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...res, qu'ils soient ruraux ou urbains connaissent la pauvreté. Je voudrais revenir sur le sujet extrêmement sensible de l'accueil des enfants entre 2 et 3 ans, notamment en montagne, où il n'existe pas de dispositif d'accueil de la petite enfance. Est-ce encore, monsieur le ministre, une priorité de votre gouvernement ? Je souhaite aussi vous demander quel sort vous réserverez au dispositif des « classes passerelles », pour l'accueil des enfants de moins de 3 ans, auquel les parents sont associés.
J'associe à mon intervention ma collègue Emmanuelle Fontaine. Vous avez raison, monsieur le ministre, la mixité sociale ne se décrète pas, elle s'encourage. Lorsque l'on se plonge dans le rapport de l'INA de 1965 sur l'évaluation des premières classes mixtes, on constate que l'on craignait alors que cette mixité ne déconcentre les garçons ! Personne, aujourd'hui, n'oserait remettre en question l'intégration des filles dans les classes. L'enjeu pour notre société est de faire en sorte que dans dix, quinze ou vingt ans, tous puissent penser que la mixité sociale est effectivement une chance. Emmanuelle Fontaine souhaitait relater l'exemple d'u...
On attend de plus en plus de l'Éducation nationale, certainement parce que l'on observe des lacunes en termes d'éducation et de responsabilité parentale. Quelle sera votre action dans ce domaine, notamment pour le soutien à la parentalité, un enjeu majeur dans les territoires les plus difficiles ? Dans les REP + le dédoublement des classes de CP est une bonne chose, même si nous rencontrons des « effets de zone », certains villages, situés en bordure, ne bénéficiant pas du dispositif. Un lissage est-il prévu ? Les dispositifs « plus de maîtres que de classes » et « classes passerelles », qui semblent bien fonctionner, seront-ils maintenus ou abandonnés ? Ne mériteraient-ils pas d'être mieux évalués ?
...s, sans autre condition que l'obtention du baccalauréat, Parcousup demande aux candidats une lettre de motivation, un projet d'étude dont ni vous ni moi n'aurions peut-être été capables en notre temps. Ces savoir-faire qu'on demande aux futurs étudiants sont socialement particulièrement discriminants et ils feront leur oeuvre : fermer davantage encore l'enseignement supérieur aux jeunes issus des classes populaires. Vous prendrez bien sûr prétexte des désastres d'APB et de l'iniquité du tirage au sort. Mais nul n'est dupe : qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. Les libéraux voulaient la peau de l'université comme service public ; ils en ont organisé la ruine. Alors que l'accroissement de la population imposait que l'université ouvrît des places, les investissements ont été refusés. Alor...
Monsieur le ministre, Jean est enseignant en économie dans un lycée public, auprès de classes de seconde et de terminale. Pourtant, il n'a ni réussi un concours de l'enseignement, ni reçu une formation pédagogique, ni acquis une expérience professionnelle dans ce domaine. C'est un contractuel de la fonction publique, précaire, puisqu'il a été embauché à durée déterminée. Pour décrocher son poste d'enseignant, il s'est inscrit sur le site internet d'une académie, puis, quelques jours plus...
...ation a pour objectif de pallier la crise de recrutement en motivant davantage et plus tôt les étudiants à choisir la carrière d'enseignant. En effet, le rehaussement du niveau de recrutement, passé de la licence au master, réduit le nombre de candidats potentiels. Actuellement, on accède à la formation d'enseignant à la fin de son master, soit à un niveau d'étudesauquel peu d'étudiants issus des classes populaires accèdent. Non seulement pour relever le défi du recrutement, mais également pour diversifier les profils des personnes occupant cette fonction, il faut avoir la volonté d'aller chercher ces étudiants. La diversité a été un plus pour l'école quand on a travaillé à la réalisation de cet objectif ; je crois que nous devons le refaire aujourd'hui. Nous sommes donc favorables à la mise en...
...rennent leur métier en deux ans, voire un an pour un tiers d'entre eux. Cette durée s'avère trop courte pour permettre aux étudiants d'appréhender leur profession, d'approfondir les méthodes pédagogiques et de se mettre en situation d'exercice. Par ailleurs, la formation continue des enseignants est très insuffisante, laissant souvent les professeurs seuls face aux problèmes rencontrés avec leur classe. Si la réforme qui a abouti à la mise en place des ESPE – écoles supérieures du professorat et de l'éducation – en 2013 était positive, il s'agit maintenant de la prolonger en instaurant un continuum de formation des enseignants tout au long de la vie. Notre défi est de développer un dispositif étalé dans le temps, susceptible de faire naître des vocations chez les étudiants, d'accompagner les c...
...ite de tous nos enfants et l'excellence de chacun. C'est ainsi, monsieur le ministre, que vous avez engagé de nombreuses réformes. Votre politique d'éducation prioritaire est ambitieuse, novatrice, et doit permettre de corriger certaines inégalités sociales grâce à un renforcement de l'action pédagogique et éducative sur les territoires qui rencontrent le plus de difficultés. Le dédoublement des classes de CP dans les REP+, qui sera étendu aux classes de CE1 à la rentrée prochaine, en est une illustration. Ce renforcement doit être accompagné par une formation adaptée de l'ensemble des enseignants des réseaux d'éducation prioritaire. Repenser et intensifier la formation initiale et continue des professeurs doit être l'une de nos priorités. En plus de maîtriser leur discipline, les enseignants ...
...itués dans les zones rurales : de nombreux établissements y éprouvent des difficultés récurrentes à pourvoir les postes d'enseignants, en particulier quand ceux-ci ne travaillent pas à temps complet. Au lycée de Terrasson-Lavilledieu, en Dordogne, le recrutement tardif d'un professeur de mathématiques sept semaines après la rentrée scolaire – soit sept semaines sans cours de maths pour plusieurs classes – avait suscité à juste titre une grande inquiétude des parents et des élèves en début d'année scolaire. Ces problèmes de recrutement dans les établissements ruraux risquent de devenir de plus marqués s'agissant des postes à temps partagé entre deux ou trois établissements, faute d'attractivité suffisante et de prise en charge de frais de transport conséquents. Les élèves y subissent tout au lo...
...on s'explique en partie par le fort taux de pauvreté constaté outre-mer – comme on sait, le niveau de vie influe sur l'illettrisme et les habitudes de lecture. Mais elle s'explique aussi par les conditions d'enseignement qui prévalent sur ces territoires, très éloignées des standards hexagonaux. Outre l'accessibilité des écoles des jeunes guyanais ou polynésiens, qui font souvent leur rentrée des classes en pirogue, l'inadéquation des infrastructures scolaires aux besoins pose problème. Le ministère de l'éducation nationale s'est saisi du problème, ce dont je me félicite. Tandis que 31,2 % des écoliers ultramarins sont scolarisés en zone REP+, la hausse des effectifs du personnel enseignant et le dédoublement des classes de CP et de CE1 permettra d'améliorer massivement les conditions d'apprent...
... par un déficit chronique d'enseignants de langue vivante, tout particulièrement de professeurs d'allemand. Dans cette discipline, le nombre de candidats reste le plus souvent inférieur aux besoins de l'éducation nationale, qui n'a d'autre choix que de faire appel à des contractuels. Ce manque de personnel, ajouté à un manque de ressources, représente un frein important à l'ouverture de nouvelles classes, qui permettrait l'apprentissage de langues vivantes par un plus grand nombre d'élèves apprennent. Monsieur le ministre, face à un objectif ambitieux et à une situation qui se dégrade, quels moyens le Gouvernement compte-t-il mettre en oeuvre afin d'atteindre une meilleure maîtrise des langues vivantes, régionales ou étrangères, et d'arriver à offrir un enseignement bilingue, pour commencer, à ...
...epuis longtemps de réserver au lycée les postes d'agrégés. Qu'en est-il ? Les mesures de revalorisation de carrière ont été les bienvenues pour pallier cette crise profonde du recrutement, mais peuvent-elles suffire à redonner de l'attractivité à un métier dont l'image a été singulièrement écornée, en trente ans, par la complexité accrue des conditions de travail, avec les faits de violence, les classes surnuméraires et les relations parfois complexes avec certains élèves ou parents ? Que prévoit donc le Gouvernement pour remédier de façon efficace et pérenne à ces problèmes de recrutement, alors que l'éducation reste le pilier indispensable et la priorité de notre démocratie pour former à la citoyenneté et aux valeurs de la République ? Je vous remercie pour votre volontarisme, monsieur le mi...
...ions parlementaires, comme celles entendues ce soir. Tout en respectant mon temps de parole, monsieur le ministre, je voudrais simplement vous interroger, comme élu de Seine-Saint-Denis – bien que ce territoire ne soit pas le seul à faire ce type de retour – sur la volonté légitime du Gouvernement de garantir la liberté d'enseignement, et sur la possibilité d'ouvrir des établissements, voire des classes, dans l'enseignement privé. Dans un département comme le mien, où la demande d'enseignement privé est forte, il semblerait en effet que, lors de la création d'un nouvel établissement, l'éducation nationale ne fournisse pas de nouveaux moyens en effectifs d'enseignants mais qu'elle retire ceux-ci d'un établissement d'enseignement privé existant. Cela reviendrait à augmenter le nombre global d'él...
Monsieur le ministre, je connais votre attachement aux écoles en milieu rural. Je vous ai même entendu parler tout à l'heure à ce sujet de « très forte priorité ». Vous savez que les fermetures de classes ou d'écoles sont vécues comme un véritable traumatisme par les enfants, les familles, les élus et les habitants des communes concernées. L'école, dans nos petites communes, n'est pas seulement un symbole fort qui contribue à l'identité de nos villages, à l'attractivité de nos territoires et au lien social au sein de la population. Elle constitue aussi et surtout une formidable chance, pour les e...
Monsieur le ministre, la rentrée 2017 avait été placée sous le signe de l'« école de la confiance ». Fondée sur quatre grandes mesures, celle-ci comptait le dédoublement des classes parmi ses axes principaux. Le but était de former des classes de douze élèves en cours préparatoire et cours élémentaire de première année dans les réseaux d'éducation prioritaire et les réseaux d'éducation prioritaire renforcés, afin de combattre les difficultés scolaires en agissant à la racine, c'est-à-dire dès les premières années d'apprentissage des savoirs fondamentaux. Si ces mesures sont...
... ? Je ne prendrai qu'un exemple récent : celui du lycée Joseph-Gallieni à Toulouse. La moitié de ses enseignants ont lancé un appel au secours mardi dernier et réclament un véritable « plan Marshall ». Reprenons leurs griefs : agressions verbales et physiques qui se généralisent et se banalisent ; intrusions d'élèves extérieurs qui viennent semer le trouble et commettre des infractions ; vols en classe et à l'internat ; généralisation de bagarres violentes dans l'enceinte de l'établissement ; violences sexistes subies par les filles ; trafic de stupéfiants. La liste est longue, trop longue, et les moyens pour lutter sont malheureusement parfois aux abonnés absents selon les équipes pédagogiques. Certains élèves, il faut le dire, sortent de prison ou viennent en cours avec un bracelet électroniq...
...n de dividendes, l'investissement et le niveau des salaires s'est largement inversé au bénéfice des actionnaires. Aujourd'hui, le capital est bien mieux rémunéré que le travail. Il est plus rentable d'avoir de l'argent que d'être qualifié. Il est plus rentable d'acheter des actions que de se lever chaque matin pour enfiler un bleu de travail, aller au bureau, conduire un bus, enseigner devant une classe de trente élèves, soigner des patients ou assurer la protection de nos concitoyens. Pour lutter contre cette financiarisation mortifère de l'économie, nous proposons de taxer davantage le versement de dividendes. Pour nous, cette taxe à 3 % était légitime – nous aurions même souhaité la doubler ! Si elle n'est pas conforme aux règles européennes, alors ce sont les règles européennes qu'il faut c...
...rt dont vous aviez accepté le principe la semaine dernière, monsieur le ministre, visait, dans mon esprit comme je pense dans celui de mes collègues, à déterminer quelles entreprises, parmi les 320 assujetties à la contribution exceptionnelle, bénéficient par ailleurs d'un remboursement au titre de la suppression de la taxe sur les dividendes. Afin de préserver le secret fiscal, nous proposons un classement par déciles. Cela permettrait de comparer les deux ordres de grandeur. Je comprends, monsieur le ministre, votre souci d'éviter tout risque, mais c'est cela, l'information que nous devons avoir ! Avec le sous-amendement du Gouvernement, nous aurons une information par décile sur la nouvelle contribution d'une part, et de l'autre sur les remboursements – lesquels concernent 5 000 entreprises ...
... 2017. Ces évolutions, que nous pouvons tous saluer, nous montrent que la politique d'éducation nationale, dont le budget reste le premier de la nation, est une priorité pour le Président de la République et le Gouvernement. Trois préoccupations animent l'action du Gouvernement : créer un climat de confiance dans l'école, témoigner de vraies ambitions, agir avec pragmatisme. Le dédoublement des classes de CP en zone d'éducation prioritaire, qui constitue sans doute la mesure phare de ce budget et la pointe avancée de l'action ambitieuse que le Gouvernement continue de mener en faveur de l'enseignement primaire, est emblématique de cette nouvelle orientation. Cette mesure, intervenue dès la rentrée 2017, s'appliquera d'ici à 2019 à l'ensemble des classes de CP et de CE1 des zones de l'enseignem...
...'elle continue à faire aujourd'hui. Car tous les enfants âgés de 6 à 16 ans, quelle que soit leur nationalité, dès lors qu'ils résident sur le territoire national, doivent être scolarisés conformément à la loi. Dans le cadre du volet consacré à la scolarisation des enfants des migrants au sein du rapport que Bertrand Sorre et moi-même avons préparé, je me suis rendue la semaine dernière dans une classe d'accueil du collège Thomas Mann, dans le XIIIe arrondissement de Paris. J'ai vu le bonheur, l'envie et la fierté qu'ont ces enfants d'apprendre notre langue. J'ai vu aussi l'esprit de bienveillance qui règne dans cette classe : bienveillance de l'enseignante, remarquable, envers ses élèves ; bienveillance mutuelle de ces élèves, qui s'entraident et se traduisent les uns aux autres les mots non c...