Interventions sur "africain"

175 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

... le rapporteur. Je pense que nous serons tous d'accord pour souligner l'importance de la diplomatie culturelle, et donc des discussions entre les commissaires aux affaires étrangères de notre Assemblée sur ce texte, en amont de son examen en séance. Vous évoquez, madame la rapporteure, dans votre rapport une réalité surprenante : près de 90% des œuvres connues appartenant au patrimoine culturel africain se trouveraient actuellement en Europe. N'étant ni conservateur de musée, ni historien, je me garderai bien de tout raisonnement hâtif qui pourrait me conduire à des généralités dont on sait qu'elles ne reflètent jamais la complexité de l'Histoire. Il n'en reste pas moins que je me permettrai de dire que cette situation n'est pas acceptable. Elle n'est pas acceptable car – et cela répond directem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

... les œuvres dont nous parlons aujourd'hui soient restituées. Une chose intéressante à ce sujet est qu'il y ait pu y avoir des polémiques malgré les demandes de restitution arrivées en nombre limité. Il ne faut donc pas croire qu'il y ait une demande générale. Ce qui est important, c'est que l'on trouve les bons équilibres pour que ces œuvres – et c'est peut-être pour cela que certains de nos amis africains sont relativement timides – puissent être restituées. Cela peut vouloir dire soutenir les capacités de présentation des œuvres culturelles dans les pays demandeurs afin qu'elles bénéficient des meilleurs conditions d'accueil possibles. Il ne faut pas non plus engendrer une ingérence dans les affaires culturelles et muséales des pays africains, en revanche il nous revient de proposer des coopérat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

...ique. Nous nous souvenons que Jean-Marc Ayrault, alors ministre des affaires étrangères, avait balayé les demandes de restitution formulées par le Bénin en 2016, en se réfugiant derrière la complexité des règles du code civil et du code du patrimoine. Vous avez cité à plusieurs reprises le discours de Ouagadougou de 2017 du président de la République lors duquel il avait déclaré que le patrimoine africain devait être mis en valeur à Paris, mais aussi à Dakar, à Lagos, à Cotonou, et que d'ici cinq ans, les conditions devaient être réunies afin de permettre des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain. Il faut donc reconnaitre, je veux ici le souligner, un courage politique inédit du président de la République qui transparaît dans virage radical opéré lors de son discours. De ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

...te à 2016, à destination du Bénin. Un an plus tard, en 2017, le président de la République a rompu avec cette tradition et a souhaité que toutes les formes possibles de circulation des œuvres soient considérées : des restitutions, des expositions mais aussi des échanges et coopérations. Aujourd'hui, la quasi-totalité du patrimoine matériel de l'Afrique subsaharienne est conservé hors du continent africain. Restituer ces œuvres, ce n'est ni renier le passé, ni se déposséder, c'est au contraire regarder le passé en face et accepter que les annexions patrimoniales aient participé au système colonial. Il faut voir dans la restitution de ces biens culturels une occasion de construire une nouvelle relation entre nos pays, l'opportunité de participer au récit de l'histoire humaine et à sa transmission au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

..., je voudrais tout d'abord me satisfaire de ce projet de loi. Il se trouve que j'accompagnais le président de la République avec d'autres collègues à Ouagadougou, et que j'avais accueilli avec surprise – car je n'avais pas vu le projet de discours du président de la République – les mots forts qu'il avait prononcés sur la nécessité de restituer ces collections. C'est évidemment important pour les Africains, mais également pour les afro descendants en Europe. Plus qu'un symbole, c'est faire œuvre de justice. Alors évidemment, cela soulève beaucoup d'interrogations. Ce n'est pas parce qu'il y a un projet de loi aujourd'hui que l'on a répondu à toutes les questions. C'est pour cela que l'ensemble des professionnels va travailler dans l'avenir à que ces restitutions se fassent dans les meilleures con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

Tout d'abord, félicitations à la rapporteure pour ce travail très intéressant. Dans son discours de Ouagadougou, Emmanuel Macron a prôné une restitution des œuvres d'art africaines conservées par les musées français. Déjà par le passé, la France a permis la restitution d'un certain nombre d'œuvres, comme par exemple la résolution du don consenti au musée Guimet pour restitution à la Chine en 2015, en raison des fouilles illégales. La France a conclu des accords intergouvernementaux spécifiques comme celui signé en 1968 avec l'Algérie organisant un échange de biens culture...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Le prince a parlé à Ouagadougou et a dit qu'il fallait restituer les œuvres d'art aux pays africains. Je parle du prince alors que j'aurais dû dire Sa Majesté. Voilà, cela ne peut pas être l'avenir, nous ne pouvons pas faire la politique de la France seulement à partir des déclarations d'un président de la République. Et même si telle devait être l'impulsion, admettons, nous n'avons eu que trois semaines pour effectuer des auditions, avoir des discussions, ceci dans le but de passer très rapide...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...'un vice de consentement. Autrement dit, ces œuvres ont rejoint les collections françaises par des chemins inavoués, conséquences de vols, de pillages ou encore d'achats injustement rétribués. Pour la période 1865-1960, ces appropriations sont la conséquence du fait colonial. En tant que tel, la situation de ces œuvres doit être réexaminée, en ouvrant la porte à des restitutions aux gouvernements africains de manière équilibrée sans jamais tomber dans l'excès inverse, je crois d'ailleurs qu'il y a dans notre commission un consensus autour de cette question. Et dans cette perspective, ne faudrait-il avoir une réflexion sur les restitutions des objets symboliques, comme le burnous d'Abdelkader qui se trouve au musée des Invalides, et le restituer à l'Algérie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Berville :

... d'accéder le plus librement et le plus facilement à des œuvres qui constituent pour eux un des piliers de leur histoire culturelle et de leur histoire politique. Au-delà même de la restitution de vingt-sept biens identifiés à nos partenaires béninois et sénégalais, cette démarche s'inscrit plus largement dans la nouvelle relation que nous voulons et que nous appelons de nos vœux avec les 54 pays africains, dans le respect de leur diversité et de leur identité. Comme vous l'avez dit, ce projet de loi concrétise au fond la volonté du président de la République. En effet, nous sommes sous la Ve République où existe une impulsion présidentielle émanant elle-même d'un vote, en général suivi, et faisant l'objet d'une participation active définissant des lignes directrices. Au fond, notre volonté est qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

...s affaires étrangères cherche à établir quelles réponses ont été données au cours de cette crise sanitaire, d'un continent à l'autre, votre grande expérience et votre compétence nous seront particulièrement utiles. J'ajoute que l'Institut Pasteur de Dakar joue un rôle stratégique particulier, parce qu'il fonctionne comme un hub en Afrique de l'ouest et que vous êtes le référent de l'Union africaine (UA) pour la crise du covid-19 : c'est dire combien votre analyse nous sera précieuse. Si l'Afrique semble – pour le moment en tout cas – moins touchée par l'épidémie du covid-19 que d'autres régions du monde, elle n'en est pas moins, pour vous comme pour nous, un sujet d'inquiétude du fait de la fragilité de ses systèmes de santé et des conséquences économiques et sociales de la crise sanitair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Le Peih :

...akar, notamment dans l'élaboration d'une stratégie de dépistage rapide de la maladie. Je tiens aussi à saluer la coopération réussie entre l'institut que vous dirigez, et la France. Ma première question porte sur la stratégie de dépistage que vous mettez actuellement en place. Où en êtes-vous dans la commercialisation de ces tests et comment préparez-vous l'accès à ces tests pour les autres États africains ? Enfin, je souhaite revenir sur la modification en 2005 du règlement sanitaire de l'OMS. Celui-ci est contraignant, vous avez vous-même déclaré qu'il entraînait une amélioration de la coopération. Pourtant, notre ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a proposé la mise en place d'un mécanisme de vérification pour que celui-ci soit pleinement mis en œuvre par les États. Un tel méc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Girardin :

L'Afrique a été l'un des derniers continents touchés par le covid-19, ce qui lui a permis de prendre très rapidement les mesures adaptées qui s'imposaient. Le Sénégal a notamment su éviter le pire, et je me permets d'ailleurs de vous féliciter pour cela. Au contraire d'un possible repli sur eux-mêmes, les États africains ont fortement collaboré durant cette période. D'ailleurs, la commission de l'UA a maintenu un rôle dynamique, tout comme les centres africains pour le contrôle et la prévention des maladie ( Africa Centres for Disease Control and Prevention - Africa CDC ). Face à une menace comme celle engendrée par le covid-19, la mobilisation africaine a été aussi ordonnée que cordonnée. Lundi, dans le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

...ils d'imagerie et de nombreuses technologies médicales, et pouvant travailler sur des agents pathogènes comme Ebola. À l'heure du covid-19, ce laboratoire a-t-il été sollicité ? Si oui, quel est son bilan ? Et à l'échelle du continent, d'autres États sont-ils ou peuvent-ils être équipés de ce camion laboratoire ? En 2018, vous avez affirmé que la recherche restait le parent pauvre des politiques africaines. Ce manque est a priori compensé par des partenariats – vous avez rappelé tout à l'heure que l'AFD vous avait versé 2 millions d'euros pour lutter contre le covid-19 – mais les subventions allouées à l'Institut sont pourtant de plus en plus réduites. En effet, il y a environ quatre ou cinq ans, l'Institut recevait 1,2 million d'euros de subventions, il semblerait que ces subventions soie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

...se sanitaire. Vous avez évoqué la question du dépistage, et votre institut a, en partenariat avec un laboratoire britannique, commencé à élaborer des tests rapides. Je voulais savoir dans quelle mesure l'Institut Pasteur de Dakar aurait besoin de la mobilisation de la communauté internationale pour pouvoir développer et distribuer ces tests de dépistage en Afrique ? Quelle est la place de l'Union africaine parmi les différents organismes internationaux dans la gestion de la crise sanitaire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigue Kokouendo :

...cialistes pour faire face à ce virus et à ceux qui pourraient apparaître à l'avenir ? Je voudrais aussi vous interroger sur les besoins exacts, financiers ou humains, nécessaires pour faire perdurer cette coopération entre les États membres de la CEDEAO, l'UA et éventuellement d'autres régions de l'Afrique et ainsi faire face aux futures épidémies qui seraient susceptibles de toucher le continent africain, déjà fragilisé par d'autres virus comme le sida ou Ebola. La communication et le partage d'informations sont-ils, selon vous, l'une des clés pour mieux une meilleure préparation en cas d'apparition d'un nouveau virus ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

L'Institut Pasteur est l'expérience d'une coopération réussie. Vous avez, à votre actif, l'émergence d'un écosystème. C'est sur ce point que je voudrais me pencher. Nous avons parlé des importantes disparités à l'échelle du continent africain. Au-delà, des différents facteurs qui peuvent intervenir, comment voyez-vous l'importance du facteur social qui fait que l'Égypte est beaucoup touchée et que le Rwanda l'est un peu moins par exemple ? J'avais fait une visite dans votre Institut et nous avions vu que pour le VIH l'importance du facteur social dans les populations risquant d'être contaminées, en particulier les travailleurs du sexe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSira Sylla :

Vous l'avez rappelé, l'Institut Pasteur est très impliqué dans la lutte contre le covid. Vous êtes également référent pour le diagnostic au sein de la Task Force de l'UA. On le sait, certains pays ont pu mettre en place une stratégie de dépistage massif avec les tests rapides, mais la plupart des pays africains ne peuvent pas le faire parce que ces tests ne sont pas présents en nombre suffisant. Concernant vos prévisions en termes de production, vous nous avez donc indiqué que l'objectif était celui d'une production de 8 millions de tests. En revanche l'un des obstacles dans la production des tests réside dans la difficulté de se procurer les actifs chimiques nécessaires pour leur réalisation. Les pays...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Je voulais vous poser une première question qui a déjà été abordée et j'irais donc très vite, qui concerne les différences de situation dans les divers pays africains. Comment les expliquez-vous ? Ma deuxième question concerne le fameux débat sur l'hydroxychloroquine qui passionne les Français, avec l'interdiction ce matin dans notre pays de ce traitement alors même qu'il est généralisé dans beaucoup de pays, notamment l'Inde, qui a décidé d'étendre son utilisation à titre préventif. Vous-même, vous nous avez dit lors de votre introduction qu'il permettait d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBuon Tan :

...tôt bien, étant donné le manque de moyens relatif par rapport aux autres continents. Ce qui met d'autant plus en valeur le travail que vous avez fait. Je souhaiterais revenir sur deux points. La Chine a, depuis de nombreuses années, développé des collaborations assez étroites avec l'Afrique mais cette épidémie a apporté un changement assez radical dans l'aide médicale qu'apporte ce pays aux pays africains. Par l'ampleur, ce sont des centaines de millions de masques qui ont été échangés mais aussi par le format des relations bilatérales entre les pays africains et la Chine. Je voulais savoir si cet événement a changé et va changer dans la durée les relations bilatérales entre la Chine et l'Afrique. Quel est le rôle qu'a joué l'Union africaine dans la gestion et la répartition des dons ? Le deuxiè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Lenne :

...e coopération réussie, même si aujourd'hui on emploie le terme de partenariat, car ils sont durables. Ils ont permis de faire émerger une élite scientifique locale, ce qui a permis de renforcer toutes sortes de compétences sur le continent et donc permettre de s'orienter vers la résilience. La stratégie de la France s'inscrit dans la double logique de renforcement des capacités des établissements africains et de rayonnement international des établissements français. Pouvez-vous nous dire comment cette stratégie se décline au Sénégal avec l'Institut Pasteur et le pôle universitaire international de Dakar ?