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Nous souhaiterions quant à nous revenir à cet usage, non par excès de traditionalisme, mais pour éviter ce genre d'incident. M. Ruffin peut avoir envie de venir avec ce maillot-là aujourd'hui et revenir demain en mettant en exergue d'autres personnes, puis tout le monde viendra en maillot ou même en short d'ailleurs – pourquoi pas ? – puisque celui du club est, lui aussi, très honorable ! Pour éviter ce genre de situation, nous pourrions revenir à la coutume de cette maison, que l'on peut certes juger désuète mais qui permettait de travailler sans connaître ce genre d'incident et de rappel à l'ordre.
Madame la ministre des sports, monsieur le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, monsieur le rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, chers collègues, 222 millions d'euros, c'est le montant du transfert d'un joueur d'un grand club parisien et 180 millions d'euros, celui d'un autre. Au total, les transferts de ces deux footballeurs représentent trois fois le budget du Centre national pour le développement du sport – CNDS – , un budget amputé pratiquement de moitié par le Gouvernement il y a quelques semaines. Alors, quand on constate ce fossé entre la situation de certains clubs professionnels, véritables bulles financière...
... de la majorité et de tous les groupes à se saisir aussi de cette question et à faire entendre la voie de la France sur le plan international pour enfin remettre de l'ordre dans les transferts. A l'arrêt Bosman, il faut ajouter l'arrivée de faux financiers, parfois même d'Etats. C'est pour cela qu'il faut plus de transparence, par une application stricte du fair-play financier de l'UEFA dans les clubs professionnels français, et plus de clarté dans la rémunération des agents. Pour atteindre ces objectifs, le groupe GDR propose des amendements visant à réguler le montant des transferts des sportifs professionnels et à réaffirmer quelques principes éthiques. Bien sûr, en raison de l'ampleur de la tâche, un travail plus fourni devra être effectué afin d'identifier toutes les mesures à prendre p...
...celui-ci constitue une activité économique, au sens de l'article 2 du traité de Rome, devenu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. C'est le cas lorsque le sportif est considéré comme un professionnel, qu'il s'agisse d'une activité salariée ou d'une prestation de services. En conséquence, la rupture d'égalité proposée par le texte non seulement entre les pays, mais aussi entre les clubs, revient à fausser la concurrence au sein même de l'Union européenne et, singulièrement, aux dépens de la France. Par ailleurs, par l'effet du développement des activités commerciales liées au domaine sportif, les organes communautaires ont intégré le sport au sein de leur champ de compétences. Un sportif professionnel peut donc être considéré comme un travailleur, au sens du droit de l'Union e...
Pour conclure, et pour m'éloigner des questions purement juridiques que soulève cette proposition de loi, je veux dire que la bienveillance généreuse de ce texte n'apporte aucune réponse durable à la problématique bien plus générale du financement du sport professionnel et amateur dans notre pays. En effet, le sport professionnel français ne peut se réduire à quelques rares clubs disposant de ressources financières substantielles, en particulier dans le football. La faible diversification des recettes des clubs, la sous-capitalisation et les difficultés de gestion, mais aussi la comparaison avec les autres clubs européens, sont autant d'aspects qui traduisent clairement les difficultés que connaît le sport professionnel français. Les moyens offerts à nos clubs d'attirer ...
...i essentiellement du football, parce que c'est le sport que je connais le mieux, et parce qu'il est devenu, par son omniprésence, un véritable phénomène de société, comme en témoignent les fortes audiences, la passion qu'il suscite et les mouvements financiers qu'il occasionne. Le football est multiforme et omniprésent. Des millions d'enfants, d'hommes et de femmes le pratiquent librement et, en clubs organisés, ce sont plus de 2 millions de licenciés qui sont inscrits à la Fédération française de football. Cette dernière peut afficher des chiffres impressionnants : 2 165 000 licenciés, 400 000 bénévoles, 15 000 clubs, dont 40 professionnels, 7 000 salariés et plus de 836 000 parties organisées chaque année. Le football amateur, qui pénètre jusqu'aux plus petites communes, joue un rôle consi...
Alors, quel regard un politique peut-il poser sur cet univers ? Les clubs, comme les joueurs et tous les agents, payent des impôts, dont ils se plaignent. Le marché de l'offre et de la demande est libre et appeler à la moralisation relève de l'incantation. Tout au plus peut-on souhaiter deux choses. D'une part, et cela intéresse l'ensemble de la vie économique, il faudrait créer, à l'échelle européenne, des règles fiscales égalitaires, qui redonneraient une chance vér...
...olidarité et de justice, principes qui devraient pourtant fonder toute société. Nous savons nos concitoyens très intéressés par ces sujets, et chacun d'entre nous a pu se sentir heurté par le montant insensé qu'ont pu atteindre certains transferts sportifs de joueurs professionnels. Il est en effet difficile de justifier l'effort national de réduction des déficits lorsque, dans le même temps, un club dépense des centaines de millions d'euros pour acheter un joueur. Aussi talentueux que soit ce joueur, il n'est pas illégitime de trouver cela disproportionné – pour ne pas dire, parfois, indécent. Dans l'exposé des motifs, monsieur le rapporteur, vous décrivez clairement l'enjeu et l'équilibre de votre texte. Nous ne pouvons qu'apprécier votre défense des clubs amateurs et vous rejoindre sur ce...
À cela, nous sommes tout à fait disposés. Ce constat posé, il nous semble néanmoins qu'il faut aborder la question du seul point de vue de l'efficacité et sans compromettre les intérêts de nos clubs dans un cadre international, européen à tout le moins. Plusieurs orateurs ont relevé, ici et en commission, la diminution des dotations au Centre national pour le développement du sport sans toutefois rappeler qu'elle est compensée par un redéploiement des crédits sur d'autres missions dépendant du ministère des sports. Le budget du ministère augmente considérablement, en particulier celui des ...
J'en viens au contenu de la proposition de loi. Nous avons déjà eu l'occasion de vous dire, monsieur le rapporteur, que nous n'approuvions pas les conditions de mise en oeuvre du dispositif, qui nous paraît remettre en cause l'équilibre financier de nos clubs professionnels. Il nous semble en effet risqué de n'instaurer cette contribution ou cette taxe que dans le cadre français. Nous l'avons dit : nos clubs professionnels, dans le monde du football comme ailleurs, sont souvent moins forts que leurs voisins européens, et nous craignons qu'une telle mesure ne vienne grever davantage leur compétitivité. Le législateur en a d'ailleurs parfaitement consc...
Pas seulement pour le rugby. Pour conclure, le groupe du Mouvement démocrate et apparentés porte toute son attention au sort des clubs amateurs, et s'associe en cela au rapporteur. Nous souhaitons examiner à l'avenir les initiatives que nous pourrions prendre en France, mais aussi et surtout au niveau européen, afin de nous assurer d'une plus grande solidarité entre les deux niveaux sportifs, le professionnel et l'amateur. Compte tenu des considérations que je viens d'évoquer, nous estimons que cette loi ne serait pas efficace,...
...ce n'est pas que le football et, d'ailleurs, la situation économique du football français n'est pas des meilleures – nous pourrons y revenir. Ce que je retiens, c'est l'importance du sport professionnel pour le sport en général. Reprenons l'exemple du football : pour la saison 2012-2013, le football professionnel a entrepris plus de 950 opérations pour valoriser le football amateur. Quelque 3 500 clubs sont concernés, et 700 opérations impliquent des joueurs professionnels. Ce même football professionnel finance directement le football amateur à hauteur de 100 millions d'euros par an, que ce soit par l'intermédiaire de la taxe sur les droits de diffusion ou du Fonds d'aide au football amateur – et encore, mon temps de parole ne me permet pas d'être exhaustive. Il nous est proposé de mettre en...
...ion des prélèvements portant sur les salaires », qui viendrait compenser la taxe. Votre confiance est fort sympathique mais rien, en l'état, ne viendrait répondre à votre appel. Pour finir, vous évoquez « les montants astronomiques des indemnités de transfert de certains sportifs professionnels ». Or, pour traiter le cas de quelques joueurs, vous proposez une taxe de 5 % qui affecterait tous les clubs sportifs. Monsieur le rapporteur, le diagnostic que vous posez n'est pas faux, mais vous n'apportez pas la bonne solution. Il faudra se saisir plus largement de la question, en élevant le débat et en l'élargissant à l'organisation du financement du sport amateur, aux liens entre fédérations nationales et clubs.
Je termine mon intervention en citant une nouvelle fois votre rapport : « le rapporteur a bien conscience du fait que c'est à l'échelle européenne que ce problème trouvera une solution ». Je suis tout à fait d'accord avec vous. Cette taxe nuira à coup sûr à la compétitivité des clubs français, déjà mis à mal. Donc, si la France doit être à l'initiative, elle ne peut pas et ne doit pas avancer seule, sans ses partenaires européens, et encore moins sans associer les peuples. Ce processus de co-construction et de consultation est au coeur de notre projet, et c'est le sens de notre action.
... telle ponction serait-elle juste ? À quel titre serait-elle effectuée ? Le sport professionnel est-il aujourd'hui exempt de taxes, d'impôts et de contributions ? Comment réagirait-on si l'on faisait de même pour d'autres activités économiques ? Quel est le rôle de chacun des acteurs évoqués par les orateurs qui m'ont précédé, à savoir l'État, les collectivités, les fédérations, les ligues et les clubs, amateurs et professionnels ? Qui a augmenté ses soutiens solidaires au cours des dernières années ? Et qui s'est désengagé ? Bien entendu, monsieur le rapporteur, si nous examinons de près la situation de nos associations sportives et leurs difficultés, nous partons d'un constat implacable, que je partage. Premièrement, les contraintes administratives et réglementaires se sont accrues, et le b...
... qui ont un modèle économique fondé notamment, depuis ces quinze dernières années, sur les droits de diffusion à la télévision, qui représentent un tiers de leur budget. Il faut aussi distinguer le basket-ball, le hand-ball et le volley-ball, dont les budgets dépendent largement de financement public – ces derniers représentent, dans le secteur du volley-ball, 20 à 80 % du budget – et, enfin, les clubs amateurs, qui dépendent presque exclusivement de financements publics. On voit bien là l'hétérogénéité du modèle du financement du sport français, qui présente de grandes fragilités à tous les niveaux. Certes, il existe une vraie défiance vis-à-vis du sport professionnel, notamment en raison des montants très importants des transferts des joueurs. En outre, je partage le constat des difficultés...
Si l'idée peut séduire à première vue, on voit très vite qu'elle va trop loin d'un point de vue fiscal, au risque de nuire à la compétitivité de nos clubs, et pas assez loin au plan géographique, au risque d'isoler la France sur un marché très ouvert. Il est évident que ce type de taxation ne peut s'envisager qu'à un niveau européen, voire mondial.
… améliorer la chaîne qui va du sport scolaire au sport en club, en passant par le sport universitaire, pour accroître le nombre de licenciés ; s'interroger sur l'explosion des pratiques désintermédiées ; avoir conscience que, dans notre pays, les femmes et les citoyens de conditions modestes pratiquent nettement moins le sport que les hommes appartenant aux catégories socialement favorisées, et travailler à réduire cette inacceptable inégalité ; refonder l'o...
… la France, qui peut être la lumière sur le sujet, comme je l'ai déjà souligné. Si nous ne le faisons pas, nous n'y arriverons jamais. La deuxième objection est le risque financier. J'espère que nous pourrons examiner l'amendement, très intéressant, de Mme Buffet sur le sujet. Selon vous, la disposition coûtera trop cher aux clubs de football, alors même que le texte prévoit de prélever une taxe de 5 % sur chaque transfert. Si vous adoptez l'amendement de Mme Buffet qui vise à plafonner les rémunérations des agents sportifs à 6 % du montant des indemnités de mutation, eh bien, les 5 % coûteront moins que les 10 % versés actuellement aux agents sportifs. Les clubs seraient capables de donner 10 % aux agents sportifs mais i...