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Je voudrais revenir, monsieur le directeur, sur l'éventuelle participation de M. Benalla, après le 1er mai, à des opérations non pas seulement de maintien de l'ordre stricto sensu mais liées à la fonction de sécurité, à Paris ou dans la zone de la police d'agglomération parisienne, aux côtés de fonctionnaires de police. En avez-vous connaissance ?
J'avais bien entendu cette réponse s'agissant des opérations de maintien de l'ordre. Nous savons cependant – il suffit pour cela d'allumer la télévision – que M. Benalla était à Paris, à l'extérieur, après le 1er mai, aux côtés – j'imagine – de fonctionnaires de l'État ou peut-être de militaires de la gendarmerie. Prenons un exemple précis : le 16 juillet, M. Benalla – comme l'a indiqué ce matin le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement sur l'antenne de RMC – était au côté ou dans le bus des Bleus qui défilaient sur les Champs-Élysées. Le secrét...
J'ai bien écouté vos explications, monsieur le directeur. Le préfet de Paris, quant à lui, nous a indiqué cet après-midi qu'il n'était pas le seul à délivrer des autorisations d'observation. Vous nous avez signalé et confirmé que M. Benalla était un collaborateur régulier, et nous avez informés que M. Simonin était assez convaincu que les autorisations avaient bien été validées par sa hiérarchie et que tout se déroulait dans des conditions normales. Vous êtes revenu sur le fait que seul le préfet délivre ces autorisations en disant qu'il s'agit de formalités pas tout à fait certaines – alors que là aussi, nous avons entendu dire qu'...
Merci, monsieur le directeur. (« Une seule question par orateur ! » sur plusieurs bancs.) Non, c'est la même question et je poursuis car elle porte sur un point important. En début d'audition, vous nous avez dit que vous n'aviez pas connaissance du fait que M. Benalla allait venir à la manifestation du 1er mai, et voici que vous nous dites que, pendant les quinze jours précédents, vous avez préparé cette manifestation avec lui en lui disant que vous lui obtiendriez une autorisation d'observateur ! (« N'importe quoi ! Pas du tout ! » sur divers bancs).
Je souhaiterais, monsieur le directeur, revenir sur les faits qui se sont produits le 1er mai sur la place de la Contrescarpe. Selon vous, les capacités opérationnelles des services de police dont vous avez la charge étaient-elles dépassées ce jour-là ? L'étaient-elles au point d'avoir besoin de l'intervention, comme il l'indique lui-même, de M. Benalla, puisqu'il dit avoir apporté son aide aux services de police sur la place de la Contrescarpe, et au point que les services de police eux-mêmes n'ont pas eu le temps d'intervenir pour empêcher l'action tout à fait impromptue, improbable et anormale de M. Benalla sur place ? Un seul fait générateur aurait produit deux conséquences directes. Pouvez-vous apporter une réponse précise à cette question ...
Comme vous nous avez indiqué tout à l'heure que M. Benalla était présent à l'intégralité de ces réunions, ne vous est-il pas apparu qu'il ne l'était pas à l'une des réunions qui auraient eu lieu entre le 2 et le 18 mai ?
Vous allez un peu plus loin en répondant à ma première question : personne ne vous a informé de cette sanction, mais vous venez par votre réponse d'indiquer qu'en réalité, cette sanction n'a pas été appliquée puisqu'il s'est tenu des réunions entre le 2 et le 18 mai et que M. Benalla y était présent avec vos services.
Je vous remercie à mon tour pour vos propos très clairs, monsieur le directeur. Vous avez indiqué que la demande de M. Benalla n'avait emprunté aucun canal officiel. À votre connaissance, qui a donc fait cette demande pour lui ? Est-ce lui seul ou quelqu'un d'autre au sein de l'Élysée ? Cette demande a-t-elle été faite à M. Simonin, contrôleur général ? Comment ce passe-droit a-t-il pu être permis ? Existait-il des connexions particulières entre M. Simonin et M. Benalla ? Enfin, compte tenu des propos que vous avez tenus...
Comme vous, monsieur le directeur, nous connaissons de cette affaire par les informations que nous donne la presse. Elle nous dit que cette personne serait sans doute habilitée au secret défense ; avez-vous une information sur ce point ? Surtout, qui préside les réunions auxquelles participe M. Benalla ? Quelles sont les conditions d'accès à la salle opérationnelle ? Le soir du 1er mai, en effet, vous êtes arrivés dans cette salle avec le préfet de police et vous êtes étonnés d'y trouver M. Benalla. Pourrais-je y débarquer moi aussi comme cela ?
Dans votre propos liminaire, monsieur le directeur, vous nous avez indiqué que lorsque vous avez appris que le contrôleur général, Laurent Simonin, avait autorisé M. Benalla à être présent sans autorisation, vous aviez dressé une fiche technique – c'est-à-dire un rapport – pour le préfet de police sur la situation et les défaillances, en quelque sorte, de votre contrôleur général. Vous avez également évoqué des remontrances. Pourriez-vous nous éclairer sur la nature de ces remontrances ?
Merci, monsieur le directeur, pour toutes vos précisions. J'ai bien noté que vous entreteniez des rapports réguliers avec M. Benalla, comme c'était le cas avec son prédécesseur du temps de M. Hollande – je crois que vous avez cité M. Monteil. Vous avez rappelé à plusieurs reprises que M. Benalla n'était pas chargé de la sécurité du Président ; c'est également ce qu'ont déclaré des membres du Gouvernement comme MM. Griveaux et Castaner selon lesquels il était chargé de la logistique et des bagages. Quel est donc le souci ? Le s...
...on en gendarmerie et en général un brief est organisé, on est vraiment accueilli, on nous explique les opérations, on rencontre les équipes, on leur est présenté en même temps que notre qualité leur est présentée. Je souhaite donc savoir si c'est aussi le cas pour le type d'opération dont il est question ici : comment s'organise l'accueil des observateurs ? Ensuite, le soir, lorsque vous voyez M. Benalla au débrief, comprenez-vous qu'il vient du terrain où il s'est rendu en observateur ?
Monsieur le directeur, vous êtes hermétique à toute confusion des genres mais ne pensez-vous pas qu'il soit possible, compte tenu du poste occupé par M. Benalla au « Château », proche du Président, qu'il se permette de donner des ordres aux services ? Voilà qui expliquerait l'erreur de certains fonctionnaires, le contrôleur, le major, à l'occasion de cette opération qui a mal tourné – pour moi, ils apparaissent davantage comme les victimes d'un abus de pouvoir, en quelque sorte. Quel est votre sentiment ?
Je remercie le directeur pour la clarté de son propos depuis le début de cette audition, clarté qui nous a permis d'avoir des informations sur la présence, entre le 2 et le 18 mai, de M. Benalla à un certain nombre de réunions préparatoires à des déplacements du Président de la République. Vous avez évoqué au début de votre audition, monsieur le directeur, la rédaction d'une fiche technique relative aux événements survenus place de la Contrescarpe et je souhaite que vous nous confirmiez qu'il s'agissait d'une fiche technique pour l'information du préfet de police et du ministère de l'in...
Avec votre permission, madame la présidente, je poserai les deux questions dévolues aux non-inscrits. Vous avez indiqué, monsieur le directeur, que M. Simonin, qui a organisé la venue de M. Benalla le 1er mai, vous avait précisé qu'il était persuadé que M. Benalla avait toutes les autorisations nécessaires. Arrive-t-il souvent que quelqu'un explique avoir une autorisation de cet ordre sans qu'on lui demande de la fournir ? Avez-vous demandé à M. Simonin de quelles autorisations il s'agissait puisque vous saviez que ce n'était pas celle du préfet de police ? A-t-il précisé à un seul moment q...
...de « copinages malsains ». Il est vrai qu'on voit peu à peu se dessiner une galaxie de personnages : d'abord, apparemment, une bande de copains, composée de deux, puis trois, puis quatre personnes… mais qui semble s'élargir ensuite à un groupe un peu plus structuré. Il est question de la fameuse radio – vous avez précisé que si elle a été utilisée, c'était sur un autre canal que le vôtre – que M. Benalla a pu se procurer grâce à une cinquième ou une sixième personne. Dans ce groupe, je relève les noms de MM. Mizerski, Crase, Benalla, Simonin – dont vous avez au moins salué les états de service, ce qui est honorable de votre part étant donné les circonstances. Vous nous expliquez que ce dernier fait partie d'agents sérieux qui, dans un contexte très tendu, ne pourraient prendre la décision qu'on s...
Qui, selon vous, d'après votre expérience, a l'autorité suffisante, aujourd'hui, pour conduire autant de personnes à commettre autant de fautes professionnelles au service d'un homme tel que M. Benalla ? (Brouhaha.)
Vous n'avez pas fini de répondre à ma question concernant M. Mizerski. Je vous ai vu acquiescer, mais s'il s'agit vraiment de quelqu'un formé au renseignement opérationnel, pourquoi n'a-t-il pas accompli sa mission quand il se trouvait au côté de M. Benalla ? Quelles suites y avez-vous donné ?
Vous avez déclaré, monsieur le directeur, que, dans le cas où un danger était à craindre pour les observateurs, des précautions étaient prises. Dans le climat de grande violence que vous aviez anticipé pour ce 1er mai, pensez-vous qu'une autorisation aurait été accordée à M. Benalla s'il en avait fait la demande ?
Encore une question très factuelle, monsieur le directeur, que j'ai posée au préfet de police tout à l'heure. Il m'a donné une réponse mais, entre-temps, je me suis renseigné, ce qui me permet d'être plus précis. On a beaucoup parlé de la présence de M. Benalla place de la Contrescarpe ; or, un certain nombre de photos et de vidéos le montrent, toujours lors de la manifestation du 1er mai, sans casque, cette fois, mais avec un brassard de police et un talkie-walkie, devant les lignes de CRS dans une position qui pourrait s'apparenter à une position de commandement et non pas d'observation. M. le préfet de police a émis l'hypothèse que c'était probableme...