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Cet amendement, également défendu par Cédric Villani et issu de discussions menées avec l'association « C'est Assez ! », répond à une certaine logique. Dès lors qu'on accueille en captivité des spécimens de cétacés pour leur prodiguer des soins, chacun comprendra qu'il est impératif qu'ils soient placés dans leur milieu naturel, c'est-à-dire en mer – dans un espace clos, certes – , de façon à ce que leur captivité pour soins se rapproche le plus possible de leur environnement naturel. C'est légitime, logique, et je ne doute pas, chers collègues, que vous voterez cet amendement.
Je vais jouer les objecteurs de conscience. Avec vous, tout semble facile : on prend les dauphins ou les orques et on les met dans un espace clos en mer, où ils auront plus de place et où ils seront plus heureux. Mais imaginez le traumatisme que cela représente, pour des individus nés et ayant toujours évolué en captivité, de se retrouver d'un seul coup en milieu marin, où naviguent les bateaux ! Cela fait beaucoup de bruit et génère de la pollution ; l'espace maritime est en effet bien plus pollué que ce que l'on veut bien dire ! J'ai encore des questions en suspens sur les sanctuaires, madame la secrétaire d'État : vous avez répondu sur l'amendement de M. Lagarde, mais non sur le mien. Je souhaite donc alerter ...
Demain, d'autres espèces seront donc concernées. Or, si on ne maintient pas ces espèces en captivité pour en acquérir une meilleure connaissance scientifique, la plupart d'entre elles finiront par disparaître de leur milieu naturel, ce qui ira totalement à l'encontre des objectifs que vise, de manière honnête et légitime, la présente proposition de loi. Mes chers collègues, je vous invite à réfléchir et à ne pas voter l'article 12 en l'état, car vous signeriez la mort, à terme, des zoos en Fran...
...es zoos, d'autre part. Dans ma circonscription se trouve un parc zoologique, Planète sauvage, qui détient neuf dauphins. Or je sais l'attention que les équipes du parc accordent aux animaux, la qualité des soins qu'ils leur prodiguent, leur détermination à s'inscrire dans une démarche toujours plus éthique. Aucune précision n'est apportée quant au devenir des vingt-neuf dauphins actuellement en captivité en France – à comparer aux 8 000 à 10 000 dauphins qui s'échouent sur les plages ; pour imprécis qu'il soit, ce chiffre montre bien l'importance du phénomène. Et il n'y a pas non plus de perspective pour les établissements concernés et leur personnel. Planète sauvage est, dans le département de la Loire-Atlantique, le deuxième établissement qui attire le plus de touristes.
...rcs jouent un rôle important en matière de sensibilisation, de préservation et de promotion de la biodiversité. Ils financent en outre, dans nos territoires, d'importantes campagnes de réintroduction de certaines espèces dans leur milieu naturel. Les animaux dont il est question ici sont principalement des dauphins et des orques. Or la grande majorité d'entre eux sont nés et ont toujours vécu en captivité. Dès lors, le mieux risque d'être l'ennemi du bien : M. Haury a demandé à juste titre ce que deviendraient ces animaux si l'on interdisait leur maintien en captivité. D'autant que leur espérance de vie est très longue en captivité : 20 % des dauphins concernés sont plus que trentenaires ; certaines orques sont plus que cinquantenaires. Nous avons donc vocation à les garder très longtemps encore. ...
On nous raconte que ces projets vont se réaliser, alors qu'on ne dispose pas de financement, qu'on va transférer des animaux qui sont actuellement bien traités pour les placer dans une hypothétique captivité secondaire. Pourtant, la réalité c'est que l'accord Pélagos ne reviendra jamais sur l'impossibilité de mettre en détention en Méditerranée des animaux qui ne sont pas sauvages.
J'ai déposé après l'article 15 un amendement visant à demander la remise d'un rapport pour faire le point sur les futurs établissements de soins pour les animaux qui sont en captivité, tels les dauphins et les orques. Il faut disposer d'un rapport précis pour savoir combien d'animaux sont concernés et où pourront-ils jouir demain d'une retraite paisible.
...p d'autres. Cela ne signifie évidemment pas la mort du cirque : les cirques se multiplient qui renoncent aux animaux pour monter des spectacles dont la qualité artistique ne fait aucun doute. De la même manière, concernant les cétacés, nous ne remettons en cause ni les soigneurs ni les personnes qui en prennent soin au quotidien. Toutefois, les études scientifiques convergent sur le fait que la captivité crée chez ces animaux un réel mal-être physique et psychologique, notamment du fait de leurs capacités cognitives. Ils développent ainsi des comportements agressifs envers leurs congénères ou leurs soigneurs, ou encore des signes de stress et d'ennui. L'absence de relations sociales complexes est également très préjudiciable à ces animaux très sociaux qui souffrent d'ulcères voire de dépression d...
...tacé – , qui aboutirait à terme à la fermeture de l'ensemble des parcs zoologiques. Il n'y a aucune raison – en dehors de notre attachement à une célèbre série télévisée diffusée lorsque nous étions, pour la plupart d'entre nous, très jeunes – de se focaliser plus sur le dauphin que sur d'autres espèces animales. Deuxièmement, quand Mme la rapporteure et Mme la secrétaire d'État affirment que la captivité est une souffrance pour les cétacés, je souhaite que l'on produise les études scientifiques supposées le démontrer – et cela devrait figurer dans le rapport. Je ne conteste pas ces études scientifiques, mais simplement le fait qu'elles n'aient pas été versées au débat. En effet, d'autres scientifiques et d'autres personnes qui étudient ces animaux, notamment en captivité – rappelons qu'une trent...
Je m'interroge car on ne trouve pas que des dauphins et des cétacés dans ces parcs aquatiques. Je n'en citerai qu'un seul, Marineland, qui est situé à quelques centaines de kilomètres de ma circonscription, et dans lequel on trouve des otaries, des tortues, des pingouins, des éléphants de mer et des poulpes. Comment vivent-ils cette captivité ? Je ne suis pas certain qu'une otarie, un éléphant de mer ou un pingouin, lesquels sont davantage habitués à vivre sur une banquise, soient à leur aise dans le Var. Soit nous légiférons pour l'ensemble des animaux, soit, je le redis, nous faisons preuve d'une sensiblerie qui n'a pas lieu d'inspirer nos textes législatifs Par ailleurs, j'ai une pensée pour Paul le poulpe, qui était bien heureux ...
... madame la secrétaire d'État, vous engager à ce que les dauphins ou les orques qui vivent dans les trois parcs que compte la France ne se retrouveront pas, si ces derniers ferment, en Chine ou au Moyen-Orient ? Vous ne le pouvez pas ; personne ne le peut, parce que ces animaux sont aujourd'hui la propriété d'une entreprise privée. Par ailleurs, le texte prévoit la non-reproduction des animaux en captivité. Or tous les experts que j'ai consultés m'ont assuré qu'il n'existait aucune solution pour empêcher ces animaux de se reproduire naturellement. La castration chimique n'existe pas ; la castration chirurgicale est inenvisageable ; la séparation conduit à modifier leur comportement, les rendant agressifs parce qu'ils ont toujours vécu entre eux.
...'agissant des dauphins actuellement hébergés dans des parcs zoologiques ? Il n'y en a pas ou, du moins, vous n'en proposez pas. Enfin, cela a été dit, une fois que nous aurons interdit la présence de cétacés dans les parcs zoologiques, pourra-t-on empêcher quiconque de se réclamer de ces fameuses considérations faussement scientifiques pour affirmer que les lions, les girafes ou les éléphants en captivité sont maltraités et ne sont pas assez bien soignés ? Je conclurai en rendant hommage aux soigneurs, à tous ceux qui s'occupent des animaux et qui peuvent se sentir attaqués par vos positions extrémistes.