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En guise de préambule, je tiens à réaffirmer que la lutte contre l'antisémitisme et toutes les formes de racisme a toujours été au coeur de mon engagement tant politique que personnel. Je ne peux donc que partager la légitime inquiétude de celles et ceux qui s'alarment devant la montée insupportable des actes antisémites. Dans son rapport d'avril dernier, la Commission nationale consultative des droits de l'homme enregistre en effet une hausse des discriminations et actes rac...
Elle en dit trop ou trop peu et ne constitue pas un moyen efficace de lutter contre l'antisémitisme, même sous ses formes les plus contemporaines. Vivement controversé, ce texte ne l'est d'ailleurs pas qu'aux yeux de mon groupe parlementaire : nombreux sont les universitaires, les associations et les institutions qui protestent contre l'adoption de la définition de l'IHRA, l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste. J'en veux pour preuve la tribune, relayée par le journal Le Mon...
Tout d'abord, en effet, celle-ci fait un amalgame persistant entre antisionisme et antisémitisme, malgré le remaniement de l'exposé des motifs par M. Maillard. Cet amalgame se situe dans la droite ligne des propos du Président Macron faisant de l'antisionisme une forme moderne de l'antisémitisme. Ainsi, selon l'exposé des motifs de cette proposition de résolution, « critiquer l'existence même d'Israël en tant qu'elle constitue une collectivité composée de citoyens juifs revient à exprimer un...
Bien sûr, il existe des individus qui, sous couvert d'antisionisme, encouragent et profèrent un antisémitisme virulent. Le travestissement du crime sous une quelconque idée a toujours existé – ainsi les croisades au nom des valeurs chrétiennes, la colonisation au nom du progrès et de la civilisation et la stigmatisation des musulmans au nom de la laïcité. Doit-on pour autant frapper d'opprobre la laïcité ou le progrès, les exclure du champ de la liberté d'expression et leur dénier le statut d'opinions po...
...e résolution ne présente pas de caractère contraignant. Néanmoins, elle entend servir de document de référence pour la justice, la police ou l'éducation nationale. Confuse, ambiguë, portant en son sein des rapprochements tendancieux et sujets à controverse, cette résolution obscurcit – j'insiste sur ce mot – , en favorisant des passions et des partialités aveugles, le chemin d'une lutte contre l'antisémitisme qu'elle prétend éclairer.
Cette résolution contre l'antisémitisme serait-elle l'émanation d'un mouvement de radicalisation de la politique israélienne ? L'impunité dont jouit Benjamin Netanyahou aux yeux du monde depuis quelques années pourrait à cet égard constituer un indice. Elle se manifeste de différentes manières : silence international face au vote d'une loi établissant deux niveaux de citoyenneté dans l'État d'Israël, celui des juifs et celui des non-ju...
...nal pour justifier l'expulsion d'un responsable d'ONG. Fort de cette impunité, Benjamin Netanyahou repousse les limites toujours plus loin. Cette résolution semble marquer une nouvelle étape car, en l'adoptant, l'Assemblée nationale assénerait deux coups de hache à nos principes républicains les plus fondamentaux. Premièrement, vous proposez de voter la définition d'une catégorie du racisme : l'antisémitisme. Aussi abject soit-il, l'antisémitisme ne peut relever, d'un point de vue judiciaire et juridique, que du racisme. Or les lois françaises criminalisent toutes les formes de racisme. Depuis la loi sur la liberté de la presse de 1881 jusqu'à la loi, dite Gayssot, de 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, en passant par celle de 1972 relative à la lutte contre le racisme...
...tes racistes, les crimes racistes ? Engagés pour l'amitié entre les peuples et pour la paix, les députés communistes rejettent fermement cette brèche dans le traitement universel du racisme. Ce premier point justifie à lui seul un vote contre la proposition de résolution. Le deuxième coup de hache dans le pacte républicain, c'est la confusion que crée à dessein cette définition entre un délit, l'antisémitisme, et une opinion politique, l'antisionisme. Qu'est-ce que le sionisme ? Une théorie politique invitant les juifs à quitter leurs lieux de vie pour rejoindre la Palestine et vivre ensemble sans souffrir des discriminations et des violences antisémites qu'ils subissaient à l'époque. La création de l'État d'Israël à l'issue de la seconde guerre mondiale a bouleversé cette théorie puisque son objecti...
Que dit la proposition de résolution face à cela ? Rien ! Elle indique que l'antisionisme est une forme contemporaine de l'antisémitisme sans jamais le définir précisément. La définition de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste n'est guère plus éclairante, sauf à prendre en considération les exemples qui y sont attachés et lui servent de guide. Or ces exemples sont extrêmement dangereux car ils laissent penser que certaines critiques de l'État israélien sont assimilables à de l'antisémitisme. Une résolution qui...
Nous avions déjà vécu une telle situation en France en janvier 2011, lorsque l'École normale supérieure de Paris avait interdit à Stéphane Hessel d'intervenir à l'occasion d'une conférence portant sur la criminalisation du mouvement militant en faveur du boycott d'Israël. Le flou de la définition de l'IHRA est tel qu'il en résultera une peur d'être suspecté d'antisémitisme, cette crainte engendrant inévitablement l'autocensure, voire la censure active. Bravo ! Les pires dictatures vous applaudiraient. Grâce à cette définition, les adversaires acharnés de l'appel au boycott, du désinvestissement dans les colonies et du respect du droit et des sanctions internationales trouveront toujours une astuce pour attaquer les militants sur leur supposé antisémitisme. Pourta...
...pe Gauche démocrate et républicaine ne confondent jamais les peuples avec les agissements de leurs gouvernements. C'est cela, être antiraciste, et c'est d'ailleurs ce qui distingue notre définition de la vôtre. Le racisme consiste à appliquer des idées reçues hostiles à toutes les personnes d'un groupe, ôtant à tout membre de ce groupe la possibilité d'être différent. Ainsi votre définition de l'antisémitisme est-elle raciste puisqu'elle confond les juifs pris dans leur ensemble avec les agissements du gouvernement israélien, qui est sioniste. Cette définition obligerait d'ailleurs chaque juif à choisir entre être un sioniste, donc un juif en quelque sorte légitime, ou être un traître à son identité s'il choisissait de s'opposer à la colonisation menée par le gouvernement israélien. Les cosignataires...
La proposition de résolution que nous examinons est pertinente et malheureusement plus que jamais opportune car elle est à la hauteur de la gravité du moment que traverse notre pays. Depuis plusieurs années, la France est confrontée à une résurgence de l'antisémitisme insupportable et sans doute inédite depuis la seconde guerre mondiale. Mireille Knoll, Sarah Halimi, Ilan Halimi : la liste des victimes ne cesse de s'allonger. Elles sont mortes parce qu'elles étaient juives, deux générations après la Shoah. Alors que les personnes de confession juive représentent moins de 1 % de la population française, elles sont victimes chaque année d'environ 50 % des actes...
Il faut éradiquer cette haine et protéger nos concitoyens qui en sont les victimes. Ils doivent trouver la République à leurs côtés. Notre pays doit être lucide sur les causes de la montée de l'antisémitisme, et surtout armé pour combattre ce fléau car il ne concerne pas seulement une communauté mais la République tout entière. Une nouvelle forme d'antisémitisme, portée par les islamistes avec le soutien de leurs complices, les islamo-gauchistes, masque aujourd'hui son vrai visage derrière une pseudo-revendication antisioniste.
...n ne peut justifier l'horreur. La haine des juifs et d'Israël doit être combattue. Vouloir détruire l'État d'Israël, c'est de nouveau vouloir supprimer le peuple juif. Face à l'inacceptable, la proposition de résolution dont nous débattons aujourd'hui va dans le bon sens. Il est indispensable d'approuver, comme l'ont d'ailleurs fait quinze autres membres de l'Union européenne, la définition de l'antisémitisme telle qu'elle a été conçue par l'IHRA. L'antisionisme, autre visage de l'antisémitisme, doit être combattu avec une force inépuisable. Il ne peut servir de masque à la haine des juifs. Je veux saluer ce soir l'initiative du Président de la République relayée par le groupe d'études de l'Assemblée nationale sur l'antisémitisme et par son président Sylvain Maillard. Je regrette néanmoins que cette ...
Faites plutôt appliquer la loi ! Et consacrez suffisamment de moyens à la lutte contre l'antisémitisme !