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...issent entendre le Gouvernement et s'exprimer sur sa responsabilité. Ensemble donc, mais chacun restant soi « au coeur du commun combat », avec ses particularités, à l'image de la rose et du réséda d'Aragon ; chacun de nos trois groupes développera sa propre analyse et ses motifs le conduisant à censurer le Gouvernement. Nous nous retrouverons sans aucun doute sur un constat : l'affaire « Macron-Benalla », révélée par le journal Le Monde, a permis de lever le voile sur la réalité de l'exercice du pouvoir par le Président de la République. Lui, qui avait fait de la moralisation de la vie publique l'une des promesses majeures de sa campagne, se trouve aujourd'hui empêtré dans ce qu'il faut bien appeler un scandale d'État.
« La scène [où le collaborateur d'Emmanuel Macron malmène des manifestants] est choquante », estime le Washington Post. Pour le quotidien espagnol El Mundo, « le nom d'Alexandre Benalla ternira à jamais le mandat [du président] ».
En Italie, La Repubblica souligne que « le scandale Benalla révèle les faiblesses de sa fulgurante ascension vers le pouvoir, ce "hold-up du siècle" mené avec un groupe d'aventuriers ». Mais, au-delà de l'affaire en elle-même, ce qui apparaît stupéfiant, c'est la gestion de la communication par l'Élysée et le long silence de l'exécutif. Pour les médias allemands, l'image du président a été écornée : « Il était vraiment vu comme le président jeune, dynami...
Pour le groupe GDR et les députés communistes, ce scandale révèle surtout les dérives que produit un régime hyper-présidentialiste. Ce n'est pas une simple petite affaire policière ni le comportement isolé d'un seul homme ou de quelque « cabinet noir » qui sont en cause aujourd'hui. Bien au-delà d'une simple « affaire d'été », pour reprendre les propos d'Alexandre Benalla, c'est précisément l'ultra-concentration des pouvoirs aux mains d'un monarque élu
… les dysfonctionnements graves de nos institutions révélés par l'affaire « Macron-Benalla » soulignent la menace que fait peser cette dérive autocratique sur l'État de droit. L'esprit clanique qui anime le sommet de l'État est contraire aux exigences de la culture républicaine. Il conduit l'exécutif à oublier ce que formulait si bien Roger Caillois : « Tout pouvoir vient d'une discipline et se corrompt dès qu'on en néglige les contraintes. »
La crise que nous vivons engage la responsabilité du Gouvernement, mais aussi celle du Président la République, qui a déclaré être « le seul responsable » dans l'affaire dite « Benalla ». Cet aveu de responsabilité n'est pas sans conséquence. Certes, la Constitution de la Ve République est particulièrement protectrice – et il le sait – à son égard, puisque, selon l'article 67, « le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité ». Une irresponsabilité de principe qui ne saurait omettre l'hypothèse évoquée par l'article 68, lequel prévoit ...
...résentation nationale de s'interroger quant à l'opportunité d'enclencher cette procédure de destitution. Le fait, notamment, de ne pas avoir directement ou indirectement demandé à saisir le procureur de la République, comme l'y obligeait l'article 40 du code de procédure pénale, pourrait fonder ce manquement. Bien évidemment, la responsabilité directe du Président de la République dans l'affaire Benalla ne saurait nous faire oublier la responsabilité du Gouvernement dans la politique menée depuis le début de la législature, une politique sociale d'une violence inouïe à rencontre des salariés, des personnes privées d'emplois, des retraités, des jeunes…
... président Chassaigne, à avoir une pensée pour Jean Jaurès. Permettez-moi d'en avoir une pour le général de Gaulle, qui disait : « Il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur des réalités ». Chacun devrait méditer ces paroles, qui nous invitent à nous concentrer sur les faits, et uniquement les faits. Les faits révélés dans le cadre de l'affaire Benalla sont graves. Nous avons tous été choqués par les images où l'on voit un collaborateur de l'Elysée brutaliser des manifestants. Même s'il faut replacer les faits dans leur contexte, rien ne justifie qu'une personne non investie des pouvoirs de police intervienne dans une opération de maintien de l'ordre, qui plus est aussi brutalement. Nos compatriotes ont le droit de connaître la vérité. Le parq...
Convenez, madame la présidente, qu'un délai de quatre jours semble bien court pour ce faire ! D'autre part, cela nous aurait permis d'entendre des personnes dont le témoignage aurait été utile à la compréhension des faits, tels que des représentants des syndicats de policiers, des collaborateurs de l'Elysée et bien sûr Alexandre Benalla lui-même. Omniprésent dans les médias, le seul endroit où celui-ci n'aura pas pu s'expliquer, c'est l'Assemblée Nationale ! Convenez, malgré toutes les questions juridiques soulevées, que c'est incompréhensible !
Par ailleurs, il ne faudrait surtout pas – j'en suis convaincu – que l'affaire Benalla serve de prétexte pour paralyser le système et bloquer les réformes dont le pays a tant besoin.
...La France et les Français ont déjà bien trop attendu pour accepter des demi-mesures. Enfin, monsieur le Premier ministre, démontrez plus clairement à ces Français auxquels on demande toujours plus, et qui ne bénéficient pas encore des résultats de votre politique, que vous ne les oubliez pas. Quant à nous, mes chers collègues, attelons-nous dès à présent au véritable enjeu soulevé par l'affaire Benalla : le rééquilibrage des institutions et le renforcement des pouvoirs du Parlement.
Monsieur le Premier ministre, depuis le 18 juillet, notre pays a été ballotté au gré de l'actualité médiatique et parlementaire et des révélations liées à ce qui est devenu l'affaire dite Benalla. En dix jours, les Français et nous-mêmes avons découvert, stupéfaits, qu'un conseiller du président de la République s'était fait passer pour un policier le 1er mai, frappant à terre un homme, qu'il n'avait pas été sanctionné selon les procédures prévues par notre droit, qu'il exerçait en réalité des missions dépassant largement le périmètre de ses fonctions, qu'il n'avait pas été déclaré à la H...
Mais comme les faits reprochés semble avoir été couverts par des passe-droits au plus haut niveau de l'État, il y a bel et bien une affaire Benalla au niveau de l'État.
Or l'affaire Benalla a jeté un doute sérieux. Lorsque les faits ont été révélés, vous avez refusé de venir devant l'Assemblée nationale comme vous y invitaient pourtant l'ensemble des présidents des groupes d'opposition.
...n de notre pays requiert un État républicain fort, pas un État invisible ou un État vendu à la découpe. En préférant la main invisible à l'action publique offensive, vous faites courir un risque fort à notre État, à son intégrité, à son efficacité et à sa performance économique. Cette main invisible à l'oeuvre se voit dans de nombreux domaines. Elle s'est vue, bien entendu, au coeur de l'affaire Benalla. Ce risque est pour nous inacceptable. C'est pour cela que j'invite chacune et chacun de nos collègues à voter notre motion de censure.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, cette affaire Benalla-Macron n'est que le triste miroir d'un régime. Il faut le dire, ce n'est pas la première fois. De tels abus reviennent souvent dans l'actualité et dans l'histoire. On connaît déjà bien les détails des aventures des nouveaux Pieds nickelés de l'Élysée. Chaque jour nous apprend quelque chose de nouveau, qui annule la ligne de défense de la veille. À nos yeux, entendez-le, c'est grave. Il s'agit d...
Pourtant, vous étiez bien moins contrit, au deuxième rang qui était le vôtre, entourant le chef de l'État à la maison de l'Amérique latine quand il vous a fait applaudir – oui, applaudir – l'engagement passé de monsieur Benalla à ses côtés.
Et cela, alors même que le Président assurait qu'il n'oublierait jamais les services que M. Benalla lui avait rendus.