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… et à d'autres e-commerçants dont nous avons sans doute en partie besoin – je ne refuse pas le progrès. Même si cela n'est pas votre volonté, à un moment où nous traversons une situation difficile et où nous avons besoin de protection sanitaire, économique et sociale, vous mettez à mal des pans entiers de notre économie, des gens qui sortaient à peine la tête de l'eau après le confinement. Par vos mesures, vous appuyez sur...
...Il faudrait peut-être les écouter, monsieur le ministre. Vous voulez à tout prix limiter les déplacements, dites-vous, monsieur le ministre de la santé, madame la ministre déléguée. Je ne comprends pas cet argument, car vous aurez les mêmes déplacements lorsque les gens iront chercher leurs colis commandés chez Amazon – il faudra bien qu'ils aillent les retirer quelque part, chez un des derniers commerçants ouverts. Puisque ces déplacements auront lieu de toute façon, il ne vous reste aucun argument. La situation est pourtant dramatique. Vous avez été élus ; vous avez croisé des élus locaux et des commerçants dans votre vie ; …
Le sujet est d'importance, madame la présidente. Les dizaines de milliers de commerçants qui nous regardent en ce moment, monsieur le ministre, vous voient pianoter sur un smartphone pendant que des arguments différents sont énoncés, en fonction des territoires dans lesquels nous vivons.
... précédents, mon amendement est peut-être un peu plus précis : il tend à fixer une condition supplémentaire, puisqu'il prévoit que le préfet peut autoriser l'ouverture du commerce de proximité en concertation avec les maires. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, la fermeture des commerces de proximité non essentiels, comme vous les appelez, a engendré un sentiment de profonde injustice. Ces commerçants de proximité veulent travailler et ils ne comprennent pas pourquoi vous les sanctionnez. Les Français peuvent travailler et emmener leurs enfants à l'école ; les industries tournent ; les grandes surfaces sont ouvertes et l'on a pu y voir des cohues la semaine dernière, à la veille du confinement ; les transports en commun continuent d'être bondés. En revanche, les petits commerces – comme les ...
...nt ? Je ne comprends pas. Évidemment, s'il y a un problème quelconque, le préfet peut refuser de rouvrir ou refermer. C'est exactement ce qui a été fait pour les marchés pendant toute la durée du confinement. Ce n'est pas du tout un amendement révolutionnaire ! Alors que 500 élèves déjeunent en même temps dans certaines cantines de collèges et de lycées, vous êtes en train d'expliquer à un petit commerçant qu'il ne peut pas recevoir un ou deux clients dans son échoppe. C'est incompréhensible ! Ils ne peuvent évidemment pas le comprendre, car cela soulève des questions de proportionnalité et d'équité. Je vous encourage évidemment à voter pour cet amendement.
Je l'ai fait et, durant tout le week-end, j'ai entendu les critiques, les incompréhensions et une forme de colère exprimée par les commerçants. Fortement touchés par la première vague, ils ont fait des efforts considérables pour se conformer aux prescriptions sanitaires.
Je sais que la situation est moralement et financièrement difficile pour de nombreux commerçants. Je sais aussi que nombre d'entre eux se battent avec une énergie impressionnante, …
Je peux vous montrer la photo, prise aujourd'hui même, d'une cantine bondée où tous les jeunes déjeunent côte à côte, sans distanciation sociale. Dans ce reconfinement, vous faites deux poids, deux mesures. Vous demandez à douze millions de jeunes de se rendre dans leur école, leur collège ou leur lycée, alors que vous empêchez les petits commerçants de poursuivre leur activité. Comment expliquez-vous des décisions aussi divergentes ? Voilà ce qui ne fonctionne pas dans votre système : vos décisions sont anxiogènes parce qu'elles sont à géométrie variable, et que personne n'y comprend plus rien.
...mis une faute. Vous êtes tombé dans le travers qu'il faut absolument éviter aujourd'hui, dans cette crise : celui de la facilité, de l'accusation permanente et de l'irresponsabilité. Monsieur le ministre, je vous le dis très clairement et avec le plus grand calme : vous avez fait le choix ce soir d'opposer le sanitaire à l'économique. C'est une grave erreur. Vous avez fait le choix d'opposer les commerçants aux médecins et aux personnels hospitaliers. C'est encore une grave erreur. Vous avez raison, monsieur le ministre, nous n'allons pas nous lever pour applaudir votre discours ce soir, mais je propose que nous nous levions pour saluer nos personnels soignants, qui méritent autre chose qu'une instrumentalisation de la crise sanitaire à des fins politiques.
...nvitez à laisser l'échelon local – le préfet ou le maire – décider, mais vous ignorez qu'il y a une différence fondamentale avec la première vague. Alors que celle-ci avait épargné un certain nombre de régions, la deuxième vague n'en épargne aucune : elle est nationale. Les décisions que nous prenons doivent donc être nationales. Vous vous drapez ce soir dans les habits des défenseurs des petits commerçants, et vous voudriez nous faire croire que la majorité ne les défend pas. Mais qui peut croire que nous ne défendons pas les petits commerçants quand nous leur ouvrons massivement le Fonds de solidarité – 10 000 euros pour chaque commerçant – , quand nous leur faisons bénéficier d'une exonération de 100 % des charges, …
… quand nous remboursons le chômage partiel ? Nous prenons nos responsabilités et nous défendons les petits commerçants.
Dans le monde réel, chacun, sauf le ministre Véran, comprend bien que ces mesures sanitaires sont incohérentes – cela a été démontré ici très clairement et à de multiples reprises. Votre emportement, monsieur le ministre, tend à prouver que vous ne savez pas comment réagir face à ces incohérences ; en tout cas, vous ne les assumez pas. Ce qui choque aussi les petits commerçants et le tissu économique local, c'est votre inaction face aux plateformes des géants du e-commerce,
Dieu sait que j'aime mon coiffeur, et Dieu sait que j'aime les commerçants – je suis moi-même petit-fils de commerçants. Alors, je vous en supplie, essayons de faire en sorte que ce confinement soit le dernier. Respectons-le strictement et faisons en sorte que toutes nos énergies réunies nous permettent, demain, d'adapter notre société pour vivre avec le covid-19.
J'ai l'impression, ce soir, de me trouver sur une autre planète. Je ne comprends pas. J'entends dire qu'il faut sauver les petits commerçants – et Dieu sait que je le veux moi aussi – mais je pense au père de ma meilleure amie, qui est hospitalisé en réanimation : ses petits-enfants espèrent simplement pouvoir passer Noël avec lui. Je pense aussi à mes parents, que je n'ai pas pris dans mes bras ni embrassés depuis le mois de mars.
Permettez-moi de regretter le déroulement du débat : nos attentes étaient fortes quant à l'expression démocratique qui devait avoir lieu ici ce soir sur l'équité que méritent les petits commerçants. L'amendement n° 5 vise à autoriser tous les commerces qui respecteraient un strict protocole sanitaire à rouvrir. Il est douloureux pour ceux d'entre eux qui regardent nos débats – qui demandent l'équité, veulent travailler, ont réalisé des investissements, ont imposé des protocoles rigoureux – d'entendre dire que le nombre considérable de décès déjà survenus et qui surviendront dans les semai...
… et un troisième ministre qui perd son sang-froid alors qu'il est censé être la personne clé de la gestion de la crise en France ! C'est dramatique. Quant à l'amendement no 4 , qui est très juste pour les commerçants, il vise à autoriser la réouverture à tous les commerçants capables de limiter à un client pour six mètres carrés la présence dans leurs boutique.