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...ravail, la flat tax, la réforme ferroviaire, le secret des affaires et j'en passe – autant de votes communs de la majorité et de la droite de cette assemblée. Il subsistait toutefois encore une espérance, celle d'un jeune président qui marquerait une rupture avec une façon d'exercer le pouvoir et de faire de la politique. Cette dernière illusion est en train de s'effondrer. En ce sens, l'affaire Benalla-Macron, parce qu'elle fait tomber un marqueur essentiel de ce que fut la campagne électorale du Président de la République, est bel et bien une affaire politique. Dans ce contexte, les deux motions de censure, celle déposée par Les Républicains et celle déposée par les trois groupes de gauche, sont consécutives à la fois aux entraves de la majorité au travail de la commission d'enquête et au ref...
Je conclurai en alertant le Gouvernement et la majorité sur un sujet qui me semble grave. Il y a eu, ces derniers jours, des mises en cause inacceptables de l'institution policière, que ce soit par M. Benalla, à plusieurs reprises dans son interview au Monde, ou par la majorité En marche lors d'une conférence de presse et en commission d'enquête, …
Je dis « Zorro » à dessein car vous avancez masqués. Derrière Benalla, vous cherchez une revanche, ou plutôt à vous persuader que nous sommes une parenthèse. Vous avez mal digéré, vous voudriez que le cauchemar s'arrête, que les choses redeviennent comme avant, que nous n'ayons jamais existé, et surtout que nous ne puissions plus réformer le pays, réussir pour le pays ! Mais votre « avant », c'est le tic-tac droite-gauche inutile et immobile qui nous a conduits là ...
Monsieur le Premier ministre, la motion de censure déposée par le groupe Les Républicains est légitime. L'affaire Benalla est d'abord une affaire grave. Les coups portés, la violence, les délires d'un observateur qui renonce à toute mesure et à toute retenue pour devenir l'acteur principal d'un passage à tabac public, les images vues par le monde entier : tout cela est grave, de même que les attributs de police – le brassard, le poste de radio et le casque – et, plus largement, les facilités, y compris le port d'arm...
... an, a joué des faiblesses de l'opposition, de la lassitude des Français et des espoirs de changement qui demeurent dans ce pays. Il y a un an, vous nous parliez de République exemplaire. Douze mois après, votre goût du pouvoir a supplanté votre souci de la démocratie. Vous avez été faibles parce que vous étiez politiquement forts. C'est l'un des travers bien connu de la Ve République. L'affaire Benalla ne s'arrêtera pas à ces motions de censure. Elle ne s'arrêtera pas à une commission d'enquête qui a déshonoré notre assemblée.
Mais nous sommes des progressistes : nous pouvons mêler nos voix à celles des Républicains pour faire éclater la vérité, mais pas pour gouverner. Monsieur le Premier ministre, il y aura un avant et un après l'affaire Benalla. Nous sommes des politiques. Notre responsabilité est désormais de porter avec plus de force, plus de conviction et plus de confiance un projet de gauche respectueux de notre tradition sociale et définitivement ancré dans les évolutions de notre monde, de notre pays. Monsieur Ferrand, j'ai entendu les propos que vous avez tenus tout à l'heure. Mais, monsieur Ferrand, il y a quelques mois, nous s...
...u collaborateur préféré du Président, à travers la latitude, les facilités dont il a joui, la dissimulation, les avantages multiples dont il a bénéficié, après même que ses actes répréhensibles ont été connus au sommet de l'État, que cette construction était un château de cartes, un tour de passe-passe. La République exemplaire est en fait un mirage posé sur l'horizon des Français. Cette affaire Benalla-Élysée-Macron, qui survient en plein débat sur le projet de réforme constitutionnelle, agit comme le révélateur d'une gouvernance qui n'a d'exemplaire que la façon dont elle consacre, comme jamais jusqu'alors, l'hypertrophie présidentielle dans la pratique de nos institutions. Cette affaire révèle une présidence Macron qui s'occupe de tout et du reste, pratique sans complexe la confusion des pouv...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, mes chers collègues, voilà bientôt deux semaines, nous suspendions nos travaux sur le projet de loi constitutionnelle, après les révélations du journal Le Monde concernant les agissements de M. Alexandre Benalla lors des manifestations parisiennes du 1er mai. Depuis lors, nous n'avons eu de cesse de tout mettre en oeuvre pour qu'advienne la vérité, dans le respect de nos institutions et des règles qui font de la France un État de droit. En cela, les chiffres parlent d'eux-mêmes : en deux semaines, deux commissions d'enquête ont été créées, vingt-neuf auditions publiques ont été menées à l'Assemblée nati...
Ce n'est pas « rien » que de chercher à lui permettre d'échapper à la justice. Ce n'est pas « rien » qu'après les révélations du journal le Monde, une contre-offensive a été organisée depuis l'Élysée, à l'aide de vidéos dérobées à la préfecture de police. Mais dans cette affaire, M. Benalla n'est pas l'essentiel. L'essentiel, c'est ce que cette histoire nous dit d'un pouvoir qui se pense tout puissant et qui pense ne devoir rendre de comptes à personne.
...issimuler aussi longtemps que cela vous a été possible. Vous avez ensuite fait le choix de mentir, par la bouche du porte-parole de l'Elysée. Vous avez cherché à relativiser les faits, puis, lorsque vous les avez condamnés, vous avez « en même temps » cherché à les justifier. Vous avez cherché à reporter votre responsabilité sur la hiérarchie administrative pour mieux protéger la hiérarchie de M. Benalla. Vous avez cherché enfin à disqualifier tous les contre-pouvoirs pour imposer le vôtre. Ce que nous sommes venus vous dire aujourd'hui, c'est qu'en dépit de nos réelles différences, nous avons le souci de l'intérêt général et le sens de l'État. Nous ne voulons pas gouverner droite et gauche confondues, dans une indifférenciation qui interdit les choix. Mais nous avons une volonté commune : celle...
La raison pour laquelle vous faites bloc, c'est qu'Alexandre Benalla représente la forme la plus aboutie du macronisme.
Et c'est Emmanuel Macron qui a forgé Alexandre Benalla en insultant des ouvriers en grève ou des chômeurs. Benalla a été le fidèle agent de M. Macron en concrétisant physiquement ce que le Président répand verbalement. Je note aussi que pendant que M. Benalla tabassait des manifestants, M. Gabriel Attal cassait une grève dans les Hauts-de-Seine en se déguisant en postier.
Pendant que M. Benalla était simplement mis à pied, les ministres qui avaient obligation de le dénoncer se taisaient. Si nous déposons cette motion de censure, ce n'est donc pas simplement à cause de ce que vous appelez « l'affaire Benalla », c'est parce qu'une grande partie du Gouvernement et de la majorité ont un peu de Benalla en eux.