Interventions sur "britannique"

591 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Vous nous dites que le no deal serait une catastrophe pour les intérêts européens et français. Les Britanniques ont une administration rationnelle, des hommes politiques qui le sont aussi de manière générale. Peuvent-ils considérer que le no deal serait plus intéressant qu'un deal qui soit un compromis ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

Tous les contrôles sanitaires se faisaient à l'entrée des pays tiers. Désormais, nous considérerons que, pour tout ce qui passe par l'Angleterre, l'entrée se fera en France. Dans l'accord que nous trouverons avec les Britanniques, est-il possible d'anticiper les points sur lesquels nous leur garderons notre confiance, car il semble difficile de considérer du jour au lendemain que l'entrée des pays tiers et tous les contrôles se feront en France ? Le contrôle se fait à l'entrée du territoire, mais aussi, de manière générale, au départ de l'entreprise. Quelles sont les solutions, notamment pour le respect de la chaîne du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

... moment pour les infrastructures, ce devrait être une obsession pour le Gouvernement. Il faut un plan d'action et de soutien, et réfléchir à toutes les nouvelles technologies. Il est évident que si nous réinstallons les douanes demain, ce ne seront pas les douanes d'hier, mais d'autres types de douanes et d'autres types de contrôle. Ce ne sera peut-être pas zéro douane et zéro contrôle, comme les Britanniques l'imaginent, mais nous devons nous servir des avancées technologiques. Et même dans l'incertitude dans laquelle nous sommes, nous devons porter l'exigence d'un plan d'action et d'accompagnement de nos ports pour ne pas sombrer face à la concurrence, car les autres n'attendent pas. Il va falloir que la France soit au rendez-vous de cette concurrence avec les ports de l'Europe du Nord, qui vont de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd, président :

...financiers à la City ? Je suis allé consulter les documents que Bercy avait produits, mais je n'ai pas trouvé de réponse suffisamment détaillée. Votre ministère continue-t-il à travailler sur la question ? Par ailleurs, si sortie sèche il y a, nos 300 000 concitoyens résidant au Royaume-Uni, qui sont mes électeurs, n'auront plus de statut juridique. Ce sera probablement la décision des autorités britanniques. Du jour au lendemain, ils n'auront plus le droit de travailler, ni aucun droit afférent aux accords européens. Et il en sera de même pour tous les Britanniques qui travaillent ici, dans des entreprises françaises. Du jour au lendemain, celles-ci seront dans une situation de vide juridique quant aux conditions de travail de leurs employés britanniques, sauf erreur de ma part. Ce vide juridique p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Pont :

Merci, madame la ministre, de votre exposé. Je souhaite évoquer la pêche et l'industrie de la pêche à Boulogne-sur-Mer. Aujourd'hui, 60 % du tonnage pêché par les pêcheurs des Hauts-de-France le sont dans les eaux britanniques. Il est évident que nous renégocierons ces zones de pêche ainsi que leur accès. Le problème, c'est que les Britanniques pourraient imaginer des accords avec les pays tiers et nous priver d'un certain nombre de zones de pêche. En outre, Boulogne-sur-Mer est le premier centre de transformation du poisson en France. Nous sommes le marché des Britanniques. Toutes les entreprises du site qui reçoiven...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Vous avez clairement formulé le dilemme entre l'intérêt à court terme, qui consiste à ne pas perturber les relations commerciales, et la crainte de perdre de la compétitivité à long terme. Comment envisagez-vous l'étape intermédiaire ? Comment vous représentez-vous la façon dont nous pouvons imposer des normes aux Britanniques ? Quel sera le juge de ces normes ? Il serait assez logique que ce soit la CJUE. Il faudrait que les produits soient conformes aux conditions normatives fixées par l'Union européenne. Comment appliquer toutes ces normes, et seront-elles jugées par un tribunal comme la CJUE, par un tribunal paritaire, par une chambre d'arbitrage ou que sais-je encore – ce qui semblerait beaucoup plus incertain ? ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian :

...s ? Ces questions valent également pour le domaine la défense. Je suis membre de la commission de la Défense. Nous avons rencontré l'entreprise MBDA, qui serait très fortement impactée. Vous avez évoqué la chaîne de valeur. De très nombreux produits font l'aller-retour sous la Manche. Ces flux seraient retardés ou perturbés. Par ailleurs, j'étais à Londres avant-hier. J'ai constaté que certains Britanniques sont persuadés que le Brexit est une chance pour leur pays, qui retrouvera de la liberté et notamment sa capacité à négocier des high level free trade agreements avec le reste du monde. Lorsque je leur ai rappelé qu'ils ne seront plus que 65 millions, contre 500 millions dans l'Union européenne, ils m'ont répondu qu'il y avait le Commonwealth. Faut-il y voir une nostalgie du passé ? S'ils négoci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd, président :

...iers ou suivre des procédures supplémentaires ? Où en sont les réflexions sur l'adaptation des infrastructures logistiques portuaires en termes de contrôle douanier de marchandises et d'organisation des flux d'import et d'export ? Un travail d'anticipation a-t-il été mené sur les nouveaux schémas de transport maritime qui pourraient émerger, avec potentiellement le risque de voir se créer du côté britannique des zones franches et des hubs maritimes de fret conteneurisés avant l'entrée dans l'Union européenne ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

...ingham, ville de Joseph Chamberlain, père du refus du libre-échange au profit de la préférence impériale au début du siècle dernier. Aujourd'hui, nous avons plutôt le sentiment inverse. Sur le climat, sur l'Iran, sur les rapports avec la Russie et sur les enjeux de défense, nous restons quand même très proches. En termes de gouvernement, au moins, nos perspectives sont très proches de celles des Britanniques. De ce point de vue, il me semble qu'il serait pertinent de donner un vrai label commun, politique, pour montrer les limites du Brexit – sans avoir à payer trop cher pour cela, toutefois. Cette position est, évidemment, pour les Britanniques, assez difficile à faire passer auprès des brexiters. Mais je crois que cela ferait pleinement sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Je partage les avis des deux collègues qui viennent de s'exprimer. Je suis frappée de constater que nous n'avons jamais été aussi proches de la Grande-Bretagne, géostratégiquement parlant, que maintenant, au moment où elle décide de quitter l'Union européenne ! Les Britanniques sont favorables au multilatéralisme. Ils sont pour le climat. Nous sommes tout à fait unis sur l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien et sur le Joint Comprehensive Plan of Action (JCPoA). Il est même tout à fait incroyable de constater l'éloignement entre eux et les États-Unis en matière de politique étrangère, de diplomatie et de géostratégie. C'est une analyse à verser au dossier, me semb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian :

Nous étions à Londres il y a quelques semaines, et le sentiment commun qui s'est dégagé au retour est que nos collègues britanniques semblaient perdus. À l'intérieur de chaque parti, à la Chambre des Communes comme à celle des Lords, nous les sentons tous divisés. Or dans une négociation, savoir ce que l'autre partie cherche est primordial. Là, nous avons le sentiment que cela peut changer à tout moment. Les votes successifs qui ont eu lieu à la Chambre des Lords, les informations que nous avons en provenance de celle des com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd, président :

Merci pour ces interventions, qui sont un rappel vivifiant de ce que signifie de quitter le marché commun après quarante ans de construction commune. Je me retrouve dans l'immense majorité de vos commentaires. J'ai toutefois une question pour le président Asselin, concernant le volet du financement. L'un des arguments que les Britanniques et la City ne cessent d'avancer est que les PME françaises, au travers d'intermédiaires financiers français, bénéficient de contrats d'assurance de financement, contre les fluctuations du marché, contre les taux de change, etc. Tous ces produits financiers assurent les PME ou les entreprises de taille intermédiaire (ETI), plutôt que les très petites entreprises (TPE) directement ou via une banqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Les auditions que nous organisons – et la vôtre confirme encore l'impression que nous avions déjà – montrent qu'en France, l'on sous-estime assez profondément les effets négatifs du Brexit pour l'économie nationale et pour l'économie européenne. Nous sommes partis de l'idée, très juste, selon laquelle c'était un suicide pour les Britanniques, ou en tout cas un jeu à somme totalement négative, et que pour notre part, nous perdrions peut-être un peu, mais moins – ce qui ne serait pas très grave puisque les dirigeants britanniques, mieux informés que leur population et qui n'auraient pas voté le Brexit, cèderaient nécessairement. Lorsque l'on vous écoute, on a le sentiment que peut se dessiner, de la part de nos interlocuteurs, une str...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

L'état de vos relations avec vos homologues britanniques vous permettrait-il de rédiger, dans vos différents secteurs, des papiers conjoints pour montrer votre intérêt commun ? Ce serait très intéressant. Le message serait que les acteurs économiques sont en concurrence, mais qu'ils ont un intérêt commun. Il aiderait les soft brexiters.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Pont, membre de la mission d'information :

...s prie d'excuser le retard de notre présidente, Mme Sabine Thillaye, et vous souhaite la bienvenue. Notre première table ronde de ce jour est consacrée aux effets du Brexit sur la pêche. Elle a pour objet de nous éclairer sur les enjeux, les différents scenarii envisageables et les leviers dont nous disposons dans la négociation pour préserver le meilleur accès aux eaux et aux stocks halieutiques britanniques. Nous avons le plaisir d'accueillir plusieurs intervenants, en les personnes de M. Gérard Romiti, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), et M. Hubert Carré, directeur général ; M. Sylvain Pruvost, président de la Société centrale des armements des Mousquetaires à la pêche (Scapêche), et M. Jean-Pierre Le Visage, directeur ; M. Frédéric Gueudar-Delahaye...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...ue les Français et les Européens auront encore à investir dans des entreprises en relation avec la pêche en Grande-Bretagne. Peut-être voudrez-vous préciser votre pensée sur ce point, ou nous fournir des exemples précis afin que nous comprenions mieux les enjeux ? En ce qui concerne les TAC et quotas, nous avons arrêté le principe que nos marins-pêcheurs pourront continuer à pêcher dans les eaux britanniques, et c'est essentiel. En tant que député de la Côte d'Opale, je suis très concerné, à l'instar de Jean-Pierre Pont. Comme vous l'avez dit, Boulogne-sur-Mer est très touchée. Je peine à comprendre comment le système pourra fonctionner, demain. Certes, il peut y avoir une coordination scientifique. L'Europe arrêtera des TAC et quotas de son côté, que nous imposerons aux marins-pêcheurs britanniques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Rolland :

J'ai entendu dans vos propos tout à l'heure que les Britanniques exportent beaucoup plus de poisson qu'ils n'en consomment, notamment vers l'Union européenne je crois. N'est-ce pas là un atout formidable ou solide pour négocier avec eux un futur accord ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Pont, membre de la mission d'information :

...ée des affaires européennes, la pêche sera prioritaire dans les discussions. Vous disiez qu'il n'y aurait pas d'accord possible autre qu'entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne. Les États membres ne pourront pas négocier individuellement avec ce pays. Nous savons que certains voisins proches ont quand même beaucoup d'appétit et ont la capacité d'armement nécessaire pour pêcher. Certes, les Britanniques sont exportateurs de poisson. Mais ils ont un déficit d'armement. Nous savons que les Néerlandais ont de larges possibilités et pourraient vouloir passer des accords spéciaux. Confirmez qu'il n'existe pas de possibilité d'accord entre un État membre et la Grande-Bretagne ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

...culture et de l'alimentation. Le Brexit inquiète le secteur de l'agriculture. Dans ma circonscription, j'en entends largement parler au titre des différents sujets de préoccupation des agriculteurs. Le Royaume-Uni est en effet un partenaire commercial très important pour la France, qui dégage un excédent de trois milliards d'euros par an. D'une part, il est capital de conserver l'accès au marché britannique en évitant les barrières tarifaires – droits de douane – et non tarifaires – normes sanitaires et phytosanitaires, règles d'étiquetage, etc. D'autre part, il faut anticiper la conclusion par le Royaume-Uni d'accords de libre-échange avec d'autres partenaires, comme les États-Unis, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie, qui sont aussi de redoutables concurrents de la France et de l'Union européenne. ...