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... code de procédure pénale, dont il n'ignorait pas l'existence – de signaler ces faits sans délai au procureur de la République. Cela, c'est un scandale d'État, madame le garde des sceaux ! Le troisième scandale d'État, Éric Ciotti vient de le rappeler : manifestement, le porte-parole de la présidence de la République a menti hier à la presse – et à travers elle aux Français – en affirmant que M. Benalla avait été puni, alors même qu'il a été filmé aux côtés du couple présidentiel ainsi que dans le car de l'équipe de France de football, sur les Champs-Élysées, il y a quelques jours à peine. Tous ces sujets, madame le garde des sceaux, sont bien des affaires d'État. Dès lors, comment prétendre que nous sommes dans une situation de sérénité pour réviser notre Constitution, laquelle fonde notre Éta...
Cette situation est très grave. Chers collègues de la majorité, au lieu de répéter de façon pavlovienne « Il faut voter ! » comme vous le faites si docilement depuis un an, je vous invite à visionner à nouveau les vidéos où l'on voit M. Benalla frapper certains de nos concitoyens tandis qu'ils sont à terre, et à vous interroger sur le dispositif qui a permis que cela soit possible. Pour défendre nos institutions, …
... qui travaillent au ministère de l'intérieur. La seconde série concerne des personnes qui travaillent ou travaillaient dans les services de la présidence de la République française. La troisième série concerne des personnes qui travaillaient ou qui travaillent au sein du parti La République en Marche. S'agissant de la présidence de la République, il nous paraît nécessaire d'entendre M. Alexandre Benalla, qui était, le 1er mai dernier, chargé de mission, adjoint au chef de cabinet du Président de la République, M. François-Xavier Lauch, chef de cabinet du Président de la République, M. le colonel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), M. Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, M. Bruno Roger-Petit, porte-parole du président de l...
...is deux jours, ce n'est pas le cas, les travaux ont été largement perturbés. Il importe évidemment, c'est une exigence démocratique, que l'on fasse la lumière sur ce qui s'est passé. Vous avez évoqué trois questions, madame la présidente, visant à ce que nous sachions ce qui s'est passé et comment tout cela a été géré, et, évidemment, nous y souscrivons. J'en ajouterai une quatrième : comment M. Benalla a-t-il pu profiter de telles protections au plus haut sommet de l'État ? C'est une quatrième question que nous avons bien en tête et que nous souhaitons évidemment aborder dans cette commission. Pour en revenir à la publicité des débats, je rappellerai tout d'abord qu'elle est de droit, c'est un principe, qui vaut pour la commission des Lois. Nous sommes toujours en commission des Lois même si c...
...é général de ce parti, M. Christophe Castaner. Pour ce qui concerne la présidence de la République, je ne pourrais comprendre que nous n'auditionnions pas celui que le directeur de cabinet du Président de la République M. Patrick Strzoda désignait, le 3 mai, dans une lettre comme un « chargé de mission, adjoint au chef de cabinet du Président de la République ». Je parle bien sûr de M. Alexandre Benalla. Il est évidemment nécessaire de l'entendre, et puisqu'il était, le 1er mai, adjoint au chef de cabinet du Président de la République, il faut évidemment entendre le chef de cabinet du Président de la République, M. François-Xavier Lauch, qui est fonctionnellement le « n+1 » de M. Benalla. Je m'étonne que vous ne l'ayez pas cité dans la liste des auditions. Il va de soi qu'il est également néces...
...ailli, et il a failli très gravement. L'exécutif a menti, et, à chaque heure qui passe, des révélations supplémentaires témoignent que des personnalités éminentes, qu'il s'agisse de membres de l'équipe de la présidence de la République, de ministres, ou de hauts fonctionnaires, ont menti, et qu'ils ont menti délibérément, en particulier concernant la nature des sanctions prises à l'encontre de M. Benalla, ainsi que sur les missions que ce dernier exerçait jusqu'à hier encore. Je rappelle que le porte-parole de la présidence de la République a évoqué des sanctions, mais que ces sanctions n'ont pas été appliquées. Nous le démontrerons et cela a été démontré par la presse, puisque M. Benalla était, lundi dernier, dans le bus qui a descendu les Champs-Élysées avec les Bleus de retour de Russie, qu'i...
...ne vous appuyez pas sur le principe de séparation des pouvoirs, ce que vous auriez pu faire. À partir du moment où vous nous indiquez que le directeur de cabinet du Président de la République peut être entendu, et, naturellement, il doit l'être, le secrétaire général de l'Élysée, qui est au sommet de la hiérarchie administrative de l'Élysée, doit l'être aussi, ainsi que le chef de cabinet dont M. Benalla était l'adjoint. La justice est saisie de certains faits, et je lui fais confiance pour aller au terme de ses investigations, mais au-delà des éléments dont elle s'est emparée, deux questions au moins se posent aujourd'hui. L'une concerne la dissimulation des faits. Pourquoi les autorités qui ont eu connaissance des faits, notamment le ministre de l'intérieur et l'Élysée, n'ont-elles pas fait u...
...les responsables de La République en Marche puissent être entendus par notre commission. Je pense à son délégué général, mais aussi aux responsables de la sécurité. M. Baratier, tout d'abord et j'ajoute le nom de M. Christian Guédon dont Mme Ariane Chemin, dans Le Monde daté du samedi 21 juillet, indique qu'il était responsable de la sécurité d'En Marche ! Elle indique qu'il est très proche de M. Benalla, et rappelle qu'il a été vu, en opération, lors d'un déplacement, traitant le Président de la République d'« enfoiré », ce qui est extrêmement étonnant, voire ahurissant. Cette personne doit également être entendue pour que nous puissions savoir si une police parallèle a été organisée dans notre pays en dehors de toute autorité hiérarchique.
...Présidence de la République, puisque ces trois personnes sont en garde à vue depuis ce matin. Cela signifie qu'elles sont sous le coup d'une procédure judiciaire, ce qui ouvre un débat juridique entre la commission et la chancellerie sur la question de savoir si leur garde à vue concerne les faits survenus le 1er mai ou, ainsi que semble l'indiquer la presse, la transmission de bandes vidéo à M. Benalla, auquel cas rien n'interdirait que nous les auditionnions. J'attire votre attention sur cette question, car il ne s'agirait pas qu'on nous empêche de les auditionner, ce qui compliquerait la suite de notre enquête. En second lieu, et pour les raisons que je viens d'évoquer, il me semble évidemment nécessaire d'entendre plus vite que vous ne le proposez le directeur de cabinet du Président de la ...
C'est l'honneur de notre assemblée, notre responsabilité individuelle et collective, que de faire éclater la vérité. Faire éclater la vérité est impossible sans auditionner M. Benalla, sans entendre ceux qui ont organisé la sécurité à l'Élysée, sans comprendre la façon dont le dispositif élyséen a été mis en place, sans connaître les relations avec le ministère de l'intérieur – je vous rappelle qu'un brassard, une voiture et des attributs de police ont été donnés à M. Benalla. Nous devons donc auditionner celles et ceux qui organisent le fonctionnement du ministère de l'intér...
... interrogés par la commission. Deux d'entre eux au moins ont été identifiés : Taha Bouhafs et Clément Lanot ; les enquêtes en cours nous permettront peut-être de connaître l'identité d'autres auteurs de ces vidéos. Une troisième vidéo diffusée montre l'agression d'une jeune fille. Il y a donc au moins trois auteurs à identifier. Nous souscrivons à la demande consistant à auditionner M. Alexandre Benalla. L'enquête judiciaire permettra également d'identifier les personnes…
...u syndicat des commissaires de police, ainsi que M. Laurent Nuñez de la DGSI, et M. Michel Delpuech, le préfet de police de Paris, mais aussi les gradés chargés de la manifestation du 1er mai, notamment le commissaire Maxence Creusat, qui était responsable du dispositif de maintien de l'ordre sur la place de la Contrescarpe, M. Philippe Mizerski, identifié comme le troisième homme aux côtés de M. Benalla lors des incidents qui ont eu lieu place de la Contrescarpe et identifié à d'autres moments des manifestations du 1er mai dans le dispositif policier, à chaque fois à proximité de M. Benalla. Nous l'avons également nous-mêmes identifié dans d'autres manifestations, en particulier la fameuse Marche blanche lors de laquelle nous avons été victimes d'agressions de la part de la Ligue de défense juiv...
Plusieurs d'entre nous ont exprimé le souhait de limiter le champ d'investigation de la commission d'enquête aux seuls faits concernant Alexandre Benalla et survenus le 1er mai dernier. Or, il suffit de regarder les vidéos pour se faire une idée sur ce point. Le problème, c'est que M. Benalla et ses amis – car il est établi qu'il n'était pas seul – étaient investis de pouvoirs exorbitants : il importe donc de déterminer qui les leur a donnés, mais aussi qui leur a procuré des passe-droits, et qui les a protégés pour leur permettre d'agir en toute ...