle touche à des problématiques d'importance qui ont trait à notre culture, à notre histoire, mais aussi à nos partenariats futurs. En 2017, le Président de la République opérait un virage radical en déclarant : « Le patrimoine africain doit être mis en valeur à Paris, mais aussi à Dakar, à Lagos, à Cotonou […]. D'ici cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l'Afrique. » Trois années ont passé et nous voici à nouveau réunis pour examiner en nouvelle lecture ce texte qui marque un premier pas vers l'ambition affirmée à Ouagadougou d'accroîtr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

...plutôt que celui de « restitution » n'est pas neutre. Le second a semblé déranger en ce qu'il sous-entend un accaparement non consenti de richesses ; c'est pourtant, en partie, la réalité. Lors de nos premières discussions, le rapporteur a fait état des nombreuses auditions organisées pour mieux saisir l'importance que le retour de ces objets symboliquement chargés pouvait avoir pour des peuples africains à la recherche de leur propre histoire, souvent violente, histoire que l'on ne peut décemment dissocier entièrement de celle de la colonisation. Il est de la responsabilité des gouvernements africains d'affirmer leur volonté de permettre à leur jeunesse de se réapproprier leur passé et des symboles. Mais cela ne nous dispense pas pour autant de nous interroger sur notre contribution à cette reco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Comme en première lecture, le groupe Agir ensemble soutient ce projet de loi qui concrétise des engagements forts pris par le Président de la République devant la jeunesse d'Afrique. Ce qui importe ici, au-delà de la valeur historique et des qualités intrinsèques des œuvres, c'est bien notre rapport à l'avenir et la relation nouvelle que notre pays entend tisser avec le continent africain. Il ne s'agit nullement de réécrire le passé ou de refuser d'assumer notre histoire dans sa totalité, mais de penser nos relations à travers un prisme différent quand le partenariat renouvelé avec les pays d'Afrique comprend un désir légitime de reconnexion avec un patrimoine. La lecture que nos collègues sénateurs ont pu faire de ce texte, en estimant que son objet serait un acte de repentance,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

...de la restitution des œuvres d'art ne peut être résolu par le fait du prince, car il est global, concernant aussi bien l'Afrique que l'Europe – je pense aux demandes de la Grèce – ou le Moyen-Orient, comme en témoignent par exemple les requêtes formulées par l'Irak. L'Afrique veut se réapproprier son histoire et faire de la culture l'un des axes de son développement. Pour ce faire, certains pays africains ont décidé de réclamer la restitution d'œuvres qu'ils estiment être leur propriété. Si le pillage des œuvres africaines par les puissances coloniales est un fait incontestable, il ne faut pas oublier, là comme ailleurs dans le monde, d'autres vecteurs de dissémination des œuvres d'art, endogènes cette fois, tels le changement de croyances, de représentation du vivant et d'autres évolutions spiri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Nous ne pouvons qu'être sensibles à la démarche du Bénin et du Sénégal visant à satisfaire le désir qu'éprouve la jeunesse africaine de connaître et de s'approprier son histoire, de même que nous ne pouvons que partager l'objectif de développer notre dialogue avec l'Afrique. Mais un vrai problème se pose, qui a été souligné par Emmanuelle Anthoine. Vous avez parlé de frilosité, monsieur le rapporteur : à titre personnel, j'assume en effet une certaine frilosité à l'idée de ramener ces œuvres dans les pays d'où elles viennent....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot, rapporteur :

...e votre franchise, monsieur Minot : vous confirmez votre frilosité quant à l'acte même de restitution et le conseil national vous rassurerait en apportant à celui-ci davantage de transparence. S'agissant du risque d'ouvrir la boîte de Pandore, je vous rappelle que les demandes connues sont peu nombreuses ; certes, l'on ne peut pas prévoir l'avenir, mais comme l'a dit M. Larive, de nombreux États africains n'ont formulé à l'heure actuelle aucune demande. Je rappelle également que, parmi les collections du musée du quai Branly qui concernent l'Afrique, seuls 240 objets sont aujourd'hui considérés comme mal acquis. Enfin, je l'ai dit, il existe deux types de demande de restitution : celle qui vise des objets prestigieux, symboliques, somme toute peu nombreux ; celle qui repose sur des listes de plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Rauch, présidente :

. Notre ordre du jour appelle l'examen et le vote sur le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de coopération entre le Gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l'Union monétaire ouest-africaine. Je remercie de sa présence Marc Le Fur, rapporteur pour avis de la commission des finances. Nous l'entendrons après notre rapporteur au fond. L'accord de coopération avec l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA), conclu le 21 décembre 2019, constitue une réforme monétaire majeure. Il faut remonter à 75 ans, avec la création du franc CFA, pour trouver une réforme de cette ampleur en Afrique. C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye, rapporteur au nom de la commission des affaires étrangères :

...a France et les pays de l'UMOA, au nombre de huit : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ces pays ont en partage une monnaie, le franc CFA qui, demain, sera l'ECO. C'est tout l'objet de cet accord qui vient modifier le précédent qui date de 1973. J'énoncerai en premier lieu un postulat de base. Le franc CFA est une affaire ouest-africaine qui concerne uniquement les habitants de la sous-région. C'est un attribut de leur souveraineté et un élément essentiel de leur modèle économique. Une fois dit cela, je me dois d'ajouter qu'en raison de l'histoire, de la géographie et des relations multiformes qui unissent notre pays aux nations de l'Afrique de l'Ouest, nous ne pouvons pas rester indifférents ici à ce qui se passe là-bas. C'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur, rapporteur pour avis au nom de la commission des finances :

...sor français est maintenue. Il convient de retenir que l'essentiel est préservé. Premièrement, ces pays ont décidé de partager cette monnaie depuis soixante ans. Deuxièmement, cette monnaie commune est un préalable et un outil efficace de commerce entre ces pays. À l'inverse de l'Europe qui a créé son marché avant la monnaie, ces pays ont fait leur monnaie avant leur marché. Mais le marché intra-africain évolue, même s'il est encore relativement limité. Troisièmement, la monnaie commune est une garantie contre l'inflation, un facteur de poids pour les populations, en particulier les plus modestes. Jean François Mbaye l'a parfaitement expliqué : même en des périodes très troublées, à l'instar de celle que nous connaissons dans le Sahel, la monnaie reste un élément de stabilité, sa valeur ne déclin...