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La température monte, la colère aussi. Hier, de Lille à Bonifacio et de Quimperlé à Strasbourg, plus de 110 000 citoyens se sont réunis pour protester contre les insuffisances du projet de loi climat et résilience.
Comme eux, comme une grande partie de mes collègues, comme le Haut Conseil pour le climat, comme tant d'experts, je considère que ce projet de loi n'est pas satisfaisant en l'état. Les mesures qu'il comporte ne suffiront pas à diminuer de 40 % les émissions de gaz à effets de serre, sans parler de les diminuer de 55 %, conformément à l'objectif européen. Pourtant, la décennie à venir sera cruciale si nous voulons réussir les changements structurels nécessaires pour atteindre nos objec...
Alors que la Convention citoyenne pour le climat a eu neuf mois pour élaborer ses propositions, les représentants de la nation démocratiquement élus n'ont, eux, que quarante-cinq heures de temps législatif programmé pour débattre de ce texte, pourtant loin d'être abouti. Des insuffisances notables de l'étude d'impact ont été soulevées ; le caractère soutenable des mesures relatives au transport aérien, par exemple, ne fait l'objet d'aucune anal...
Ce projet de loi fait semblant. Or, en matière de climat, il n'est plus temps ! L'année 2020 a été une des trois années les plus chaudes depuis que nous sommes capables de relever les températures, alors que le covid-19 a largement diminué la production et que le phénomène El Niño, dans l'océan Pacifique, connaissait une année froide. Dans l'exposé des motifs, vous précisez que l'application des mesures contenues dans ce projet de loi ne suffira pas à...
...a politique, et de combler les aspirations légitimes des Français en matière sociale, environnementale et démocratique. Le chemin fut pourtant semé d'embûches : né dans le tumulte de la crise des gilets jaunes, ce texte est l'aboutissement d'un processus démocratique certes innovant, mais inabouti, allant du grand débat national à la restitution des propositions de la Convention citoyenne pour le climat – composée de 150 citoyens tirés au sort – jusqu'à ce texte. Inabouti, car les cahiers de doléances du grand débat national n'ont jamais été restitués, empêchant la représentation nationale de connaître dans le détail les volontés des citoyens. Inabouti encore, car le Gouvernement avait annoncé reprendre 146 des 149 propositions de la Convention citoyenne, pour finalement proposer un projet de lo...
Cela va sans dire : la lutte contre le réchauffement climatique passe par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si certaines mesures de ce projet de loi vont dans le bon sens, comme celles qui favorisent un meilleur étiquetage des produits ou la protection des sols, vous ratez complètement le coche en matière de réduction de CO2. Pire, vous poursuivez la politique énergétique absurde que la gauche a conduite pendant le quinquennat précédent....
Pour l'instant, nous n'avons échappé qu'au projet Hercule, qui tend à démanteler EDF. Vous aviez initialement prévu de l'inscrire dans ce projet de loi, mais, heureusement, la mobilisation nous l'a épargné. En matière climatique, comme en matière épidémique, vous faites semblant. On en voit les résultats dans le domaine sanitaire ; je crains fort qu'on les constate également, sous la forme d'une hausse des températures, si votre proposition de loi est la seule adoptée dans les années à venir. Le week-end dernier, 110 000 manifestants ont interpellé les députés pour leur demander leurs intentions. Nous ne participero...
Hier, La France insoumise défilait dans les rues pour appeler à lutter contre le réchauffement climatique ; …
La vérité est que la transformation écologique du pays est en marche. Nous agissons à tous les niveaux ; notre bilan pour le climat sera historique. La semaine dernière, nous avons adopté le principe de la réforme de l'article 1er de la Constitution ; cette semaine, nous examinons ce projet de loi dans l'hémicycle ; au Parlement européen, nos collègues du groupe Renaissance votent un ajustement carbone aux frontières de l'Union européenne ; le Président de la République reçoit à l'Élysée John Kerry, venu saluer l'engagement f...
En effet, il refuse que le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, qui n'est autre que la traduction législative de la volonté des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, voie le jour. Au prétexte d'un prétendu manque d'ambition du texte, les insoumis refusent que l'on puisse adopter des avancées majeures : ils refusent l'instauration d'un « score carbone », l'interdiction de la vente de véh...
En proposant de rejeter ce texte avant même d'en débattre, M. Mélenchon et les insoumis méprisent les citoyens qui se sont investis dans ce travail – qu'ils aient été ou non membres de la convention, d'ailleurs. Ils méprisent aussi les milliers de personnes qui ont défilé dans les rues hier, et qui attendent des mesures fortes en faveur du climat, car ce projet de loi leur apporte justement des réponses concrètes. En outre – et c'est peut-être le plus grave – , ils méprisent le débat parlementaire, qui doit permettre d'améliorer encore le texte, de lui donner à la fois plus d'ambition et de finesse, pour répondre au mieux aux besoins des Français, gage de la pleine et entière acceptabilité des mesures qu'il prévoit. Les insoumis rêvent ...
Ce texte devait être le grand projet de loi du quinquennat en matière de climat. Mais de rétrécissement en rétrécissement, de déception en déception, de renoncement en renoncement, il se transforme peu à peu en un grand désenchantement. Manque de lisibilité, de cohérence, d'accompagnement social : la grande transition climatique à réaliser nécessite plus de justice, condition sine qua non pour évoluer vers une société moins carbonée. Les conséquences du réchauffement climat...
Comme vous tous, j'ai écouté attentivement Jean-Luc Mélenchon, qui juge le projet de loi « Climat et résilience » insuffisant. Il a noté des manques, voire des défaillances, que l'on peut partager. Il a également pris le temps d'aborder plusieurs problématiques : trente-cinq minutes d'intervention pour évoquer le cycle de l'eau, la montée des eaux dans les océans, les migrations climatiques, les accords commerciaux bilatéraux de libre-échange conclus respectivement avec le Canada – le CETA – ...
...s loin en matière de publicité papier, ou encore qu'on ne se contente pas de limiter le nombre de mètres carrés des grandes surfaces, mais qu'on en interdise totalement la construction pendant plusieurs années – nous en débattrons probablement cette semaine. Mais il y a des urgences, et deux faits de l'actualité internationale nous prouvent que chaque pays, dans le monde, doit agir en matière de climat : le porte-conteneurs bloqué dans le canal de Suez, véritable symbole du gigantisme humain et de l'empreinte écologique qu'il laisse sur la planète, et l'explosion dans une raffinerie sur l'île de Java, en Indonésie. Une prise de conscience collective sur l'empreinte écologique de l'activité humaine est plus que jamais nécessaire, et le texte présenté aujourd'hui ne va probablement pas suffisamme...
Depuis le début du mandat présidentiel, les textes s'enchaînent. Ils sont censés déboucher sur la loi de la dernière chance, sur la loi la plus importante du quinquennat. Ils concernent la mobilité, l'énergie, le climat, l'économie circulaire, mais tous affichent la même ambition : faire face à l'urgence écologique. Or, derrière ces slogans politiques, qu'y a-t-il vraiment ? Quelques bonnes mesures, parfois ; un manque de moyens, souvent ; toujours la volonté que la réponse au changement climatique demeure reléguée à la périphérie des politiques publiques. À mon grand regret, ce projet de loi s'inscrit dans la ...
Au-delà de ces failles originelles, je déplore que la promesse présidentielle du « sans filtre » n'ait pas été tenue. Édulcorant certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, en éludant d'autres, le Gouvernement a considérablement amoindri la portée du projet de loi. De trop nombreuses mesures se limitent ainsi à des expérimentations, subissent des dérogations conséquentes, voire ne sont pas normatives. L'article 12 en est un exemple : il prévoit que des dispositifs de consigne pour réemploi puissent être mis en oeuvre pour les emballages en verre, dans un cadre expé...
Si, monsieur le rapporteur général ! Votre approche de l'artificialisation des sols est à ce titre révélatrice. Les membres de la Convention citoyenne pour le climat souhaitent mettre fin à la bétonisation à tout-va et nous partageons cet objectif. Mais en obligeant à diviser par deux la consommation d'espace, quel que soit le territoire…
...sé une heure par article. Le temps législatif programmé nous permettra à peine d'évoquer plus en profondeur les sujets. Quarante-cinq heures seulement sont mobilisées pour débattre des solutions à mettre en oeuvre pour diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et pour être à la hauteur de l'enjeu du siècle – quarante-cinq heures dans l'hémicycle ! Qui eût cru que l'urgence climatique se traduirait non pas par des mesures plus ambitieuses, mais par une accélération du temps législatif et une urgence à statuer ? La démocratie parlementaire vaut-elle moins que la démocratie de 150 citoyens tirés au sort ?
...lanète et le vivant ont leurs limites physiques tout comme les êtres humains, qui ne rêvent pas de travailler jusqu'au seuil de leur mort. Avec cette réforme, vous vouliez anéantir le temps libre passé hors de la sphère marchande. Vous acheviez le modèle d'homo ?conomicus à l'heure où il est insoutenable. Vous réduisiez à néant nos capacités intergénérationnelles de résistance collective au chaos climatique, alors que nos conditions de survie sont fondées sur l'entraide. Il paraît même que vous voulez remettre cette réforme sur la table pour payer la crise du covid-19. Cela constituerait, j'en suis sûre, une circonstance aggravante. Nous en arrivons au deuxième chef d'accusation : matraquage, gazage et répression aggravée. Emmanuel Macron disait en juin 2019, au mouvement des jeunes pour le cli...
La Convention citoyenne pour le climat a pour sa part rendu son jugement ; c'est la note médiocre de 2,5 sur 10 que ses membres ont donnée à votre texte, lui-même décrié de toutes parts. Savez-vous où étaient certains de ces citoyens hier ? Ils étaient dans la rue pour réclamer une vraie loi climat. On peut vous reconnaître un talent, celui de dresser sans trop d'efforts le grand nombre contre vous. Le Haut Conseil pour le climat, le ...