Interventions sur "circulaire"

63 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

L'économie circulaire est donc dans notre culture, même si elle est enfouie depuis des siècles sous les sédiments d'un capitalisme qui a perdu toute boussole. Aujourd'hui, chacun a bien conscience que la planète n'est pas inépuisable et que la société de consommation – de surconsommation, même – avait atteint ses limites. Je souscris à vos propos, madame la secrétaire d'État : nous vivons dans une société de l'outran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

... l'heure de l'ouverture de nos débats en séance, je souhaite insister sur plusieurs points de vigilance. Tout d'abord, la question de la fiscalité. En effet, tenir de beaux discours ne suffit pas : encore faut-il être capable de mettre en cohérence l'ensemble des politiques publiques, y compris la politique fiscale. Je souhaite que ce projet de loi permette de poser les principes d'une fiscalité circulaire : notre groupe défendra donc l'idée d'une TVA circulaire, qui permettrait de donner aux acteurs économiques une visibilité à long terme, de rendre les produits recyclés ou biosourcés plus compétitifs et de donner confiance à ceux qui les produisent. Nous sommes donc favorables à une fiscalité incitative. Deuxième point de vigilance : la consigne. En commission, il y a eu un certain flottement su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

...nt interrompus par d'autres textes. Nous devrons terminer au plus tard le vendredi 20 décembre avec, peut-être, la tenue d'un scrutin public à quatre heures du matin… Compte tenu de la qualité et de l'importance de ce texte, à la fois pour les membres de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire mais également pour les citoyens et, plus généralement, pour l'économie circulaire, je souhaiterais qu'un vote solennel sur ce projet de loi puisse avoir lieu à la rentrée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

...politique nationale de prévention et de gestion des déchets. Celui-ci doit notamment porter sur les interventions administratives en matière de transferts transfrontaliers de déchets. Or, selon les services de l'Assemblée nationale, ce rapport, prévu au moins depuis 1992, n'a jamais été remis. Alors que le Parlement examine le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, il est regrettable que cet article n'ait jamais été appliqué. Ce rapport aurait évidemment été utile pour permettre un travail parlementaire de qualité. J'en viens maintenant au fond du débat, à savoir la gestion de nos déchets, c'est-à-dire tout ce qui, après avoir été extrait des ressources de notre planète, puis transformé, vient s'accumuler sur nos territoires. En France, les déchets représ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Face à ce constat, quels sont nos objectifs ? Au groupe UDI, Agir et indépendants, nous pensons que la priorité absolue doit être la réduction du volume global de nos déchets puis, dans un second temps, le réemploi et l'amélioration du tri. Le triptyque de l'économie circulaire, c'est d'abord réduire, puis réutiliser, et enfin recycler. Ainsi, si le recyclage est important, ce n'est pas la première option qui doit s'imposer. Comme l'a dit Guillaume Garot, le texte propose des mesures de bon sens en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire, comme l'interdiction de la destruction des invendus. Ensuite, quels déchets faudrait-il arrêter de produire en premier lie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

En préambule et conformément à nos règles de déontologie, je dois préciser que je suis fondateur et président de l'Institut national de l'économie circulaire, association fondée en 2012 et regroupant 200 membres : entreprises de tous secteurs d'activité, collectivités, universités. Je remercie Mme la secrétaire d'État d'avoir reconnu mon engagement depuis sept ans en me nommant grand témoin de la feuille de route économie circulaire dès septembre 2017. Évidemment, je suis ici, dans notre assemblée, au service de l'intérêt commun : je ne parle et agis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Je tiens aussi à rappeler que les ministres Delphine Batho et Pascal Canfin ont pris en compte cet enjeu dans le cadre de leurs engagements ministériels dès le début de l'année 2013 et que le ministre Philippe Martin a ensuite fait de l'économie circulaire, dès septembre 2013, un axe essentiel de sa politique. En témoigne notamment la première conférence nationale sur l'économie circulaire, décentralisée en décembre 2013 à Gardanne, à l'École des mines Georges-Charpak – tout un symbole. Je salue aussi Ségolène Royal qui, dès avril 2014, en a fait un axe majeur de ses engagements, qui s'est concrétisé dans le titre IV de la loi relative à la transi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...midité du Gouvernement et de la majorité, qui nourrissent de l'ambition sans pour autant dépasser les soi-disant limites imposées par l'Union européenne. J'oserai dire : « Musclez, musclons notre jeu ! », pour gagner sur ce sujet. Nous ne pouvons pas nous résigner à conserver la même fiscalité sans baisser, notamment, la TVA sur la réparation. Nous ne pouvons pas ignorer la proposition d'une TVA circulaire, évoquée tout à l'heure par notre collègue Guillaume Garot, qui s'adapte à une économie circulaire et privilégie les bonnes pratiques en préservant les ressources. Nous ne comprenons pas non plus la stratégie au sujet du plastique, qui concentre l'attention sur une consigne de recyclage de la matière sur les seules bouteilles de boissons, alors que l'enjeu est beaucoup plus large, voire dramatiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

… et dans un pays bloqué par la grève. Les conditions du débat sont plus que discutables. Nous devons absolument arrêter cette fuite en avant irresponsable et suicidaire, cette surproduction de biens matériels et de ressources. Ce projet de loi aurait pu être un coup d'arrêt à la société du tout-jetable, tant pour les êtres humains que pour les marchandises. Seulement, votre économie circulaire n'existe pas. Vous tournez en rond, au milieu de contradictions dont vous peinez à saisir le caractère fondamental. Le capitalisme est totalement incapable de répondre aux problèmes écologiques. Pire : notre système économique est responsable de l'impasse écologique dans laquelle nous nous trouvons. Les quatre-vingt-dix plus grandes entreprises productrices de pétrole, de gaz et de charbon sont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...duits dans la sphère de la circulation, vous aurez davantage de déchets, de pollution et de dommages environnementaux de toutes sortes. Or les effets cumulés de l'extension continue du marché capitaliste, de l'augmentation de la population mondiale et des ressorts propres à l'accumulation de capital rendent fictives, d'emblée et sans aucun doute possible, vos tentatives de construire une économie circulaire. Mais vous avez préféré informer le consommateur plutôt que de mettre au pas les industriels et d'assumer le rôle d'un État régulateur. Ensuite, parce que votre projet de loi ne prépare pas la bifurcation radicale dont nous avons absolument besoin à l'heure de l'urgence écologique. Rien dans ce texte ne tient compte des limites planétaires dans le modèle de production. Le cycle de vie des produi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Je vous rappelle que nous discutons du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

...roduction de déchets ou la lutte contre le suremballage, la pollution au plastique et les dépôts sauvages. Adopté à la quasi-unanimité au Sénat, ce texte a également été l'occasion de battre en brèche le projet ô combien révélateur du Gouvernement d'instaurer une consigne pour recyclage des bouteilles en plastique. Je parle d'un projet révélateur car vous voudriez nous faire croire que l'économie circulaire, c'est le pont d'Avignon : on y danse tous en rond.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie :

... Conscients de l'urgence d'accélérer la transition écologique, les citoyens veulent avoir les moyens d'agir à leur échelle et se disent prêts à changer de modèle dès lors que la répartition des efforts est équitable. C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je m'exprime au nom du groupe La République en marche aujourd'hui car ce projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire répond à ces attentes, avec des mesures concrètes poursuivant l'objectif de mieux consommer, mieux produire, mieux gérer nos déchets et mobiliser l'ensemble des acteurs. Mesures concrètes pour renforcer l'information du consommateur, avec l'affichage des qualités et caractéristiques environnementales des produits, la mise en place d'un indice de réparabilité, la généralisation du logo Triman pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Aliot :

Notre société a accru de façon exponentielle sa consommation de ressources, à tel point qu'il serait juste de parler de surconsommation. Comme la cigale de la fable, nous pourrions nous trouver fort dépourvus lorsque l'hiver des ressources sera venu. Nous devons donc mieux consommer, et utiliser plus efficacement nos ressources. En ce sens, le passage progressif à une économie circulaire pourrait nous permettre de réaliser de réelles économies tout en exerçant un effet positif sur l'environnement. Pour y parvenir, les collectivités locales ont un grand rôle à jouer. J'aimerais néanmoins appeler votre attention sur un problème qu'ont soulevé les élus locaux : la généralisation de la consigne pour les bouteilles en plastique, et accessoirement les canettes. L'idée, d'origine scand...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Il vise à clarifier certains concepts dans le code de l'environnement. Actuellement, l'économie circulaire est en effet définie par opposition au modèle linéaire, qu'il s'agirait de dépasser en limitant la consommation des ressources. Je propose d'inscrire dans notre droit le concept d'« économie permacirculaire », qui désigne une économie respectueuse des capacités de renouvellement des ressources et des limites planétaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Riotton, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Vous avez raison de vouloir clarifier les concepts auxquels nous avons recours, madame Batho. Cependant l'économie circulaire, qui est visée dans le texte, désigne un modèle dont l'objectif est de produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage de ressources. La permaculture, auquel votre amendement fait en partie référence, et plus encore l'économie permacirculaire, sont des concepts intéressants mais encore sujets à de nombreuses controverses et dépourvus de définiti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Pour intéressant qu'il soit, l'amendement de Delphine Batho aurait des conséquences non négligeables. Le titre IV de la loi de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte définit, je le rappelle, l'économie circulaire telle que nous la concevons en France. Si nous changions de terme, nous aurions à nous atteler à un travail de redéfinition. Si la réflexion en la matière doit être poursuivie, je crois préférable de nous en tenir à la notion telle qu'elle a été définie dans la loi de 2015.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je ne crois pas que l'on puisse parler de controverse sur la question, mais j'entends l'argument qui consiste à dire qu'elle n'est pas mûre et qu'il est préférable de ne point perturber les choses, à l'heure où l'on a encore du mal à développer l'économie circulaire. Le terme « permacirculaire », s'il n'est pas familier du grand public, n'en est pas moins plus clair à mes yeux, relativement à l'intention et au contenu. L'amendement no 1548, de repli, laisse de côté le débat terminologique au profit du contenu, en précisant que l'objectif de l'économie circulaire est d'« atteindre une empreinte écologique neutre dans le cadre du respect des limites planétair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Riotton, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Votre amendement, madame Batho, tend à garantir le respect des limites planétaires en vue d'atteindre, grâce à l'économie circulaire, une empreinte écologique neutre. Or il me semble que ces questions relèvent d'une politique écologique plus globale. Je ne suis pas certaine de la plus-value qu'apporte une telle précision dans une définition de l'économie circulaire : avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

À l'heure où nous examinons un texte d'importance sur l'économie circulaire et sur le traitement des déchets, nous devrions pouvoir disposer, me semble-t-il, de tous les éléments utiles à notre réflexion. Il s'agit, bien entendu, d'un amendement d'appel : il n'a pas vocation à être adopté. Néanmoins, si le Gouvernement et son administration n'entendent pas appliquer la loi, pourquoi donc ne pas supprimer cet article du code de l'environnement ? Le Parlement, je crois me...