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Ma question a trait à l'effet du dédoublement des classes de CP en réseau d'éducation prioritaire sur les personnels enseignants. Comme l'a rappelé M. Reiss, 2 500 classes de CP ont été dédoublées en REP et 3 500 supplémentaires le seront à la rentrée 2018, sans compter les classes de CE1 en REP+. Vous avez fait le choix de pourvoir les postes créés par ces dédoublements par le biais de redéploiements d'effectifs. Du coup, si la mesure est à saluer, l...
... binômes de matières à leurs élèves, certains lycées ne seront-ils pas contraints de se spécialiser, ce qui comporte le risque de créer de graves inégalités territoriales ? Nous attendons donc des réponses claires sur cette question. J'ai par ailleurs le sentiment – mais je ne demande qu'à être contredite – que cette réforme à moins pour objectif d'augmenter le pourcentage de bacheliers dans une classe d'âge que de répondre au contraire au fait que trop d'élèves obtiennent aujourd'hui ce diplôme qui ouvre les portes de l'université. Pour le dire autrement, les mesures que vous proposez ne répondent pas selon moi à l'enjeu majeur qu'est aujourd'hui le fait de doter le plus grand nombre possible de lycéens de connaissances qui ne se résument pas uniquement à des savoirs théoriques mais s'exprimen...
...vrait être inversée : pourquoi ne pas prendre pour point de départ le primaire, pour consolider les fondamentaux avant de s'attaquer au baccalauréat et à l'université ? Comme vous le savez, monsieur le ministre, il y a urgence à ce que l'école primaire puisse garantir que chaque élève entrant en sixième sache lire, écrire et compter. Or, comment le ferait-elle dans les territoires ruraux, où les classes sont sacrifiées au bénéfice de certains quartiers des villes ? Dans l'Oise, ce sont ainsi 46 fermetures de classes qui sont aujourd'hui envisagées – il devait même y en avoir 51, selon une première annonce –, contre 16 ouvertures. Inutile d'être premier en mathématiques pour remarquer qu'il y a là un déséquilibre important, inutile également d'être premier en géographie pour remarquer que ces fe...
...z évoqué à l'instant tous les avantages qu'il pouvait y avoir à donner une plus grande place à l'oral, que ce soit en termes de réduction des inégalités sociales ou d'importance dans la future vie professionnelle des élèves. Pour ce qui est de la préparation à l'oral, le projet prévoit qu'elle se fera en première et en terminale, avec à la fois du travail personnel de préparation et un travail en classe. Pouvez-vous nous indiquer ce que doivent faire les élèves, dès la classe de première, pour mettre toutes les chances de leur côté, et notamment s'ils doivent effectuer une préparation personnelle ? En classe, des personnels dédiés vont-ils être affectés à cette préparation ?
Nous savons que la question de l'orientation, évoquée par M. Mathiot, constitue un enjeu majeur pour la réduction des inégalités en matière d'information des élèves. Des dispositifs ont été annoncés pour la classe de terminale dans le cadre de Parcoursup et d'autres viennent d'être annoncées dans le cadre de la réforme du bac, avec la mise en place de deux heures par semaine consacrée à l'orientation en classe de seconde, puis de trois heures par semaine en classe de première et de terminale – le contenu et l'organisation de ces heures consacrées à l'information des élèves étant laissés à l'appréciation de...
...ance. Je suis également d'accord pour réformer le baccalauréat mais je suis inquiète concernant le contrôle continu. En effet, il va représenter 40 % de la note finale du baccalauréat : de quelle façon cela va-t-il se passer ? Qu'allez-vous mettre en place pour lutter contre la fraude – car elle existe ? Comment allez-vous éviter la compétition entre lycées ? On le sait, les lycées regardent leur classement en fin d'année, les parents également. Avez-vous conscience de ces difficultés ?
...ction par d'autres enseignants que ceux de l'élève, organisation au sein d'un autre lycée, d'une même académie ? Je terminerai par l'épreuve de philosophie, l'une des quatre épreuves majeures du baccalauréat, ce dont je suis fort aise. Je vois dans la plaquette de présentation de la réforme du baccalauréat, éditée par le ministère de l'éducation nationale, que quatre heures seront consacrées, en classe de terminale, à l'enseignement de la philosophie. Ne pourrait-on pas envisager, pour une matière aussi importante, qu'on enseigne cette matière avant la terminale : en première voire auparavant ? La question de la « maturité » des jeunes Français, en effet, ne se pose pas : apprendre l'esprit critique, s'interroger sur le monde, peut s'envisager avant la toute dernière année du lycée.
Je souhaite aborder une question qui ne l'a pas encore été, à savoir la place de l'éducation physique et sportive (EPS) au baccalauréat. Avec Pascal Deguilhem, dans notre rapport de septembre 2016 sur la promotion de l'activité physique et sportive pour tous et tout au long de la vie, nous avons proposé d'accroître l'horaire obligatoire d'EPS en classes de seconde et première, le portant de deux heures hebdomadaires à trois heures et, à moyens constants, de faire passer l'épreuve anticipée du baccalauréat à la fin de la première et de laisser l'EPS comme matière optionnelle en terminale afin que les élèves puissent mieux se préparer à la période d'autonomie que représente l'enseignement supérieur. Que prévoyez-vous pour les trois années de lycé...
Le temps consacré à l'orientation dès la classe de première intéressera non seulement les jeunes mais aussi leurs familles. Le module d'orientation, qui sera obligatoire, engage l'élève dans une démarche, si j'ose dire, « proactive » quant à son choix d'études supérieures, quant à ses ambitions professionnelles. Aussi je souhaite savoir dans quelle mesure seront intégrés à ce module des enseignements qui pourraient ne pas être dispensés par de...
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, les spécialistes que nous avons entendus ce matin nous ont interpellés à demi-mots sur certains choix budgétaires qui, mieux opérés, pourraient permettre de réguler ou d'amoindrir la pauvreté : pourquoi augmente-t-on les fonds d'accompagnement pour les jeunes en classes préparatoires et réduit-on parallèlement les crédits des fonds sociaux ? Madame Buzyn, nous n'avons pas encore évoqué la situation des jeunes les plus précaires de notre pays : les mineurs non accompagnés, scolarisés dans nos collèges et nos lycées, conformément aux engagements internationaux de la France. Dans mon département de Seine-Saint-Denis, plus de 1 000 mineurs sont pris en charge. Ils...
..., social et éducatif. Pour financer ces actions, M. Delahaye a identifié une somme de 70 millions, aujourd'hui affectée à l'accompagnement des élèves des grandes écoles. Cette piste vous paraît-elle pertinente pour dégager les moyens de lutter contre la pauvreté ? D'autre part, nous menons sur le terrain des travaux sur la maîtrise de la langue en milieu créolophone qui montrent l'efficacité des classes bilingues. Pourrions-nous aller plus loin demain et amplifier la lutte contre l'illettrisme – moyen de lutter contre la grande pauvreté des enfants d'aujourd'hui et des adultes de demain ?
Il est impératif de désamorcer « le conflit de loyauté » en favorisant le dialogue entre les parents éloignés de l'école et les enseignants et de conférer une image positive à l'école. Il est aussi impératif de permettre à tous les élèves d'acquérir le socle de connaissances, de compétences et de culture. Le dédoublement des classes de CP pour l'apprentissage de la lecture en REP est une bonne mesure qui devrait être étendue au milieu rural où la précarité existe aussi et où les classes ferment, au désespoir des élus locaux. Malgré l'existence de certains dispositifs, les enfants qui vivent dans la très grande précarité voient souvent leur réussite compromise. L'indicateur relatif au retard scolaire dans les collèges de REP...
...alités sociales, la pauvreté, ont un impact dans l'école mais en ont aussi un en dehors : je pense évidemment aux activités périscolaires. Ces dernières sont vectrices d'épanouissement et d'émancipation pour les enfants, mais aussi de stabilité pour les familles. L'assouplissement du cadre d'organisation des rythmes scolaires, la possibilité ainsi donnée aux communes de revenir à quatre jours de classe, s'est accompagnée de l'annonce d'un « plan mercredi » qui a vocation à répondre à cet enjeu. Or, pour atteindre cet objectif, ce plan devra bénéficier des financements adéquats. Pour cela, il est nécessaire que la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), qui finance les projets éducatifs territoriaux (PEDT), s'engage budgétairement. Aussi, pouvez-vous m'indiquer l'état d'avancement des ...
D'après le rapport de l'OCDE de juillet 2015, presque 140 000 jeunes sortiraient chaque année de l'école sans diplôme. Or ce phénomène touche davantage les enfants issus de milieux défavorisés, notamment les garçons. Il existe certes des classes-relais et des ateliers-relais, ou encore de très intéressantes initiatives privées telle Espérance Banlieues, mais, monsieur le ministre, quelles sont les mesures que vous envisagez pour lutter contre le décrochage scolaire ?
Monsieur le ministre, vous portez cette année, dans les zones d'éducation prioritaires, une réforme de dédoublement des classes de CP qui se prolongera l'an prochain par le dédoublement des classes de CE1. Cette réforme va évidemment dans le bon sens. Élu d'une circonscription concernée, je puis vous assurer que les résultats de terrain sont très bons et je ne peux que vous encourager à poursuivre et amplifier votre politique. Cela étant dit, l'école, qui doit contribuer à la lutte contre la pauvreté, ne peut pas tout. ...
...ccueils est aligné sur le quotient familial, tout comme celui de la cantine ; il s'adapte ainsi aux ressources des familles. Cependant, dans certaines communes, les accueils périscolaires sont sujets à un tarif unique, ou bien à des tranches extrêmement larges, ce qui rend leur accès prohibitif pour certaines familles, de sorte que les parents limitent leur activité professionnelle aux heures de classe. De plus, pour les parents qui ont une activité professionnelle irrégulière, l'accès occasionnel aux garderies est facturé à prix fort, contrairement à une inscription régulière. Cette politique tarifaire étant de la responsabilité des communes, quels vous paraissent être les leviers pour les inciter à proposer des tarifs prenant en compte le quotient familial des familles, pour les garderies co...
... récente de France Stratégie, les bénéfices de la scolarisation précoce ne semblent pas parfaitement avérés. Comment répondre alors aux besoins spécifiques de cette tranche d'âge, dont on répète qu'elle est déterminante ? Depuis la loi de 1989, les hommes et femmes politiques de droite comme de gauche ont cherché à inventer un type de structures adapté aux deux à trois ans. Ce furent d'abord les classes passerelles, sous Jospin, puis les jardins d'éveil proposés par le rapport Tabarot. Jugées inutiles et coûteuses, ces expériences furent largement abandonnées. Or que nous disent les enseignements des sciences cognitives qui ont émergé depuis cette date ? Qu'entre le vingtième et le trentième mois de la vie, du fait de la plasticité de son cerveau, un enfant est capable d'apprendre n'importe qu...
J'avais initialement prévu de parler de l'obésité, mais je vais plutôt évoquer le dédoublement des classes : si cette pratique constitue une avancée majeure, comment pourrions-nous l'accompagner d'une pédagogie plus appropriée – je pense notamment à la pédagogie de projet –, de nature à mieux lisser les différences ?
Lors de la conférence des territoires du 17 juillet dernier, le Président de la République nous avait promis qu'il n'y aurait plus de fermetures de classes dans les écoles primaires. Pourtant, sept postes vont se trouver supprimés en Ariège dans le premier degré à la rentrée prochaine, et ce sont trois ou quatre écoles qui ne rouvriront pas après l'été. Au-delà d'une énième promesse non tenue, c'est l'impact sur les élèves, notamment ceux qui sont issus de familles défavorisées, qui me préoccupe. Le fléau qu'est la pauvreté ne se résoudra pas en fe...
... un et vingt-six ans. Pour cela, je vais vous livrer leurs témoignages, recueillis par texto. La plus jeune des deux, Badra, nous dit : « On se sent seul, à l'écart des autres enfants. Souvent les professeurs nous négligent, car ils savent que nos parents ne peuvent rien faire. On est souvent regardé de haut, on est méprisé, et c'est souvent à cause de cela que l'on devient le perturbateur de la classe ». Badra en a bavé et en a fait voir à ses profs, mais elle a réussi à intégrer une section d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA), elle en est sortie, elle a eu le bac, et elle est maintenant titulaire d'un CDI. Autant vous dire que cette jeune fille, qui avait un formidable potentiel, est devenue une héroïne pour les chefs d'établissement et pour tout le quartier ! Pour son frè...