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...t du Gouvernement, la priorité étant accordée à l'école primaire, sous un angle qualitatif. L'objectif reste effectivement de s'attaquer aux difficultés à la racine, afin d'assurer aux élèves la plus complète réussite en primaire, qu'ils puissent parfaitement lire, écrire, compter. Il est important de rappeler les grands axes. La mesure phare de ce budget est sans aucun doute le dédoublement des classes de CP, en zone REP+ à la rentrée dernière, qui sera poursuivi en zone REP, puis en CE1 en zone REP+. Il y aura ainsi à la rentrée 2018 près de 6 000 classes dédoublées, soit près de 130 000 élèves parmi les plus fragiles. C'est indispensable car nous ne pouvons plus accepter que 20 % des élèves ne maîtrisent pas correctement les savoirs fondamentaux à la sortie de l'école primaire. Au collège, ...
...es. Nous l'approuvons et le soutenons évidemment. À l'horizon 2020, la hausse du budget de l'éducation nationale devrait être de 1,5 milliard d'euros. Plus largement, nous saluons la volonté affichée, assumée par le ministre, de replacer au centre de l'acte d'enseignement la transmission des savoirs fondamentaux. Pour notre groupe, elle est essentielle. Je ne reviens pas sur le dédoublement des classes REP+ en primaire, que nous soutenons évidemment sans réserve. Dans le secondaire, la mise en place du dispositif « Devoirs faits », entre autres, nous semble déterminante au regard de la lutte contre les inégalités. Nous vous savons aussi attentifs, monsieur le ministre, à l'intérêt des nouvelles technologies pour la compréhension de l'acte d'apprendre – je pense ici aux neurosciences. Nous vou...
...ation, qui porte en lui tous les enjeux de notre société. En tant qu'enseignante, je ne peux qu'approuver le choix de mettre l'accent sur le recrutement – j'entends par là aussi bien les effectifs que la formation –, qui devrait permettre, je l'espère, la mise en place d'une vraie pédagogie différenciée, choix en parfaite adéquation avec la priorité donnée au premier degré et au dédoublement des classes de CP et de CE1. Il nous faudra également être attentifs à ce que le nombre d'enseignants remplaçants soit suffisant – ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent – et attentifs également au statut du directeur d'école. Je souhaite avant tout évoquer l'inclusion et, plus précisément, la situation des auxiliaires de vie scolaire, dont les conditions de travail sont souvent très précaires ; je pens...
...créations de postes, cette progression se fait au détriment du second degré où un certain nombre de postes seront supprimés, dont 200 parmi le personnel administratif. Or les effectifs globaux sont eux en augmentation, ce qui signifie que l'évolution démographique à elle seule justifiait des créations de postes, à moins de laisser les conditions d'apprentissage se détériorer… Le dédoublement des classes de CP est une mesure évidemment positive. Toutefois, selon nos informations, nombre de directeurs académiques des services de l'éducation nationale (DASEN), pour l'appliquer, sont contraints d'utiliser les effectifs du programme « Plus de maîtres que de classes » qui fonctionne pourtant très bien. Par conséquent, je souhaite savoir quels recrutements sont prévus pour préparer la rentrée 2018. No...
...avez d'ailleurs, d'une certaine manière, exprimé vous-même en ces termes : « On doit savoir faire des économies sur certains sujets, pour mieux dépenser sur d'autres. » Pour nous, il ne s'agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais d'habiller tout le monde de la maternelle au lycée, car l'éducation est une priorité à tous les niveaux. Car si vous mobilisez vos crédits pour assurer des classes de douze élèves dans les CP en REP, ce qui est parfait, comment pensez-vous assurer les remplacements à l'école primaire ? En faisant appel aux listes complémentaires ? Non, en embauchant des contractuels à peine formés. Comment comptez-vous susciter les candidatures d'enseignants qui manquent, tant en mathématiques qu'en langues, quand les conditions de travail sont à ce point dégradées ? Comme...
La professeure de français que j'étais encore il y a quelques mois ne peut que se féliciter de l'accent mis sur l'apprentissage de la lecture et des efforts en direction de l'éducation prioritaire. J'ajouterai toutefois un petit bémol. Des retours de terrain me reviennent très souvent quant aux effectifs dans les lycées : 40 % des classes comptent plus de trente-cinq élèves. Ne risque-t-on pas d'aggraver encore la crise, réelle et profonde, des vocations si l'on ne touche pas aussi aux conditions de travail dans les lycées, qui sont devenues difficiles ? Le métier d'enseignant est un métier de passion, mais c'est aussi, toutes les enquêtes le montrent, un métier assez mal rémunéré en comparaison avec les autres pays européens. Ne...
...re. Comment entendez-vous mieux valoriser les parcours sportifs à l'école et mieux valoriser dans les cursus académiques les engagements associatifs, notamment dans le sport scolaire ? Je voudrais citer ici l'Union nationale du sport scolaire (UNSS) et l'Union sportive de l'enseignement primaire (USEP), mais aussi le « livret citoyen » ou encore les « parcours d'excellence » mis en place dans les classes de troisième des collèges REP+. Pouvez-vous d'ailleurs dresser un bilan de ces derniers ? Quels moyens, notamment en postes d'enseignants, entendez-vous accorder à l'EPS ?
Monsieur le ministre, vous avez évoqué l'orientation, et la possibilité qu'il y ait en classe de terminale deux professeurs principaux plutôt qu'un seul. Quid des centres d'information et d'orientation (CIO) ?
Monsieur le ministre, si je m'associe évidemment à ceux qui se félicitent du dédoublement des classes de CP en REP+, du dispositif « Devoirs faits », de l'accueil de 80 000 enfants en situation de handicap et de l'augmentation du budget de l'Éducation nationale de 1,3 milliard d'euros, en tant qu'enseignante, directrice d'école, formatrice, maman et tout simplement citoyenne, j'ai été interpellée de mainte façon sur les rythmes de l'enfant en France. Chaque année, les élèves en difficulté peuve...
Monsieur le ministre, vous prévoyez – et c'est une mesure phare de votre budget – de créer, en REP et en REP+, des classes de douze élèves. Mais quelles suites entendez-vous donner au dispositif « Plus de maîtres que de classes » conçu par l'un de vos prédécesseurs et qui, si j'en crois les retours du terrain, apporte une réponse positive aux difficultés d'apprentissage de certains élèves ? La présence de l'enseignant supplémentaire permet en effet une approche pédagogique différenciée et une organisation pédagogiqu...
...comme tels et orientés vers ces structures par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Comme vous l'avez souligné, ces structures ont subi, il y a quelques années, une baisse drastique des moyens humains qui leur étaient alloués, justifiée par une prétendue diminution du nombre des élèves qui en relevaient. Or, nombreux sont ceux qui ont pâti de ces choix : orientés vers des classes de collège dites ordinaires, ils ont vécu douloureusement l'échec de leur scolarité. Je peux témoigner, pour avoir longtemps enseigné dans ces structures SEGPA, de l'importance du travail effectué par les professeurs des écoles spécialisés, formés spécifiquement à une prise en charge efficiente, et les professeurs de lycée professionnel au sein d'ateliers où sont enseignées des compétences prof...
...ur l'État. Je souhaite ici m'ériger contre une caricature trop souvent entendue ces derniers jours. Cette réforme n'est pas conçue pour faciliter la vie des plus riches ; annoncée par le Président de la République, elle est dans l'intérêt de tous les citoyens sans exception, et défendue par des députés qui incarnent, justement, l'intérêt général. Personne, ici, n'a le monopole de la défense des classes populaires, du monde rural, des personnes souffrant de la pauvreté. Toutes les populations vulnérables sont au coeur de nos préoccupations. Méfions-nous des généralités à l'emporte-pièce : ce ne sont pas les signes extérieurs qui préjugent de notre appartenance à une classe sociale particulière. On peut être issu de la classe populaire et porter une cravate, ou d'une classe plus aisée et porter...
...République en marche, bien conscient de la nécessité de repenser notre système d'investissement dans notre économie, rencontrera les intermédiaires financiers en janvier. Cette rencontre permettra de discuter non seulement de l'application de la loi de finances, mais également des réformes restant à conduire. Cessons de scinder notre société, de chercher à opposer des catégories – les riches aux classes moyennes, ou encore les retraités aux actifs. Notre société a trop souffert de ces divisions. Il est temps de penser collectif et d'avancer tous ensemble.
Ce débat sur l'ISF est plus vieux que moi. Dans cette affaire, nous sommes tous responsables : la gauche, qui a voulu créer un impôt plus symbolique qu'économique ; La France insoumise, qui agite toujours le drapeau rouge et la lutte des classes ; la droite, qui n'a pas eu le courage d'aller jusqu'au bout de la réforme ; et la nouvelle majorité La République en marche, qui fait la politique du « en même temps » et crée un système kafkaïen dans lequel, en réalité, on colle une fois de plus des rustines sur un pneu crevé. Mes chers collègues, vous allez remplacer l'impôt de solidarité sur la fortune par un autre ISF : l'impôt de soutien ...
...ourrait se vendre à tel ou tel prix, alors que rien n'oblige le propriétaire à le céder et qu'il est beaucoup moins facile à échanger contre des liquidités qu'un actif financier, par exemple des actions. Ainsi, vous appliquez ici votre règle du « nouveau monde » : vous favorisez le nomadisme plutôt que l'enracinement dans nos pays, dans notre ruralité. C'est une attaque supplémentaire contre les classes moyennes. Cela a été dit, l'IFI concernera les 20 % des contribuables assujettis à l'ISF qui déclarent moins de 51 000 euros de revenus annuels : je ne vois pas en quoi ces personnes peuvent être qualifiées de riches. Cela pose un véritable problème du point de vue de l'histoire immobilière de notre pays.
Bonjour ! On entend dans cette assemblée qu'il ne faut pas opposer les riches et les pauvres, qu'il nous faut une société fraternelle, que c'est nous qui agiterions le drapeau de la lutte des classes, et ainsi de suite, gnagnagni, gnagnagna. Mais c'est vous qui menez une politique violente, c'est vous qui prenez aux pauvres – via la CSG ou les APL – pour donner aux riches – avec la flat tax ou, ici, la suppression de l'ISF pour les actionnaires. Vous menez une politique violente par les actes, vous le faites avec des mots doux, et vous voudriez que l'on n'y réponde que par des mots doux. Non...
Je reprendrai enfin une phrase de Warren Buffett, alors première fortune mondiale : « La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. » C'est vous, la classe des riches – vous l'incarnez, vous la représentez – , qui menez cette guerre des classes et qui, en effet, la remportez !
..., que l'argent va à l'argent ? En réalité, cet article est un cadeau fiscal, d'un montant de 16 milliards d'euros sur l'ensemble du quinquennat, fait par le Gouvernement aux plus aisés. Vous prétendez favoriser l'investissement productif. C'est vrai : la réforme induira de nouveaux choix en matière d'investissement, mais je ne vous apprendrai rien en vous disant que ces choix diffèrent selon les classes sociales. Dans le dernier décile, la composante financière représente 60 % du patrimoine. Dans le dernier centile, elle atteint 85 % et, dans le dernier millime, 92 %. J'ajoute que si cette réforme s'inscrit dans une politique d'ensemble, il faudra compenser la perte de recette. En définitive, vous aggravez encore les déséquilibres en augmentant la pauvreté et en faisant des cadeaux aux plus ri...
Je voudrais corriger deux biais qui sont apparus dans ce débat. Premièrement, il est avancé que l'on serait en train de supprimer l'ISF. Sur le plan factuel, c'est faux, car l'ISF n'est pas supprimé mais remplacé par un impôt sur la fortune immobilière, qui va taxer toujours plus les classes moyennes et ceux qui possèdent des propriétés immobilières.